Essais

La rage au ventre !

Dans la famille Fiat, Abarth est l’enfant terrible ! Plus bruyant et racoleur que les autres, il a un goût prononcé pour le sport, la mode et… présente un caractère un brin extravaguant ! Un tempérament bien trempé donc, qui se marie aux nouvelles 500C et Punto Evo ! Avec un certain bonheur !
  • Piette François
  • 20 juin 2010
  • Abarth
Avantages et inconvénients
  • Ambiance
  • Caractères bien trempés !
  • Comportement routier (punto surtout)
  • Moteur nerveux
  • Styles réussis (500c surtout)
  • Assistance au freinage d'urgence trop réactive
  • Boîte perfectible en utilisation normale (500c)
  • Visibilité arrière (500 c décapotée)

500C

La Fiat 500, c’est le sac Louis Vuitton pour un trip shopping : l’accessoire indispensable pour se faire une virée urbaine trendy ! La version cabriolet en rajoute une couche et la déclinaison Abarth, une autre. Alors, imaginez l’intensité du phénomène si vous vous ramenez avec une Abarth 500 cabriolet… Pour finir de séduire les sceptiques, elle est disponible avec une teinte bicolore qui nous fait dire que, décidément, en matière de style, les Italiens sont des rois !

Racoleuse !

Impossible de longer discrètement les murs avec un tel instrument : boucliers avant et arrière agressifs, deux tromblons d’échappement à l’arrière qui claironnent fort et clair, et un petit becquet sur la capote pour la touche subtile ! Vous rajouterez les jantes spécifiques et les freins renforcés ainsi que les innombrables logos Abarth et nous y sommes ! Quelle allure ! Dans l’habitacle, même ambiance : le cuir optionnel est de qualité et l’ensemble respire le sport ! Le soleil scintille de mille feux ? Une pression sur le bouton ad-hoc et hop ! Le toit ouvrant géant laisse pénétrer les rayons bienfaiteurs du soleil… Si vous décapotez entièrement, n’espérez toutefois pas apercevoir quoique ce soit dans le rétro : vous aurez juste une vision précise et détaillée de la capote repliée… Mais… Où se niche donc le levier de vitesses ?

Boîte robotisée et 5 chevaux de plus !

C’est bien là toute la subtilité de cette Abarth 500C ! Bien plus qu’une simple version « de base » tronçonnée, elle inaugure quelques aménagements techniques : tout d’abord, exit la boîte manuelle, qui se voit remplacée par une unité robotisée ! Munie de palettes au volant (gauche pour descendre, droite pour monter), elle propose un mode automatique et pimente sa gestion lorsque vous sélectionnez le mode « Sport ». Ce dernier durcit la direction, acère la réponse à l’accélérateur et semble donner de l’avoine de compétition aux chevaux sous le capot…Que les adeptes du double-débrayage se rassurent, la commande manuelle est également prévue, mais ce sera pour plus tard !

Le moteur, lui, gonfle ses poumons et donne 5 cavalli de plus ! Avec 140 canassons, l’écurie peut paraître bien modeste, mais sous le capot d’une Fiat 500, ça déménage : 0 à 100 km/h en 8,1 secondes et 205 km/h ! Le couple est annoncé à 206 Nm.

En route !

C’est à Balocco, sur le terrain d’essais privés du groupe Fiat, que nous avons pu prendre ce pot de yaourt surexcité en main. Pas de routes ouvertes donc, mais du circuit ! Alors allons-y pour un premier tour en douceur, histoire de reconnaître le tracé… Ce qui est loin d’être évident car la piste est incroyablement longue, et les virages sans visibilité et souvent vicieux viennent compliquer la tâche ! Bon, cette fois, je suis prêt ! Forza ! Bourrée de caractère, l’Abarth 500C gronde nerveusement et affiche une maniabilité diabolique ! Le train avant semble scotché au sol et le reste passe sans difficulté. La boîte, réglée sur « manuel » et sur le mode « sport », se révèle suffisamment rapide pour se prendre au jeu ! Mais voilà que la partie la plus sinueuse du circuit présente quelques ondulations de terrain, et ça, la petite puce n’aime pas du tout. Mais alors, vraiment pas si vous avez adopté un style de conduite plutôt exubérant ! A vouloir freiner fort sur ce segment, et c’est le popotin qui se tortille généreusement, rappelant au conducteur que l’empattement est serré ! Rien d’effrayant, mais mieux vaut incruster ça dans un coin de mémoire ! Le retour au stand, plus calme, laisse deviner une gestion perfectible de la boîte en mode « normal ».

Punto Evo

Moins prisée chez nous, la Punto a pourtant, elle aussi droit à un traitement de choc par les sorciers d’Abarth. Basée, vous l’aurez compris, sur la Punto Evo, la version piquée par le scorpion pimente la soupe avec moult stickers, prises d’air, jantes et autre diffuseur. Bref, ici encore, la parure de guerrière est de mise ! Dans l’habitacle, matériaux de meilleure qualité et sièges baquet donnent une ambiance sympathique, mais moins colorée que dans la 500C ! De l’accessoire fashion pour urbaniste convaincu, mais sportif, on est passé à la véritable voiture de sport pour grand garçon responsable !

Sous le capot !

Abarth utilise ici la technologie MultAir, qui commande directement l’ouverture des soupapes sans passer par un papillon. Le 1.4 l de cette version affiche 165 chevaux (163 en Belgique) et un couple de 250 Nm dès 2.500 tr/min ! De quoi afficher un très honorable 7,9 secondes au 0 à 100 km/h et une vitesse de pointe de 213 km/h. Equipé d’un Start & Stop, il se veut aussi sobre : 6 l/100 km, soit des émissions de CO2 de 142 g/km. La boîte, exclusivement manuelle, comprend 6 rapports.

TTC

Non, cette abréviation ne fait nullement référence au tarif de l’engin, mais bien au dispositif autobloquant électronique, qui répartit la puissance entre les roues motrices. Le châssis a bénéficié d’autres modifications, comme une barre anti-roulis plus longue et des tarages plus fermes. La direction, tout comme les freins et la cartographie moteur, est gérable selon une manette située devant le levier de vitesses. Deux programmes sont proposés : Normal ou Sport.

En piste !

Cette fois, c’est sur un circuit plus court, mais plus technique que nous prenons cette Punto Evo en main. Première constatation, le moteur émet un bruit plus sourd, moins rageur, mais plus profond. Et ça pousse ! Nettement plus fort ! Premier virage, deuxième constatation : le châssis est plus stable en condition extrême mais le train arrière se fait plus baladeur quand ça l’est moins ! N’y voyez pas une menace insidieuse pour vous mettre dans le décor au premier virage, mais plutôt un caractère qui facilite la maniabilité, sans pour autant compromettre la sécurité. Avant tout virage serré, n’oubliez tout de même pas de bien appuyer le train avant ! Ou c’est le vilain sous-virage assuré ! Sinon, on peut lui reprocher, ainsi qu’à la 500C, une assistance au freinage d’urgence nettement trop vive, perturbante en conduite dynamique. La boîte manuelle, si elle est bien étagée, ne présente pas une commande particulièrement agréable. Mais tout cela ne réussit pas à gâcher le plaisir que l’on prend aux commandes du bolide, nerveux, efficace et rempli de caractère ! Que demander de plus, en ces temps d’aseptisation généralisée ?
 

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Abarth.

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