Essais

Audi TT Roadster vs BMW Série 2 Cabriolet : Plutôt roadster ou cabrio ?

Comme les hirondelles, l’envie de balades « cheveux au vent » revient avec les beaux jours. Oui, mais votre monture découvrable, vous la souhaitez plutôt typée roadster ou plutôt cabriolet ? Confrontation sous air de manifeste des genres avec les TT et BMW Série 2.
  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 17 mai 2016
  • BMW
BMW
  • Compromis confort/dynamisme excellent
  • Finition irréprochable
  • Coffre aux formes peu pratiques (hauteur limitée)
  • Endurance des freins en conduite sportive
  • Stricte deux places
Audi TT
  • Insonorisation de la capote
  • Offre mécanique complète
  • Volume et formes du coffre
  • Confort de roulage
  • Accès vers les places arrière
  • Léger manque d'amortissement
  • Présentation intérieure/extérieure plus classique

Dans sa mutation de coupé en roadster, le TT d’Audi sacrifie ses deux places arrière. De toute façon, pour être franc, elles étaient assez inutilisables pour des adultes… Notre roadster se présente donc, comme il se doit, sous la forme d’une stricte deux places. Le coupé BMW Série 2 conserve, au contraire, ses deux sièges individuels arrière même dans sa version décoiffée. Pour y accéder, il faudra certes faire preuve de souplesse. Mais, une fois installé, force est de constater que, contrairement à ce que l’on imaginait, l’habitabilité n’y est pas si mauvaise. Si l’on envisage d’embarquer souvent plus d’un passager, alors forcément, la question ne se pose plus : le roadster ne semble pas la solution idéale pour vous… Pour les loups solitaires ou les couples, il faut par contre pousser l’investigation un peu plus loin.

Esprit roadster

Fidèle à l’esprit roadster, l’Audi TT découvrable ne s’ingénie pas à éliminer absolument les remous aérodynamiques autour des passagers. Avec son pare-brise nettement plus couvrant, la BMW Série 2 « protège » mieux ses occupants. C’est encore plus sensible lorsque l’on installe le filet pare-vent. Mais, alors, on ne dispose également plus que de deux places… Cruel dilemme ! Il faut en outre l’installer et l’actionner manuellement. Sur ce point, le filet pare-vent de l’Audi TT roadster s’avère incommensurablement plus simple à actionner : une simple pression sur un bouton suffit pour l’escamoter, électriquement, de son rangement. Du coup, on se surprend à jongler avec en fonction des conditions (plus ou moins de soleil, vitesse plus ou moins élevée, campagne ou route nationale…) pour moduler les turbulences dans l’habitacle.

50 km/h

Pas de compétition capote souple / toit rigide ici. Pour se protéger d’une ondée passagère, ces deux modèles compacts se coiffent d’une toile. Celle de la Série 2 profite de sa structure renforcée (triple couche) pour parfaitement protéger l’habitacle des bruits aérodynamiques. Elle se replie en outre assez rapidement (20 secondes). Ce combat de capote tourne néanmoins à l’avantage du roadster. Nettement plus compacte, la toile (tout aussi parfaitement insonorisée) exécute ses mouvements dans un temps encore plus court : dix secondes seulement ! Du coup, on n’hésite vraiment plus à décapoter à la moindre petite éclaircie. D’autant plus que, dans les deux cas, les manœuvres entièrement électriques (sans aucun déverrouillage manuel) peuvent s’effectuer jusqu’à 50 km/h.

Côté coffre ?

Se repliant en « Z » sur la plage arrière, la capote de l’Audi n’empiète jamais sur le volume de coffre. On dispose donc toujours des 280l disponibles (soit 25l de moins que le coupé). Pour partir en week-end, il faudra, par contre, penser à emporter plutôt des sacs souples car la hauteur disponible sous le couvercle de malle reste assez faible. Le cabriolet gagne ici des points. Certes, le volume de coffre varie en fonction de la position du toit puisque ce dernier se range derrière la banquette. Mais avec un volume disponible oscillant entre 335l (capote fermée) et 280l (capote ouverte), il ne se montre jamais moins volumineux que celui du roadster Audi. En plus, la forme du coffre s’avère nettement plus pratique pour charger et l’on dispose, en cas de besoin, d’une grande trappe à skis.

Rigidité en question

Tant le roadster que le cabriolet parviennent à limiter la prise d’embonpoint par rapport aux coupés dont ils dérivent (+ 90 kg pour l’Audi et + 100 kg pour la BMW). Par contre, sur la route, il n’y a pas photo : l’Audi se montre sensiblement plus rigide. Tellement rigide qu’il est difficile de percevoir une différence par rapport au coupé, même sur des routes bosselées. Si le travail par rapport à la précédente Série 1 cabriolet est sensible (BMW annonce une structure de caisse à la rigidité en hausse de 20%), il semble encore insuffisant pour gommer totalement les petites remontées parasites dans la colonne de direction de la Série 2 lorsque l’asphalte devient torturé.

Confort ouaté

Dans ces mauvaises conditions, la BMW Série 2 s’apprécie toutefois grâce au filtrage confortable de ses suspensions. Si ce choix pénalise un peu le comportement dynamique (avec des mouvements de caisse parfois insuffisamment freinés), il invite clairement à la balade. Les plus exigeants opteront alors pour la suspension M sport voire pour l’amortissement piloté optionnel. Si l’option est également présente chez Audi pour la TT roadster, on pourra sans regret s’en passer tant l’amortissement de base paraît convaincant. Progressif et confortable en conduite coulée, il maintient parfaitement la caisse en conduite sportive et permet au roadster de à virer à plat. En conduite sportive, l’Audi « de poche » prend globalement les devants. Surtout grâce à son train arrière mobile qui accepte d’enrouler les virages lors des transferts de masse !

Plaisirs virtuels

A bord, la BMW Série 2 cabriolet profite de ses dimensions plus généreuses pour libérer une plus grande impression d’espace. Surtout lorsque l’on doit se résigner à refermer la capote les mauvais jours. En configuration coupé, le roadster se montre globalement plus oppressant. On profite, par contre, d’une finition sensiblement meilleure et d’une présentation plus originale. Il faut dire que la planche de bord de la BMW Série 2 cabriolet ne brille pas par son exotisme… Reprenant la planche de bord baptisée « cockpit virtuel » du coupé, le TT roadster se démarque davantage.

Conclusion

Au final que choisir ? Disons que pour un tarif identique, le cabriolet donne accès à plus de « voiture » (plus de places, plus de coffre, plus de confort, plus d’espace…), alors que le roadster donne simplement accès à plus… de plaisir ! Tout dépend de ce que l’on recherche. Mais dans tous les cas, dès que le soleil pointe le bout de ses rayons, il faut bien avouer que rouler décapoté tant à bord de l’une que de l’autre reste un moment pour le moins plaisant. Et c’est un euphémisme…

BMW

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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?
Photos ©: Jean-François Christiaens.

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