Essais

Le gigantisme par excellence

Voilà le genre de voiture qui ne fait pas dans la dentelle. Tout est immense, la taille, le poids, la puissance, la cylindrée, le prix et la consommation. Un véritable mastodonte à transmission intégrale qui impose sa carrure partout où il passe. Mais quel confort !
  • Piette François
  • 14 avril 2005
  • Cadillac
Avantages et inconvénients
      Ladies & gentlemen : en scène on trouve l’esthétique Crossover poids lourds de Cadillac. La SRX mesure 4950 mm de long, 1845 mm de large avec un empattement de 2957 mm, pèse 2 tonnes, accueille 7 personnes (3e rangée en option) et est équipée d’un V8 de 4,6 litres 32 soupapes développant 325 chevaux (239 kW), de quoi atteindre 225 km/h. Bref, Mesdames et Messieurs, voici le 4x4 permanent le plus impressionnant du marché. Et pourtant, à son volant on n’a pas l’impression de conduire un brontosaure. Loin de là ! Monture domptable Le SRX est très maniable avec sa direction à crémaillère à assistance variable. Très sécurisante, cette « voiture » a toutefois un défaut. On n’a pas d’impression de vitesse, ce qui peut parfois surprendre quand on regarde le compteur et qu’on voit un 2 comme premier chiffre. Les suspensions adaptatives (voir plus loin, malgré un effort de fermeté, gardent toutefois une certaine souplesse américaine. La boîte automatique à 5 rapports est du genre « correcte » et permet de bonnes reprises. Aidées, il est vrai, par un couple de 427 Nm à 4400 tr/min. D’autant que le Northstar n’est pas de trop pour contrecarrer l’inertie de l’ensemble. Néanmoins, on arrive à réaliser le Tempo 100 en 7,4 secondes. La boîte Hydra-Matic est dotée d’un système de contrôle sophistiqué qui analyse le style de conduite pour sélectionner le rapport le mieux adapté. Le Driver Shift Control permet de passer en mode séquentiel cinq rapports. Dans tous les cas de figure, le conducteur a besoin d’un peu de force dans la jambe pour arrêter le tout dynamiquement. Car il faut vraiment pousser pour freiner malgré les quatre disques ventilés et l’ABS. Look La SRX ne passe pas vraiment inaperçue. Il n’y a pas que ses dimensions qui font tourner les têtes. Le design y est aussi pour quelque chose. Ce que Cadillac appelle « une esthétique d’avant-garde, des lignes audacieuses et finement ciselées, une stature pleine d’assurance ». Ce n’est pas discret, mais ce n’est pas grossier non plus. On a moins aimé le hayon arrière, mais pour le reste, cette Cadillac a vraiment du style. Y compris à l’intérieur. High tech L’habitacle est impressionnant. Tout ici est électrique, le hayon, le rangement et l’installation de la troisième rangée de siège, les différents réglages, l’immense toit ouvrant, etc. En prime, le cuir est de très bon goût et les enfants ont adoré l’installation DVD. Il est vrai qu’on ne voyage pas tous les jours en carrosse en profitant d’un bon Disney ! L’ambiance intérieure doit aussi beaucoup à son toit ouvrant, le plus grand disponible dans cette gamme de véhicules. C’est à la limite du cabriolet. Les efforts de finition sont réels et font démentir la mauvaise image des voitures américaines pour cet art difficile. En plus, on a non seulement de la place en tant que passagers, mais on dispose de nombreux espaces de rangement. Sans parler du confort offert par la haute technologie pour la sonorisation, la navigation, le multimédia, la luminosité ambiante et l’air conditionné. Et puis, ce n’est pas le luxe qui manque, tout cela dans un écrin de cuir et de ronce de noyer. La console ressemble à celle d’un avion tant il y a de boutons et de petites lumières. Huge Le coffre est immense, troisième rangée de sièges relevée, on a droit à 238 litres. Mais en configuration 5 places, cela passe à 918 litres… pour atteindre 1968 litres banquette arrière abaissée. Bref, on peut y transporter pas mal de choses. Il est peut-être très grand, mais il est aussi très haut. Quand on est petit, on a parfois du mal à charger la voiture ou à récupérer le sac parti au fond du coffre. Ceci dit, il est toujours possible d’y entrer et de s’y déplacer, tellement c’est grand ;-) Stable Le moteur du SRX a « une certaine forme d’intelligence », c'est-à-dire un système hautement perfectionné de calage variable des soupapes régule l’arbre à cames d’admission et celui d’échappement. Le contrôle millimétré de l’injection et de la combustion permet au moteur d’atteindre une puissance et un couple idéals dès les plus bas régimes. Les suspensions sont aussi aidées par la technologie. À bras court/long à l’avant et indépendante à multibras à l’arrière, l’amortissement est contrôlé magnétiquement. Le système Magnetic Ride Control détecte la surface de la chaussée et ajuste l’amortissement de façon quasi-instantanée. Le système, doté d’un liquide de suspension unique contenant d’infimes particules de métal, génère un champ magnétique provoquant l’alignement de ces particules pour fournir une suspension parfaitement souple dans toutes les circonstances. La stabilité de l’ensemble est aussi fort aidée par la transmission intégrale permanente et le contrôle de traction. Là où ça fait mal Si on additionne le poids, la cylindrée, la puissance, la transmission intégrale, les équipements à profusion et la taille, on comprend vite que la SRX a un défaut majeur : elle a très très soif. La consommation est abracadabrantesque. Et en essence SVP. Le tableau des performances donne une consommation mixte de 14 litres. Mais on s’est un peu laissé griser et on a plus frôlé les 20 litres que les 15 litres. Sans parler des 331 g de CO2 rejetés dans l’atmosphère à chaque km parcouru. Il faut avoir les moyens de ses ambitions. À coup sûr avec la Cadillac SRX. Un véhicule un peu extraterrestre mais qui a su réjouir le pilote et les invités à bord. © Lionel Hermans & Olivier Duquesne

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      À propos de l'auteur : Piette François
      Source ©: Cadillac.

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