Dans la liste des modèles qui cartonnent aux States, on ne trouve rien de bien joyeux… Le Dupont local a pour habitude de se déplacer en gros SUV ou en triste berline. A titre d’exemple, le mois dernier, les voitures les plus populaires outre-Atlantique étaient les Toyota Camry, Chevrolet Cruze, Nissan Altima, Hyundai Sonata et Chevrolet Malibu. Ça ne vous dit rien ? Normal, à part la Cruze, plus aucun de ces modèles n’est importé chez nous aujourd’hui.
En Europe, dans le segment des voitures compactes, on préfère de loin les modèles à 5 portes avec hayon, comme en témoigne le succès des Volkswagen Golf, Opel Astra et Ford Focus. En Belgique, en 2010, près de 50 % des modèles de ce segment étaient des versions à hayon, tandis que 30 % étaient des monospaces et 18 % des breaks. Les quelques pourcents restants étaient constitués de berlines 4 portes, de coupés et de cabriolets.
Nouvelles variantes
Vu le contexte évoqué plus haut, pas étonnant que la Cruze s’offre de nouvelles variantes de carrosserie, à commencer donc par une version 5 portes. Celle-ci est bien sûr avant tout destinée au marché européen, mais elle va aussi tenter sa chance en Amérique. Une Cruze break est également programmée à terme. Et, cerise sur le gâteau, un petit moteur Diesel viendra également s’ajouter à la gamme à partir de février 2012. D’accord, c’est un peu tard, mais ne boudons pas notre plaisir et saluons les efforts consentis par General Motors, la maison-mère de Chevrolet.
Au look aguicheur de la berline, cette déclinaison 5 portes ajoute un hayon et de nouveaux feux arrière. Les deux versions reposent sur le même empattement et affichent donc une habitabilité identique. A l’avant, c’est super. A l’arrière, nos longues jambes réclamaient un peu plus de soutien de la part de l’assise. Quant au coffre, il offre un volume exemplaire (413 l). Seule la grande Skoda Octavia (585 l) fait mieux dans ce segment.
Nous avons fait la connaissance de la Cruze 5 portes dans sa version 2.0 turbo Diesel à boîte 6 manuelle. Cette dernière peut s’échanger en option contre une unité automatique, comptant 6 rapports également. Le moteur Diesel est plutôt costaud : 163 ch et un couple de 360 Nm. Il est également doux, mais on regrette que les changements de rapports soient assez lents, ce qui n’incite pas à une conduite sportive. De même, la direction peu informative n’aide pas, tandis que la suspension est un peu trop ferme à notre goût. Mais le confort global reste toutefois acceptable et la Cruze procure une tenue de route saine et sécurisante.
Sur autoroute, cette compacte se révèle même très agréable. Airco branché, petite mélodie bien choisie et nous voilà partis pour une croisière autoroutière. Dans ce contexte, la boîte 6 constitue assurément un plus par rapport à l’unité à 5 rapports qui équipait les Cruze berline 2.0 TCDi 125 et 150 ch.
Ces deux versions quittent d’ailleurs le catalogue. Désormais, en berline comme en 5 portes, on trouve un 1.6 essence de 124 ch, un 1.8 essence de 141 ch et le 2.0 TCDi en variante 163 ch uniquement. Un nouveau moteur s’ajoutera à la famille en janvier, au salon de Bruxelles : le 1.7 Diesel de 131 ch.
C’est là que ça devient très intéressant ! La Cruze 5 portes 2.0 TCDi 163 est à vous pour 19.499 €. Et la version 1.6i d’entrée de gamme coûte seulement 16.399 €. Même une Skoda Octavia de puissance équivalente ne peut rivaliser. Et le mieux, c’est que la Cruze de base est déjà bien équipée de série. Elle comprend en effet le contrôle de stabilité, la radio ou encore les vitres électriques, mais malheureusement pas le réglage en profondeur du volant. Economique à l’achat, la Cruze Diesel l’est aussi à l’usage, avec une consommation normalisée de 5,6 l/100 km (comptez quand même un bon litre de plus en pratique).
Cette compacte produite en Corée du Sud n’apporte certes pas d’innovation particulière, mais ne souffre pas non plus de véritable tare. Elle remplit même avec brio son rôle de familiale abordable et sans chichi. On attend avec impatience l’arrivée du petit 1.7 Diesel…
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