Essais

Le monovolume en grand

C’était il y a un peu plus de 20 ans : Chrysler lançait le Voyager sur le marché américain. Est-ce un van, est-ce un monovolume ? Laissons-là la polémique, car le modèle actuel est clairement un monospace. Et la version longue est vraiment très spacieuse.
  • Piette François
  • 04 novembre 2004
  • Chrysler
Avantages et inconvénients

      Le Voyager a profité d’un léger relifting début 2004. Chrysler a voulu rajeunir son look en lui offrant une nouvelle face avant avec une calandre renouvelée et des phares à quatre optiques. De quoi mieux identifier le modèle avec le nouveau visage Chrysler. Côté mécanique c’est le moteur Diesel 2.8 CRD qui retient l’attention. Ce nouveau bloc fait partie des petits privilèges pour les véhicules commercialisés hors Amérique du Nord. Les autres équipements spécifiques sont des airbags rideaux pour les trois rangées de siège, l’airbag de genoux pour le conducteur et un système sonore de rappel de ceinture de sécurité. Pour le reste, ce monovolume à vocation « grande famille » a de quoi satisfaire les amateurs de grand espace.

      En automatique

      Le Diesel common rail de 2776 cm³ est associé à une boîte automatique à 4 rapports. De type US, le levier de commande empêche de voir certaines commandes de la radio. De plus, on sent que cela pourrait être plus efficace avec une transmission moins « américaine ». Le bloc offre pourtant un couple sympathique de 360 Nm entre 1800 tr/min et 2600 tr/min. Pourtant les passages de rapport sont fluides, sans à-coup et la BVA se montre plutôt souple. Un petit coup d’œil sur les performances indique que la puissance de 149 ch (110 kW) est disponible à 3800 tr/min. En principe, c’est prometteur. En fait, sur autoroute, la croisière est divine et les reprises très honnêtes compte tenu du poids de l’engin. La pédale d’accélérateur est heureusement équipée du kick-down. Le silence à haute vitesse est aussi remarquable. Par contre, en ville, en plus de la taille handicapante, le Voyager se montre trop bavard. La mécanique est bruyante lors des multiples accélérations en milieu urbain. Le bloc à injection directe par rampe commune est un 4 cylindres en ligne avec distribution double ACT à 16 soupapes. La vitesse maximale annoncée est de 182 km/h et la consommation oscille, en cycle combiné, entre 8,4 et 8,6 litres aux 100 km. Il est aussi possible de choisir une boîte manuelle à cinq rapports.

      Comme à la maison

      Voiture à vivre, le Grand Voyager est équipé de sièges très confortables, à l’avant surtout. Pour les passagers, c’est nickel dans les « captain chairs » de la première rangée. Ils seront, par contre, plus à l'étroit sur la banquette tout à l’arrière, à accessibilité difficile d’ailleurs. La modularité permet de passer de 2 à 7 places histoire de transformer sa voiture en mini bus ou en camionnette au gré des besoins. Surtout que les sièges peuvent être retirés. Il existe aussi des versions avec portes latérales coulissantes et hayon à commande électrique. La vie à bord est aussi agrémentée d’espaces de rangement à tous les étages. Partout, partout il y a moyen de vider ses poches ou de laisser ses affaires dans l’auto. Pratique pour les familles, et c’est ce qu’on attend d’une telle auto. Le cuir en nubuck de notre modèle d’essai était du plus bel effet. Très agréable, il ne nous a cependant pas empêché d’être un peu gênés par une position de conduite un peu trop haute.

      Pas de park system

      Notre plus gros souci, et celui aussi d’un confrère apparemment, a été de manœuvrer ce véhicule muni, en plus de vitres teintées. Parfait pour le look, cela gêne considérablement la visibilité. Et nous avons ajouté un coup à une carrosserie déjà balafrée. Il est quand même sidérant de ne pas avoir installé, de série, un système d’assistance au parking à une voiture qui mesure quand même 5 mètres. Cette version longue a un empattement de 3030 mm. En version « normale », on a quand même 4,80 m à mouvoir avec un empattement de 2878 mm. Cette évolution du modèle a également bénéficié d’un gros effort pour diminuer les vibrations et le bruit. En effet, pour offrir un confort acoustique supérieur, les Voyager 2.8 CRD bénéficient d'un traitement spécifique au niveau de l'habitacle et du compartiment moteur afin de réduire les niveaux de vibrations et de bruit. Les ingénieurs Chrysler ont ainsi équipé ce Voyager de tampons amortisseurs pour le support d'amortisseur, d’un caisson de carter insonorisé, d’un caisson de batterie insonorisé, d’une insonorisation capot/cache de protection, de tampons amortisseurs derrière les joues d'aile, d’insonorisants pour les ailes, de silencieux sous la pompe d'injection, de silencieux aux montants A, d’une insonorisation optimisée - capot et tableau de bord et de joints de tableau de bord optimisés

      Les autres moteurs

      La gamme des modèles Chrysler Voyager 2004 est déclinée en quatre motorisations : 3.3 V6 et 2.4 I-4 essence, ainsi que le 2.5 et le nouveau 2.8 quatre cylindres Common Rail turbodiesel (CRD) essayé. Le 3.3 essence est couplé à une transmission automatique et développe une puissance de 128 kW (174 ch) pour un couple de 278 Nm. Le 2.4 essence est disponible avec une boîte automatique ou une boîte manuelle. Il développe 108 kW (147 ch) et affiche un couple de 218 Nm. Très évolué, le 2.5 CRD est associé à une boîte manuelle 5 vitesses. Ce moteur délivre 105 kW (143 ch) pour un couple de 340 Nm. Globalement, ce monovolume va plaire à ceux qui n’ont pas �peur des grandes voitures. Ils devront juste un peu muscler leurs jambes pour freiner. Les freins auraient pu être plus endurants et surtout, ce serait chouette de pouvoir appuyer moins fort. Personnellement, on aurait préféré des jantes de 17 pouces également. Ceci dit, les 6 autres passagers, eux, profiteront surtout du bonheur d’avoir de la place, d'une suspension juste comme il faut et de pouvoir se détendre lors des trajets.

      © Lionel Hermans

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      À propos de l'auteur : Piette François

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