Volkswagen
La 6e génération de la Volkswagen Polo est-elle suffisamment armée grâce à son facelift pour sortir de l’ombre de sa grande sœur, l’iconique et légendaire Golf ?
Pour concurrencer l’indéboulonnable trio germanique Audi A4, BMW Série 3 et Mercedes Classe C, Lexus a bien tenté d’installer un moteur diesel sous le capot de sa précédente IS. Une solution qui a permis à la branche luxueuse de Toyota d’écouler, en Belgique, environ 750 Lexus IS par an dans ses meilleurs exercices. Mais aussi de perdre une partie de son étiquette « exotique » et écologique. Plus question de vendre son âme au diable diesel cette fois. Pour la dernière génération de l’IS, Lexus ne jure plus que par l’hybridation (quatre cylindres 2.5l essence 181 ch + moteur électrique de 143 ch).
Même si chez Mercedes on s’assure des volumes importants en proposant une gamme diesel complète, les mentalités évoluent tout de même. En attendant l’arrivée au catalogue d’une variante hybride de la nouvelle Classe C, on peut déjà retrouver des modernes « petits » turbos essence issus des segments inférieurs (Classe A/B/CLA…). Une Classe C animée par un 1.6l essence ? Et pourquoi pas finalement ? D’autant plus que cette C 180 développe 156 ch et 250 Nm de couple.
Côté taxe…
Les chiffres actuels n’augurent pas des jours faciles pour nos deux concurrentes. Ce segment typiquement fleet est « diésélisé » à hauteur de 97%... La Lexus pourrait tout de même intéresser quelques clients particuliers domiciliés en Flandre (grâce à ses émissions CO2 de 99g/km et son étiquette hybride) voire une poignée d’indépendants (avec un ATN très faible). A Bruxelles et en Wallonie, sa grosse cylindrée (2.5l) et sa puissance généreuse (223 ch en puissance cumulée) s’avèrent par contre assez pénalisantes. Opter pour une motorisation essence moderne de petite taille permet sur ce point de dépenser nettement moins en taxe.
… et performances
Sur le papier, la Mercedes Classe C d’entrée de gamme part avec un sérieux handicap face à la motorisation hybride de l’IS. Comment 156 ch pourraient tenir tête à 231 ch ? Au final, grâce à une structure nettement plus légère (cette nouvelle génération de Classe C perd plus de 100 kg par rapport à sa devancière grâce à des matériaux allégés), elle tient facilement la comparaison avec la japonaise.
Le sprint classique jusqu’à 100 km/h est donné pour 8,2s contre 8,3s pour la Lexus. C’est qu’à bord de cette dernière, il faut embarquer deux moteurs et encore un pack de batterie en sus ! Passant la barre des 1.600 kg contre moins de 1.400 kg pour la Mercedes, l’IS 300h est clairement plus pataude et moins tranchante en conduite dynamique. Et sa transmission automatique, de type CVT, qui donne l’impression de « patiner » dans la semoule sur les grosses relances n’arrange rien…
Hybride-downsizing : 1 partout !
Si l’on utilise « pleinement » le potentiel des mécaniques en conduite mixte, la consommation réelle du 2,5l de la Lexus dépasse progressivement celle du 1.6l turbo de la Mercedes (environ 8,5l/100km contre 7,0l/100km). Si l’on endosse l’habit du sage père de famille, la tendance s’inverse heureusement.
En utilisant tout le potentiel technologique de la Lexus sur un parcours embouteillé, on arrive rapidement à descendre sa consommation autour des 5,0l/100km contre environ 1l de plus pour la C180. Et ce même si la capacité assez limitée des batteries ne permet de rouler en mode 100% électrique que sur une poignée de kilomètres et à une vitesse limitée. Mais pour évoluer dans les embouteillages, c’est déjà le paradis !
Batteries intégrées
S’étirant de 10 cm par rapport à la précédente génération, la Mercedes Classe C gagne clairement en habitabilité. A peine plus compacte (4m66 contre 4m69), la Lexus ne démérite toutefois pas. Parfaitement intégré au soubassement, son pack de batterie ne pénalise en tous les cas en rien l’espace habitable, ni la modularité (les dossiers arrière sont rabattables), ni le volume de coffre (450l contre 480l pour la Classe C).
Dans les deux cas, la présentation du tableau de bord se veut originale. Côté ergonomie, la Lexus se montre un peu plus simple à appréhender avec sa « souris ». Après quelques jours d’utilisation, le combiné pavé tactile/molette de la Classe C se laisse tout de même apprivoiser à son tour.
Côté prix ?
La technologie hybride a un prix. La Lexus IS300h débute aux alentours de 37.000€ contre 32.000€ pour la C180. Pour la différence de tarif, on peut ajouter la transmission automatique (2.541€), l’amortissement pneumatique (1.440€) et une ribambelle d’autres attentions haut de gamme inédites proposées sur la nouvelle Classe C…
Conclusion
Indéniablement, la technologie hybride démontre à nouveau ses qualités face à une mécanique essence plus traditionnelle lors des trajets urbains et/ou embouteillés. On y gagne en consommation mais aussi en confort d’usage (pas de bruit ni de vibration ni d’embrayage…). Mais au cours d’un usage plus polyvalent, la technologie montre aussi ses limites. Principalement à cause du poids total de la chaîne cinématique et du prix plus conséquent. Reste à voir ce que pourra proposer Mercedes comme Classe C hybride… et surtout à quel tarif !
