Essais

Ne lui dites pas qu’elle est mignonne

Le Caliber est le moyen qu’a trouvé Dodge pour nous séduire des deux côtés de l’Atlantique. Une sorte de consensus jouant à fond la carte de l’émotion et du plaisir. Pour découvrir ce crossover, nous avons eu droit à la plage et au soleil. Un cadre idéal pour cette auto.
  • Piette François
  • 11 mai 2006
  • Dodge
Avantages et inconvénients
  • Confort
  • Consommationé
  • Idée
  • Prix
  • Style
  • Pas de 4x4
  • Train avant
  • Trop de plastique
Le style de cette Dodge est clairement tape-à-l’œil. Elle mérite bien le bélier sur sa calandre massive avec sa virilité et ses flancs musclés. Pourtant, ce SUV n’est pas si massif que cela. C’est le look avant tout qui donne cette impression. En plus, elle a de quoi attirer la clientèle européenne. À commencer par le turbodiesel sous le capot. TDI Derrière l’énorme calandre, on retrouve donc une mécanique turbodiesel à injection directe haute pression disposant de quatre soupapes par cylindre et d’un turbocompresseur à géométrie variable. Un bloc acheté à VW. Ce quatre cylindres développe 140 chevaux (103 kW) et 310 Nm à 2500 tr/min. Cette motorisation n’a aucun mal à tracter la Dodge Caliber. Mais il faut toujours composé avec le bruit de fond lié à ce type de moteur. En tout cas, ce moteur est généreux et efficace. Malheureusement, 140 chevaux ce n’est pas avantageux fiscalement chez nous. Voilà pourquoi Dodge étudie tout de même la possibilité de le proposer à 136 chevaux. Mais rien n’est moins sûr. Sobre Ce turbodiesel est couplé à une boîte manuelle à six rapports bien étagée avec sélecteur implanté dans la console centrale. En choisissant ce type de moteur, Dodge a pensé à nos petits sous. En effet, la consommation moyenne officielle est de 6,1 litres aux 100 km. Ce résultat n’est pas uniquement lié au moteur. En effet, les ingénieurs Dodge ont aussi beaucoup travaillé sur la traînée aérodynamique. Voilà pourquoi ils ont doté le crossover de déflecteurs et d’autres artifices pour guider l’écoulement de l’air. En cycle urbain, le constructeur nous annonce 7,9 litres. Bref, le Caliber réussit là un vrai défi. D’autant plus que l’exercice du 0 à 100 km/h est avalé en 9,3 s. La vitesse de pointe est de 196 km/h. D’ailleurs, dans la gamme comprenant un 1.8 essence de 150 ch et un 2.0 essence de 156 ch, c’est le Diesel qui est le plus vigoureux, tout en étant le moins costaud. Le paradoxe du couple. Mauvais train Malgré son look, le Caliber n’est pas un 4x4. Chez nous. En effet, les Américains ont droit à une version quatre roues motrices qui n’est pas distribuée en Europe. C’est donc les roues avant qui tracte la Dodge. D’ailleurs, les suspensions indépendantes sont avant tout celles d’une routière. Derrière le volant, le train avant est un peu volage lors de fortes accélérations, ou d'accélération en courbe. On a d’ailleurs l'impression que le moteur est trop puissant pour la voiture, ou du moins, trop coupleux. Il est clair que les roues tournent, on le sent bien dans le volant. De plus, le châssis manque de fermeté. Dès lors, la voiture montre du roulis et du sous-virage. En prime, l’électronique est du genre intempestif mais finalement efficace. En même temps, sur un terrain peu tourmenté, cette solution apporte assez bien de confort. Et puis, la garde au sol de 195 mm permet quand même de prendre les chemins avec sérénité… histoire de se trouver un coin tranquille pour profiter de quelques accessoires originaux. Esprit pratique Le confort du Caliber est également lié à son esprit pratique avec une petite touche de monovolume. Déjà la position de conduite en hauteur nous le rappelle. La voiture s’avère maniable et relativement facile à conduire. Bien que la modularité ne soit pas extraordinaire, il y a la place à bord, de nombreux espaces de rangement et un coffre allant de 523 à 1339 litres en fonction de l’agencement des sièges arrière qui peut se rabattre à plat. On a aussi apprécié l’habitacle très lumineux. Il faut également insister sur la finition qui n’est pas typiquement américaine. Et ça, c’est un très bon point. Toutefois, la qualité des matériaux manque de classe. Mais les concepteurs ont pensé à nous faire plaisir avec de nombreux gadgets comme le porte-gobelet éclairé. Amusant Les concepteurs de cette voiture s’en sont donnés à cœur joie jouant sur l’inventivité et l’originalité. D’ailleurs certains équipements montrent bien que la Dodge Caliber joue la carte du plaisir. Ainsi, si vous organisez un barbecue le soir sur la plage vous pourrez emmener quelques boissons fraîches dans le frigo de 500 ml de la boite à gants. Pour vous repérer, la lampe de poche fixée dans le ciel de toit s’avèrera bien pratique. Vous rangerez sans mal votre GSM ou vos lunettes dans un bac se fermant à clé. Et enfin, l’installation audio, en option, va rameuter tous les surfeurs et surfeuses du coin. Car si on ouvre le coffre, il est possible de faire sortir de baffles du hayon pour faire jouer à fond les 458 W. Tout l’entourage profitera ainsi de votre discothèque mobile. D’autant que tout est prévu pour emporter son lecteur MP3. Pour les distraits Le Caliber est proposé avec cinq niveaux de finition. Chaque version reçoit l’ESP avec assistance au freinage et antipatinage de série ainsi que des airbags frontaux de dernière génération. Dès le deuxième niveau, l’équipement lié à la sécurité gonfle avec des airbages rideau. La Dodge a également reçu un système activant automatiquement l’éclairage intérieur et déverrouillant les portes en cas d’accident. Enfin, le Caliber ne peut se fermer qu’avec la télécommande. Impossible de la laisser avec ses clés à l’intérieur. Pas chère Loin d’être parfaite, cette voiture est pourtant sympathique. Confortable, elle se distingue par son esprit… et son prix. En effet, elle sera proposée, en Diesel, à moins de 19.000 euros (à partir de 15.900 euros en essence). À coup sûr une bonne affaire si l’on cherche quelque chose de différent et d’amusant. La calandre peu discrète, le bien-être intérieur, les accessoires sympas, l’aspect pratique et un moteur Diesel économe sont des atouts non négligeables. © Lionel Hermans, Eric Spitzer & Olivier Duquesne

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À propos de l'auteur : Piette François
Source ©: Dodge.

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