Essais

Esprit de contradiction

Même si Dodge le présente comme un monovolume, le Journey est bien un SUV à deux roues motrices destiné à un usage exclusivement routier.
  • Piette François
  • 09 mai 2008
  • Dodge
Avantages et inconvénients
  • Modularité facile
  • Prix
  • Rangements
  • Maintien des sièges
  • Qualité de finition
  • Sonorité moteur

 

C’est ce que l’on appelle un crossover : un mélange des genres, jouant à la fois la carte du SUV par le look, mais pas par les capacités tout-terrain, et lorgnant du côté des monovolumes par le volume habitable, les espaces de rangement et la modularité. Mais pour Dodge, qui appartient au groupe Chrysler, le Journey est un monospace. En témoigne les concurrentes ciblées par le constructeur américain : Ford S-Max, VW Sharan, Peugeot 807 et Mazda 5. Pourtant, en découvrant le Journey installé sur le podium du Hard Rock Café d’Oslo (marketing oblige), je me suis dit que le doute n’était pas permis. C’est bien un SUV, ne fut-ce que par son look et son architecture. D’ailleurs, il existe en version 4x4 de l’autre côté de l’Atlantique, et son allure Bi-corps est très éloignée de celle d’un MONO-volume. En l’observant sous toutes les coutures, le Journey fait penser à un Kia Sorento, mais en plus musclé. Il faut dire que c’est la signature de Dodge, et ce ne sont pas la peinture « Inferno red » ni les jantes 19 pouces (en option) surlignées par d’imposants passages de roues qui vont me démentir. Pour autant, le Journey est moins « rock&roll » qu’un Nitro, esprit de famille oblige, et Dodge a apporté un soin tout particulier à l’aménagement de l’habitacle.

 

5 ou 7 places

 

Disponible en configuration 5 ou 7 places, le Journey mesure 4,88 mètres de long, soit une taille située entre celle d’un VW Touareg et celle d’une Audi Q7. Bref, il est grand. Du coup, l’espace habitable est généreux, tant à l’avant qu’à l’arrière, avec un bémol pour les sièges de troisième rangée de la version 7 places. Comme d’habitude sur ce genre de véhicule, il s’agit de places d’appoint, à réserver de préférence aux enfants. Comme toujours aussi, lorsque les sept sièges sont installés, le volume du coffre n’est pas gigantesque, même s’il offre ici la même contenance que dans un Chrysler Grand Voyager : 136 litres. Par contre, le bilan est nettement plus satisfaisant en configuration 5 places, avec 483 litres disponibles. Et si tous les sièges arrière sont rabattus, on obtient 791 litres en version 7 places et 805 litres en version 5 places.

 

Aménagement astucieux

 

Spacieux, l’habitacle du Journey n’est cependant pas exempt de reproches, notamment en matière de qualité perçue. Comme c’est souvent le cas sur les voitures américaines, la qualité des plastiques n’est pas à la hauteur des réalisations européennes, et le tableau de bord, notamment au niveau du combiné d’instruments, n’est pas le plus attrayant du marché. Mais le Journey se rattrape doublement. D’abord par des tarifs hyper-compétitifs, ensuite par une série d’astuces qui le rendent particulièrement pratique à utiliser. Tout d’abord, le dossier du siège passager avant se rabat complètement, permettant ainsi une longueur de chargement de plus de 2,7 mètres. Ensuite, l’assise dudit siège se soulève pour dévoiler un coffre de rangement permettant de placer les objets de valeur à l’abri des regards indiscrets. A l’arrière, la seconde rangée de sièges coulisse et se relève en un tournemain pour faciliter l’accès aux sièges de rang 3. Toujours à l’arrière, Dodge a aménagé, sous les pieds des occupants, deux bacs de rangement pouvant chacun contenir 12 canettes de 33 cl. Enfin, le plancher du coffre est réversible et peut se transformer en panier à provisions. Le côté principal de ce double fond est protégé par un revêtement en tissu, alors que le verso est recouvert de vinyle facilement nettoyable.

 

Double embrayage

 

Vous l’aurez compris, le Journey a mis le paquet sur la vie à bord. Mais qu’en est-il au volant ? Tout d’abord, pas de surprise concernant la motorisation : le 2.0 CRD est, comme sous le capot des autres modèles de la marque, d’origine Volkswagen. Ses 136 chevaux (une valeur fiscalement intéressante spécifique à la Belgique) et ses 310 Nm de couple ne sont pas de trop pour déplacer les 1,7 tonne de l’engin, mais le Journey 2.0 CRD ne donne jamais l’impression d’être sous-motorisé. Par contre, il s’agit toujours de l’ancienne version à injecteurs-pompe, avec la sonorité rocailleuse qu’on lui connaît. Beaucoup plus originale est l’arrivée d’une transmission « automatique » à double embrayage reprenant la technique utilisée par les boîtes DSG et s-tronic de Volkswagen et Audi. Le principal avantage de ce système concerne sa rapidité, le double embrayage évitant les ruptures lors du passage des rapports tout en minimisant la surconsommation par rapport à une boîte manuelle. Sur la route, bien que plus efficace qu’une boîte automatique traditionnelle, cette transmission développée par Getrag ne procure cependant pas la même satisfaction que le système DSG de Volkswagen. Pour le reste, et malgré son gabarit imposant, le Journey se montre relativement dynamique, au prix il est vrai d’un confort plutôt ferme.

Lire plus:

À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Dodge.

Essais recommandés pour vous

Plus d'essais
3,3 /5 Essai : Volkswagen Polo, toujours pas une mini-Golf…

Essai : Volkswagen Polo, toujours pas une mini-Golf…

La 6e génération de la Volkswagen Polo est-elle suffisamment armée grâce à son facelift pour sortir de l’ombre de sa grande sœur, l’iconique et légendaire Golf ?

3,5 /5 Essai : Mercedes Classe B, une familiale polyvalente et injustement sous-estimée !

Essai : Mercedes Classe B, une familiale polyvalente et injustement sous-estimée !

On en a assez peu parlé, mais la Mercedes Classe B a elle aussi, profité d’un récent facelift. Un comble, sachant qu’elle pourrait bien être la meilleure des Mercedes compactes ! Hélas, le plaisir sera de courte durée…

3,7 /5 Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

La deuxième génération du Skoda Kodiaq enfonce encore le clou par rapport à son prédécesseur, en offrant davantage d'espace ! En outre, il offre quelques fonctionnalités bien pratiques, ainsi qu’une motorisation hybride rechargeable. Peut-on encore lui reprocher quelque chose ?

3,9 /5 Essai : Audi SQ8 Sportback e-tron, règne en péril ?

Essai : Audi SQ8 Sportback e-tron, règne en péril ?

La SQ8 Sportback e-tron détient officiellement le titre de SUV électrique de pointe dans la famille Audi. Un rang qu’elle pourra encore tenir même avec l’arrivée de la SQ6 e-tron ?

Voitures neuves recommandées pour vous

Plus de voitures neuves

Diesel, Manuelle

32 584 €

Essence, Manuelle

21 500 €

Essence, Manuelle

23 748 €

Essence, Automatique

27 547 €

Voitures d'occasion recommandées pour vous

Plus de voitures d'occasion
52 990 €
2019
105 433 km

Diesel, Automatique

52 900 €
2021
1 500 km

Essence, Automatique

28 995 €
2011
65 000 km

Essence, Automatique

23 500 €
2020
30 212 km