Essais

Alfa Romeo MiTo & Giulietta QV : La résurrection du trèfle ?

Oubliez un instant les MiTo TwinAir et les Giulietta diesel : Alfa Romeo rappelle à qui veut l’entendre que son passé sportif est aujourd’hui ressuscité. Via la spectaculaire 4C d’une part, mais également via les variantes revisitées Quadrifoglio Verde des MiTo et Giulietta, pour que le trèfle soit plus vert que jamais.

  • Piette François
  • 13 juin 2014
  • Alfa Romeo
Avantages et inconvénients
  • Confort au quotidien (giulietta)
  • Moteur performant et musical (giulietta)
  • Présentation discrète mais soignée
  • Sièges sabelt (option mito)
  • Châssis brouillon (mito)
  • Freinage décevant
  • Moteur un peu effacé (mito)
  • Tarifs salés

Le trèfle à quatre feuilles : une légende comme on n’en fait plus aujourd’hui. Un logo qui a porté chance aux voitures qui l’ont arboré et ce, depuis la Targa Florio de… 1923 ! Alfa Romeo et la compétition, c’est une longue et riche histoire d’amour que l’on attend avec impatience de voir renaître. Dans l’attente d’un éventuel retour, le constructeur propose des produits plus colorés et qui, aux dires de la marque, sont animés par ce virus sportif qui a tant fait parlé de lui…

Deux nouveautés !

Les Giulietta et MiTo Quadrifoglio Verde ne sont certes pas de bouleversantes nouveautés. Mais Alfa en peaufine les contours pour rappeler au quidam son pedigree… Et également pour répondre à une concurrence sans cesse plus affûtée !

MiTo QV

Côté style

La MiTo QV reste assez sage : des boucliers légèrement retravaillés, une discrète double sortie d’échappement, une couleur grise spécifique, des étriers rouges, des jantes et c’est à peu près tout, avec les inévitables logos. Si elle ne crie pas sa rage à l’extérieur, la MiTo n’en fait pas davantage dans l’habitacle : sellerie, inserts imitation carbone, seuils de porte et volant à méplat sont là pour rappeler le blason, mais sans en faire des tonnes… A moins d’opter pour les très radicaux sièges Sabelt !

Côté cœur

Sans grande surprise, la MiTo reprend le 1.4 MultiAir, dans une variante à 170 chevaux et exclusivement associée à la boîte automatique à double embrayage TCT à 6 rapports. Répondant d’ores et déjà aux normes Euro6, ce moteur est crédité d’un couple de 240 Nm, une valeur qui peut grimper à 250 Nm sur le mode « Dynamic ». Le 0 à 100 km/h est annoncé en 7,3 secondes. Et pour faire passer le tout sur le sol, la belle bénéficie d’un différentiel autobloquant électronique (Q2), de freins Brembo et d’une suspension active. Pour en finir avec la fiche, un dernier chiffre, plutôt important : 24.400 €, c’est le prix de base de la chose !

Qu’en penser ?

Disons-le sans détour : la MiTo n’est pas la petite puce enragée capable d’aller taquiner les ténors du segment. Son truc à elle, c’est plutôt la balade musclée, mais certainement pas l’arsouille absolue sur circuit ! Son moteur respire bien jusqu’à 5.000 tr/min environ, un régime au-delà duquel il peine un peu à prendre ses tours. En deçà, les reprises sont satisfaisantes, mais certainement pas époustouflantes. La boîte, quant à elle, réagit vite et souvent bien.

Quant au comportement, disons que la MiTo QV est une voiture « vivante ». Très éloignée des machines d’une froide efficacité débitées par une certaine concurrence teutonne, elle sautille au gré des bosses et demande une certaine implication à son pilote. Deux griefs principaux : une direction peu informative et surtout, un manque de mordant dans les freins.

Giulietta QV

Côté style

Avec la belle Giulietta, la présentation reste toujours flanquée d’une grande discrétion. Deux sorties d’échappement, des prises d’air retaillées, quelques logos : sa sportivité ne saute pas immédiatement aux yeux. Dans l’habitacle, même refrain, quoique l’on retrouve le pédalier inox, les sièges avec appuie-têtes intégrés, le volant à méplat… On regrette un petit manque de fantaisie (surtout pour une Italienne…), même si une sellerie colorée rehausse un peu l’ambiance. Le tout est affiché à 33.800 €.

Côté cœur

Ce n’est ni plus, ni moins, que le moteur de la 4C qui est repris ici. Le 1750 TBi fournit la bagatelle de 240 chevaux et un couple de 350 Nm, assez généreux pour la cylindrée. Alfa annonce 6 secondes pour le 0 à 100 km/h ! Egalement homologué Euro6, ce moteur impose la transmission automatique TCT, flanquée d’un dispositif « Launch Control » pour les démarrages canons. Se rappelant que ses moteurs étaient salués pour leur sonorité rauque, Alfa a retravaillé l’échappement et surtout l’admission pour tenter de recréer cette ambiance si typique…

Qu’en penser ?

Le moteur paraît conforme aux critères de la marque : musical, il répond présent à tous les régimes et affiche une pétulante santé ! Le châssis, lui, est plus orienté vers le confort de marche. Si la Giulietta QV reste en effet fort confortable sur routes ouvertes, ses réglages souples de suspension avouent leurs limites en cas d’utilisation sur circuit. Ce qui n’est pas un reproche, vu la philosophie de la belle.

En revanche, on aurait ici aussi aimé une pédale de frein à l’attaque plus franche, ce qui n’inspire pas pleine confiance en conduite un peu dynamique. Sur circuit, le freinage dégressif, principe de base de toute conduite sportive et qui exige de taper violemment dans la pédale, s’en retrouve difficile à doser… Et le système apprécie ce traitement qu’un temps limité ! Oublions donc cette séance de torture pour revenir à un rythme plus souple, où la voiture reprend tout son sens.

Conclusion

N’allez surtout pas comparer cette Alfa avec les Mégane RS, Opel Astra OPC et autres fusées à roulettes du segment ! Pour aller titiller ces dernières, on aurait aimé une variante GTA, plus radicale mais hélas pas (encore ?) prévue. Telle quelle, la Giulietta Quadrifoglio Verde se destine surtout à la balade rapide. Considérez-la comme une rapide GT familiale, à la mécanique mélodieuse et à la silhouette avenante. Dans ce cas, elle se révèle pleine de charme.

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer.

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