Essais

Audi TTS : Efficacité ordonnée

Chers sportifs purs et durs, désolé, mais pour la version RS de la TT, il faudra encore un peu patienter. Mais Audi a ce qu’il faut pour nous faire attendre, avec cette TTS qui surplombe provisoirement la gamme avec ses 310 chevaux.

  • Piette François
  • 05 août 2015
  • Audi
2,5
score VROOM
  • 4,0
    Performance
  • 0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 5,0
    Équipement
  • 0
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Comportement routier efficace et sûr
  • Consommation intéressante
  • Finition/ambiance
  • Performances
  • Ergonomie du système multimédia
  • Places arrière inutilisables
  • Prix costaud
  • Sensations filtrées

A 51.160 €, la TTS fait payer assez cher son statut de vaisseau amiral de la gamme TT. Pensez : c’est tout de même un gros 12.000 € de plus que la TT 2.0 TFSI qui avance déjà fort avec ses 230 chevaux. Cela porte également le TTS au niveau du Porsche Boxster de base, en terme de tarif… Diantre ! Mais si l’Audi ne peut prétendre au prestigieux blason du roadster allemand, ni à la musicalité de son 6 cylindres, il a d’autres atouts dans sa manche…

310 chevaux !

Commençons par ce qui fait sa plus grosse spécificité, à savoir son moteur ! Le 2.0 TFSI est repris de la S3 et grappille encore 10 chevaux. Voilà qui porte le total à 310 chevaux de 5.800 à 6.200 tr/min. Le couple, pour sa part, est annoncé à 380 Nm dès 1.800 tr/min. Le Boxster, avec son flat-six de 2,7 l, est enfoncé ! Sur le plan des performances, notre modèle équipé de la boîte manuelle exécute le 0 à 100 km/h en 4,9 secondes. Si vous optez pour la boîte S-Tronic, vous gagnerez 0,3 seconde sur l’exercice…

Puissant, mais pas violent…

Sur la route, ce moteur se démarque en effet par sa disponibilité et son enthousiasme passé les 2.500 tr/min. Rageur, il s’exprime d’une voix rauque travaillée, qui repasse également par les haut-parleurs. Une sonorité puissante qui, depuis l’habitacle, rappelle le tempo saccadé d’un 5 cylindres… Sa poussée, en revanche, n’a absolument rien d’artificiel ! Linéaire dans ses accélérations, il demande de surveiller le compteur de vitesse, sous peine de passer par la case prison sans toucher le chèque !

La boîte mécanique de notre exemplaire lui va comme un gant. Non pas qu’il soit nécessaire de s’en servir souvent, disponibilité de la mécanique oblige, mais les rapports verrouillent bien et le pédalier incite naturellement au talon-pointe. Le groupe motopropulseur distille donc des sensations sympathiques, brille par ses performances, mais n’ensorcellera pas les amateurs de fine mécanique.

Scotché au sol !

Livré de série avec la transmission Quattro, la TTS est collée au sol. Son adhérence phénoménale et ses freins puissants poussent le pilote à freiner de plus en plus tard et à accélérer de plus en plus tôt ! Une véritable ventouse qui n’en finit pas d’enquiller les virages à un rythme de plus en plus soutenu, ce que le train avant incite à faire. Direction précise, motricité parfaite et amortissement efficace : tout concourt à l’efficacité absolue, d’autant qu’Audi a la bonne idée de livrer sa TTS avec l’amortissement adaptatif.

Evitez toutefois le mode sport, trop ferme pour la majorité des routes belges. Quant aux flamboyants amateurs de gaudriole, ils devront lourdement forcer la manœuvre pour obtenir une dérive du train arrière. Et évidemment, quand les conditions se dégradent, la TTS garde sa superbe, transmission intégrale oblige.

Pour tous les jours ?

Au quotidien, la TTS est la définition de la sportive exploitable. Le large hayon arrière dégage un bel espace de chargement, d’autant que la mini banquette arrière est rabattable. Au sujet de celle-ci, sachez que même des enfants éprouveront des difficultés à s’y installer. Les passagers avant profitent en revanche d’une belle habitabilité, d’un confort de suspension acceptable (pour une sportive de ce rang) et d’une insonorisation mécanique étudiée. On regrette simplement quelques bruits de vent. Peut-être sont-ils à amputer à notre exemplaire ?

Le spectaculaire système multimédia, en revanche, demande un certain temps d’adaptation. En effet, l’instrumentation et le système multimédia sont regroupés sur un immense écran digital derrière le volant. Le passager, lui, ne peut être d’aucun recours… Via le volant multifonction et la molette central, ce sera donc au conducteur de modifier les paramètres. Et des paramètres, Dieu sait s’il y en a !

Budget

On l’a dit, le TTS est affiché à un tarif costaud. Et pour ne rien arranger, les options sont également onéreuses ! Heureusement, la dotation de base n’est pas ridicule : phares au Xénon, sièges sport en Alcantara chauffants, climatisation électronique... Ceux qui désirent une voiture valablement équipée devront tout de même rajouter les capteurs de parking, le régulateur de vitesse, le GPS Plus… Bref, la note grimpe vite de 5.000 à 8.000 € ! Heureusement, la consommation reste modérée, avec une moyenne relevée de 8,8 l/100 km, en conduite souple, mais dynamique.

Conclusion

Avouons-le sans détour : pour notre part, une version 2.0 TFSI de 230 chevaux, au prix sérieusement raboté par rapport à cette TTS, nous conviendrait déjà largement. La TTS rajoute évidemment un peu de muscle, tout en plaquant la voiture au sol grâce à sa transmission Quattro de série (disponible en option sur la TT TFSI 230). Mais les sensations, elles, ne sont pas radicalement différentes, de par le moteur linéaire et l’efficacité globale du châssis. Alors, à qui s’adresse-t-elle ? Aux amateurs de performances musclées, qui désirent la sécurité des 4 roues motrices et une pointe d’exclusivité dans le badge.

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À propos de l'auteur : Piette François

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