Audi
La SQ8 Sportback e-tron détient officiellement le titre de SUV électrique de pointe dans la famille Audi. Un rang qu’elle pourra encore tenir même avec l’arrivée de la SQ6 e-tron ?
Unique !
Ne cherchez toutefois pas ce modèle dans le catalogue Caterham, car cette chose est et restera unique ! Toutefois, l’artisan anglais propose une large gamme où le puriste qui sommeille en vous devrait pouvoir trouver son bonheur, avec des puissances démarrant à 81 chevaux pour culminer à 200 chevaux. Mais si c’est le moteur EcoBoost qui vous attire, sachez que Ford l’embarque sous le capot de ses modèles de petite et moyenne gamme !
Ça ressemble à quoi ?
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on a rapidement fait le tour de la chose ! Des roues aux quatre coins, des garde-boue style moto à l’avant, un pare-brise parfaitement rectangulaire, un long capot bossu (faut bien laisser de la place au moteur Ford), deux sièges, un micro coffre, quelques compteurs et un volant... Ah, tiens non, pas de volant… Mais où est-il ?
Ciel, je vieillis !
Le volant, il est posé négligemment sur le siège passager ! Et heureusement, car caser mes cannes sous la planche de bord n’est déjà pas une mince affaire sans le cerceau, alors je n’ose imaginer avec. Je me laisse tomber sur le siège, je replace le volant sur le moyeu et… c’est le bordel ! Siège fortement reculé, le volant se retrouve néanmoins toujours coincé entre mes genoux, mon tibia vient taper contre la carlingue et mes chaussures taille 46 prennent les trois pédales… L’ergonomie est épouvantable, surtout pour une grande perche !
Ça crépite de bonheur !
Un coup de clé et le trois cylindres Ford frémit d’une voix rauque étouffée. Dérivé de la série, il délivre ici 125 chevaux et un couple de 200 Nm dès 1.400 tr/min. Le levier de vitesse a des airs de bijou dans un écrin, tellement il est court ! Trouver la première est nettement plus simple que la marche arrière, ce qui ne facilite pas mes manœuvres… Mais une fois en route, tout rentre dans l’ordre !
Cinq petits tours et puis s’en vont…
C’est sur un mini circuit bardé de cônes que nous avons essayé la belle. Cinq petits tours, pas plus ! Ce qui donne déjà un petit aperçu des possibilités de la bête : trois cylindres peut-être, mais avec une demi-tonne à emmener, ceux-ci comptent double ! Les accélérations sont du niveau de quelques prestigieuses sportives et le moteur Ford donne le meilleur de lui-même à tous les étages. En bas ça gronde, en haut ça rugit et au lever de pied, ça éructe et ça pétarade au son de la soupape de décharge ! Bon sang que c’est bon !
Un kart !
La direction, non-assistée, fatigue évidemment les bras, alors que mon pied va à tâtons sur la pédale du milieu pour ne pas bloquer les roues au freinage. Le comportement, lui, a tout d’une monoplace : ça s’accroche obstinément au tarmac et une fois que le grip disparaît, ça glisse progressivement de l’arrière : un petit mouvement de volant et tout rentre dans l’ordre ! Un bonheur rafraichissant dans ce monde qui vit à l’aseptisation générale ! Qu’on se le dise !
Et côté sensations, on est servi : le vent s’engouffre avec force dans « l’habitacle », les gravillons sautent de partout et la position au ras du sol donne l’impression de briser le mur du son dès que l’on passe la troisième ! Bref, j’en suis ressorti ébouriffé, contorsionné, à moitié sourd, mais enchanté !
Conclusion
Une vraie dose de bonne humeur émane de ce petit insecte motorisé qui flanque la banane à tous ceux qui en prennent le volant. Oubliez les supercars surpuissantes et impayables, cette Caterham est bourrée de défauts certes, mais c’est pour ça qu’on l’aime tant. Et ce petit moteur EcoBoost, avec 125 chevaux seulement, met le tout en valeur avec une joie de vivre constante !
