Essais

Audi A5 2.0 TDI 190 vs Mercedes C 220d Coupé : Coupés, en formes

Après une séance de remise en forme, la plus sensuelle des Audi nous revient avec un nouveau look, des mécaniques modernisées et un contenu technologique à la pointe du progrès. De quoi rivaliser avec la sculpturale Mercedes Classe C Coupé ? Réponse au rythme d’une confrontation, tout en style, entre leurs variantes diesel d’accès.

  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 13 février 2017
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Avantages et inconvénients
  • 2.0 tdi explosif et discret
  • Compromis confort/dynamisme
  • Confort de marche conservé
  • Direction directe, vivacité
  • Equipements optionnels pléthoriques
  • Finition irréprochable
  • Habitabilité/coffre
  • Ligne sculpturale
  • Panoplie d’équipements disponibles
  • Présentation soignée
  • Accès vers les places arrière
  • Caractère dynamique lissé
  • Espaces de rangement comptés
  • Garde au toit à l’arrière
  • Mesquineries d'équipement
  • Prix de certaines options
  • Prix final, options comprises
  • Prix, options comprises
  • Sonorité du 2.1l diesel en charge
  • Volume et accès du coffre

Difficile de redessiner un modèle unanimement salué pour sa plastique. Audi s’est tout de même attelé à modifier l’allure de son sculptural coupé pour l’aider à affronter sa seconde vie. L’évolution la plus sensible se focalise sur la face avant. D’une manière générale, la nouvelle génération d’A5 se caractérise également par des lignes plus tendues. Si l’allure globale de l’A5 perd un peu de sa subtile élégance, elle gagne tout de même en finesse aérodynamique dans l’aventure. Son Cx de 0,25, la pose en référence du genre pour son segment. Même la récente Mercedes Classe C coupé, taillée pour fendre la bise, ne peut faire mieux avec ses 0,26. Par contre, sur le plan de la séduction, la Mercedes n’a pas à rougir de son allure face à la nouvelle A5. Elle lui répond par une ligne de toit fuyante couplée à une poupe effilée particulièrement élégante.

Finition, équipement : avantage Mercedes

À bord de l’A5, l’impression de qualité domine avec des matériaux irréprochables et des assemblages millimétriques. Quelques petites attentions de confort, comme l’ajout d’un bras amenant les ceintures de sécurité pour éviter de se contorsionner ou une zone de recharge par induction pour smartphone facilitent également l’usage quotidien. On retrouve aussi, bien sûr, en option la nouvelle marotte d’Audi : le cockpit virtuel qui remplace les traditionnels compteurs par un écran TFT de 12,3 pouces. La Mercedes propose, de son côté, aussi une planche de bord moderne, bardée d’attentions « technologiques » et globalement aussi bien finie. Le bras approche ceinture est, par contre, ici facturé 266€. Néanmoins, d’une manière générale, la Classe C coupé offre un équipement de série plus généreux et facture ses options avec un peu plus de parcimonie.

Confort : avantage Audi

Campée sur son, inédit pour le segment, amortissement pneumatique optionnel (1.440€), la Classe C coupé assure un toucher de route incroyablement soyeux pour un coupé sportif. Si elle assure un excellent compromis entre confort de marche et dynamisme, la suspension pilotée « classique » de l’A5 ne peut rivaliser. Par contre, à l’usage, l’Audi A5 se montre nettement plus pratique et confortable. On accède plus facilement à ses places postérieures. Elles sont également nettement plus spacieuses. Enfin, son volume de coffre est bien plus vaste : 465 contre 400l. En outre, la malle du coffre de la Classe C coupé ne peut s’ouvrir que depuis la clé ou le poste de commande. C’est parfois exaspérant…

Moteur : avantage Audi

En performances pures, le 2.0 TDI 190 d’Audi distance le 2.1l 170 ch de Mercedes. En agrément également : lors des relances, le bloc de l’A5 ne laisse quasiment percevoir aucun son ni aucune vibration alors que le « vieux » 2.1l de la C coupé vibre et grogne davantage. L’homologation CO2/km est, par contre, quasiment équivalente dans les deux cas (109 et 111g/km). Si l’on souhaite retenir les transmissions automatiques, on repartira au volant d’une boîte robotisée à double embrayage comptant 7 rapports chez Audi et d’une boîte automatique à convertisseur de couple égrenant 9 rapports chez Mercedes. Dans les deux cas, on ne sera pas déçu.

Comportement routier : avantage Audi

Grâce à sa nouvelle plateforme, l’A5 se montre encore plus incisive que sa devancière. Et, surtout, le rendu de sa direction a heureusement gagné en naturel. La Classe C ne démérite pas. Elle survole les difficultés avec presque autant de brio que sa concurrente bardée des quatre anneaux. Mais on a tout de même l’impression qu’elle filtre davantage les retours « asphalte-pilote » que l’on est en droit d’attendre d’un coupé. Par contre, la direction particulièrement peu démultipliée participe à l’impression de vivacité que distille le coupé Mercedes dans les enchainements sinueux.

Budget : avantage Mercedes

Audi facture son A5 2.0 TDI 190 à partir de 39.990€. Comptez 42.390€ si vous souhaitez soulager votre mollet gauche et repartir au volant de la version S tronic. Mercedes réclame, de son côté, 38.599€ pour son coupé C220d en boîte manuelle et 41.140€ si l’on souhaite commander la 9G-Tronic Plus. Hormis de rares exceptions, l’équipement de série la Mercedes se montre en outre légèrement plus généreux. Comme on l’écrivait, les packs et les options individuelles ont également tendance à être plus « abordables » dans la liste de prix de la C coupé que dans celle de l’Audi A5.

Conclusion : avantage Audi

Les nouvelles proportions de l’Audi A5 lui permettent d’offrir un habitacle tirant davantage vers l’univers du « Grand Tourisme » que vers celui des coupés d’égoïstes. La Classe C coupé sera, dans cette optique, moins polyvalente en raison de ses places arrière plus exiguës et son coffre moins vaste/accessible. Sur la route, l’A5 affiche également un compromis idéal entre comportement dynamique et confort de marche. Enfin, le coupé Audi termine de séduire grâce à son 2.0 TDI à la fois plus explosif et nettement plus discret que le bloc 2.1l de Mercedes. Mais comme, au final, un coupé s’achète surtout pour l’émotion que ses lignes procurent, la C coupé pourrait facilement se rattraper grâce à sa plastique pour le moins avantageuse…

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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?
Photos ©: Jean-François Christiaens.

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