Essais

BMW 420d cabriolet vs Mercedes C220d cabriolet : Agents doubles

Mercedes décline pour la première fois sa Classe C en cabriolet. Voilà une rivale toute désignée pour la BMW Série 4 découvrable. Mais lequel de ces coupé/cabriolet endosse le mieux l’étiquette d’agent double ?

  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 27 septembre 2016
  • Mercedes-Benz
Mercedes-Benz A6 allroad
    BMW

      Si la silhouette cabriolet perd chaque année plusieurs représentants dans l’univers généraliste, les marques premium restent fidèles à l’exercice. La famille cabriolet de Mercedes compte même un nouveau membre. Pour la première fois de sa longue carrière, la Classe C enlève effectivement aussi le haut.

      Et l’air de rien, au total, cela nous donne une famille de Mercedes découvrables assez nombreuse. Prenez une profonde respiration, on va faire le compte : si l’on excepte la Smart Fortwo cabriolet et la version roadster de l’AMG GT dont la présentation (prévue pour le salon de Paris) n’a pas encore été officiellement actée, on a le choix entre les C, E, SLC, SL, S…

      Luminosité ambiante

      Comme les autres cabriolets à quatre places de Mercedes, la dernière-née de la famille se coiffe d’une capote en toile. En s’équipant d’un toit rigide escamotable, la BMW Série 4 se profile a priori comme un meilleur agent double pour affronter tant l’été que l’hiver. Cela dit, avec une capote isolée proposée en option à un tarif particulièrement abordable (250€), la Classe C cabriolet ne tremble pas face aux températures négatives. Pour l’hiver, on devrait bénéficier d’une isolation thermique aussi efficace que celle offerte par le toit rigide de la Série 4 cabriolet.

      En tous les cas, sur le plan de l’isolation phonique, c’est déjà le cas. Le couvercle métallique de la bavaroise possède tout de même l’avantage de conserver une grande lunette arrière et des montants postérieurs assez fins. Cela apporte beaucoup de luminosité dans l’habitacle et libère une bonne visibilité périphérique. C’est le seul reproche de que l’on pourrait adresser à la capote souple de la C cabriolet : sa « meurtrière » arrière perturbe davantage la visibilité ¾ arrière au moment des manœuvres.

      Danse infernale

      La Classe C cabriolet accepte par contre de se dévêtir en roulant. Il faut 20 secondes pour passer en mode « été » sans même devoir ralentir le tempo, jusqu’à 50 km/h. Le toit rigide, à la cinématique plus complexe, de la Série 4 cabriolet impose l’arrêt avant d’entamer sa danse. Enfin, non, pour être précis, il n’accepte d’entrer en « transe » que jusqu’à… 18 km/h. Bref, autant alors s’arrêter pour éviter un florilège de klaxons pendant 20 secondes.

      Cela dit, on profitera de l’arrêt forcé pour admirer la prouesse technique de cette danse infernale. Histoire de ne pas alourdir la poupe de la Série 4 avec un couvercle massif, BMW a en effet opté pour un toit rigide divisé en trois parties qui se superposent. Une astuce qui aide la bavaroise à conserver une silhouette plus féline que celle des coupés-cabriolets « aux grosses fesses », ne possédant que deux panneaux de toit.

      Finition Mercedes

      À bord, la Classe C cabriolet propose une planche de bord plus moderne, plus technologique et globalement mieux finie. Plus classique dans sa présentation, voire même limite un peu « vieillot », l’habitacle de la Série 4 conserve les attributs classiques d’une voiture de sport. A savoir un levier de commande, même pour la boîte auto, qui tombe parfaitement en main sur sa console centrale et une position de conduite un peu plus proche du sol.

      Côté pratique, la capote souple de la Classe C permet de conserver un coffre un peu plus vaste en mode cabriolet (285l). Une fois ses panneaux rigides casés dans le coffre, la Série 4 cabriolet ne peut offrir mieux que 220l. Toit en place, les deux volumes se valent (370l pour la BMW, 360l pour la Mercedes), mais le coffre de la Classe C cabriolet présente des formes plus facilement exploitables.

      Maîtresse du vent

      Aux places arrière, la BMW Série 4 cabriolet se montre plus accueillante. Les passagers arrière se sentiront moins confinés. Si l’on envisage de rouler décapoté avec des passagers, la C cabriolet reprendra tout de même l’avantage sur le plan du confort. Son ingénieux système Aircap qui combine une lame s’escamotant au-dessus du pare-brise et un filet pare-vent s’élevant derrière les passagers du fond, permet de mieux protéger l’habitacle des remous aérodynamique.

      Certes, ces appendices « cassent » un peu la ligne. Mais, à bord, de toute façon, on ne les voit pas ! Si l’on installe le classique filet anti-remous de la Série 4 cabriolet (qui condamne les places arrière), l’habitacle paraît également assez bien protégé. Dans les deux cas, on peut compter sur l’action combinée des sièges chauffants et du chauffage de nuque aux places avant pour affronter les belles journées d’hiver, les cheveux au vent.

      8 à 9

      En route, la Classe C cabriolet se démarque par son excellent compromis entre confort de marche et dynamisme. Son train avant, commandé par une direction étonnamment directe, se révèle assez tranchant. Au prix d’un amortissement un peu moins conciliant, la Série 4 cabriolet affiche un comportement encore un peu plus dynamique même si la rigidité paraît parfois moins convaincante que celle de la Mercedes sur les mauvaises routes.

      Le quatre cylindres diesel de la 420d se montre également un peu plus explosif que celui de la C 220d. Mais c’est surtout la boîte automatique à huit rapports d’origine ZF proposée par BMW qui se révèle plus agréable à l’usage que la 9 G-Tronic de Mercedes qui impose, parfois, des à-coups assez désagréables.

      Conclusion

      La Classe C ne rate pas son entrée dans le petit monde des cabriolets. Elle perpétue la tradition des cabriolets à quatre places de Mercedes : confortable et parfaitement finie. Sa capote souple lui permet également de conserver des aspects pratiques appréciables au quotidien. La BMW Série 4 cabriolet semble un peu moins rigide et présente une finition moins soignée. Par contre, son toit rigide en trois parties permet de conserver à la fois un intérieur lumineux et une ligne de poupe élégante. Son habitacle paraît également un peu plus habitable si l’on envisage rouler à quatre avec le toit en place.

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      Christiaens  Jean-Francois
      À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?
      Photos ©: Jean-François Christiaens.

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