Porsche
Pour sa nouvelle génération, le Macan passe au tout électrique. Voyons si ce SUV sans échappement, carburant exclusivement au courant, conserve un agrément de conduite enthousiasmant.
Puisque l’on parle de toile de Maître, autant entrer directement dans le vif du sujet et contempler la plastique de nos concurrents. Sur ce point, nos deux lascars se défendent. En misant sur un style futuriste et dynamique, ils assurent tous les deux une présence charismatique. On est loin de certains « bahuts » à roulettes concurrents très classiques. Petite différence, tout de même, entre nos deux rivaux : si le Français s’équipe de son gigantesque pare-brise panoramique de série, le Zafira Tourer réclame un supplément de 1.250€ pour en jouir.
Guerre des boutons
Lorsque l’on se glisse à l’intérieur, la différence entre nos deux concurrents saute plus vite aux yeux. Le Zafira Tourer reste adepte de l’adage « un bouton par fonction » et voit sa console centrale se barder de touches tout azimut. C’est tout l’inverse à bord du Citroën qui s’équipe d’une console épurée. Comme le C4 Picasso « court », le Grand hérite de deux écrans panoramiques tactiles format XXL sur sa planche de bord. Bon, et à l’usage ? On aurait préféré un juste milieu : la multiplication de boutons sur le Zafira Tourer rend la présentation un peu brouillonne… mais la solution de Citroën nécessite, par contre, de passer par des sous-menus simplement pour changer la température de bord ou de station radio.
Coffre en stock
Continuons notre tour du propriétaire par l’autre extrémité des engins : leur coffre. Même s’il s’avère légèrement plus encombrant, le Zafira Tourer ne met pas ses 5 cm supplémentaires à profit pour offrir le volume de chargement le plus généreux. Au contraire, oscillant entre 152l en configuration 7 places et 1.832l tous sièges abattus, il se montre un peu moins volumineux que le C4 Grand Picasso (170 à 1.843l). Dans les deux cas, on s’en doute, on s’en contentera toutefois déjà largement au quotidien.
Sept places
Moyennant supplément, ces deux grands monovolumes peuvent se décliner en transporteurs de troupe. Les deux strapontins du fond (500€ sur le Citroën, 700€ sur l’Opel) conviendront toutefois davantage à des grands enfants qu’à des adultes. Le Citroën se démarque tout de même sur ce point avec un accès plus aisé vers la troisième rangée de sièges (grâce à une cinématique intelligente type « fauteuil de cinéma ») et un espace habitable plus confortable (meilleure garde au toit et plus de place pour caser ses pieds).
Business class à l’arrière…
Un rang plus en avant, le Zafira Tourer prend sa revanche. Ses sièges latéraux s’avèrent plus confortables que ceux du Citroën. Mais c’est au détriment de la place centrale moins généreuse (les trois sièges du Citroën conservent la même largeur contrairement à l’Opel). Si l’on opte pour le pack « Lounge Seating », abordable (250€), on peut même abaisser le siège central du Zafira pour décaler les fauteuils latéraux vers le centre du véhicule. Et bénéficier alors d’un traitement digne d’une limousine.
… ou à l’avant !
Ce traitement « haut de gamme », le Citroën C4 Grand Picasso le réserve quant à lui au passager avant avec sa finition Exclusive. On peut alors disposer de fauteuils massant et d’un repose-pieds dépliable électriquement pour se détendre sur les longs trajets. Voire même piquer un petit somme tant l’insonorisation s’avère poussée sur cette finition bénéficiant d’un vitrage feuilleté.
Haut-vol
Le passager se réveillera toutefois dès le premier virage abordé. C’est que le conducteur risque de se prendre au jeu avec le comportement dynamique de premier ordre du C4 Grand Picasso. Il faut dire que ce nouveau Picasso possède une botte secrète cachée sous la « toile » : une toute nouvelle génération de plateforme modulaire particulièrement légère (1.318 kg avec le 1.6 e-HDI contre 1.571 kg pour le Zafira Tourer en 1.6 CDTi). Le monovolume Opel lui tient tout de même la dragée haute en comportement routier si l’on retient l’amortissement adaptatif proposé à 950€. Par contre, le Zafira Tourer s’avère tout de même plus pataud et ne peut mettre à profit la puissance supplémentaire de son nouveau (et excellent !) 1.6 CDTi (136 ch) pour prendre ses distances avec le 1.6l eHDI français (115 ch) toujours aussi convaincant.
Conclusion
Le C4 Grand Picasso séduit tant sur la route grâce à son comportement dynamique soigné et la vigueur de son 1.6 eHDI qu’en s’installant à bord. L’habitabilité est généreuse et sa modularité simple et pratique. Un allié de choix pour les familles nombreuses. Grâce à sa nouvelle mécanique 1.6 CDTI, le Zafira Tourer ne démérite pas. Il offre même une assise plus confortable pour les passagers arrière. Mais son prix reste légèrement supérieur (26.500€ contre 24.090€). Un défaut qui devrait toutefois s’effacer avec la future version dégonflée à 115 ch de ce rutilant 1.6l diesel.
