Audi
La SQ8 Sportback e-tron détient officiellement le titre de SUV électrique de pointe dans la famille Audi. Un rang qu’elle pourra encore tenir même avec l’arrivée de la SQ6 e-tron ?
En présentant sa quatrième génération de MX-5, Mazda est revenu à l’essentiel, avec une voiture plus compacte, plus légère et un moteur d’accès à la fois plus petit et plus rageur. Une combinaison gagnante ? Oui, sauf que tout le monde n’apprécie pas forcément le style de la face avant et que certains regrettent le manque de couple à bas régimes du petit 1.5 l de base… C’est alors que Fiat entre dans la danse : le constructeur transalpin reprend les gimmicks de style de sa 124 Spider des années 60, en ce compris le dessin agressif des phares, le double bossage de capot et les feux arrière étirés. N’en jetez plus ! Nous sommes conquis…
Petit, mais costaud !
Quand Mazda propose deux moteurs atmosphériques adorant la grimpette dans les tours, Fiat oppose un petit moteur turbo. En effet, Fiat ne s’est pas contenté de réviser le style de la MX-5, mais il a également adapté la partie technique ! Le moteur provient donc des étagères de la marque transalpine : il s’agit du bien connu 1.4 turbo Multiair, un moteur de plus petite cylindrée que les blocs nippons, mais qui profite d’un turbo pour souffler 140 chevaux et surtout, un couple de 240 Nm.
Non, tu n’as pas (vraiment) changé…
On vous rassure, pour le reste, rien ne change vraiment. Certes, la suspension profite de nouveaux tarages, plus souples, mais pour le reste, la Fiat copie sa cousine en envoyant elle aussi, sa puissance sur les roues arrière via une boîte manuelle à 6 rapports. Contrairement au marché américain, Fiat ne propose pas ici de boîte automatique.
Bienvenue à bord !
Dans l’habitacle aussi, Fiat a soigné les atours avec une finition un peu plus classieuse. Mais ne vous méprenez pas, car les évolutions restent subtiles. Commandes de climatisation, système multimédia, boutons, sièges… sont toujours chipés à la Japonaise. Tout comme son système de toit rabattable, heureusement : pas de commande électrique, mais après avoir déverrouillé une ou deux manettes, l’affaire est repliée derrière vous ! On n’a jamais vraiment fait plus simple… Et plus rapide !
Evidemment, Fiat n’a pas pu retravailler la base comme il l’aurait sans doute voulu : comprenez qu’en dépit d’une longueur supérieure, les cotes d’habitabilité sont identiques. Et que donc, l’espace est toujours fort restreint tant pour le passager que pour le conducteur. Les espaces de rangement manquent aussi cruellement. La longueur supplémentaire, elle vient des porte-à-faux rallongés !
Démarrage et mise dans l’ambiance !
Avec sa double sortie d’échappement, son double bossage de capot et son moteur turbo, on s’attend à un caractère autrement plus trempé que celui de la petite Japonaise ! Pourtant, quand la MX-5 s’ébroue dans une sonorité grave et suggestive, la 124 préfère un murmure discret et bien anodin. Engageons la première et c’est parti !
Du couple !
La boîte est un véritable régal : le verrouillage des vitesses est ferme, mais toujours précis et rapide. Dommage que l’on s’en serve si peu ! En effet, ce qui surprend surtout, c’est la douceur, la disponibilité et le silence du petit moteur turbo. Pas de grondantes montées en régimes vers la zone rouge au programme : la 124 Spider préfère le souffle efficace et discret. Entre 2.000 et 4.500 tr/min, le moteur italien pousse comme un beau diable et promet de solides reprises ! Au-delà, il s’essouffle et attend le rapport suivant. Le moteur 1.5 Mazda, a contrario, attend plutôt ce régime pour s’envoler vers une zone rouge située à plus de 7.000 tr/min !
Avoir planté une mécanique de berline sous le capot d’un roadster donne des ailes à cette petite 124. En revanche, cela n’aiguise pas vraiment les émotions : très discret et d’une voix banale, le bloc Multiair n’a pas non plus la réactivité d’un moteur atmosphérique. Ce moteur satisfera donc les amateurs de conduite feutrée sur le couple, mais décevra ceux qui en attendent du caractère… Choisissez votre camp !
Toujours aussi joviale !
Le reste, chers lecteurs, ce n’est que du bonheur ! Le châssis raffole des virages et s’y plante toujours aussi joyeusement. En entrée de virage, la Fiat semble un tantinet plus sous-vireuse, alors que le couple supérieur du moteur permet une sortie de virage en (très) légère glissade de l’arrière. Dans tous les cas, on s’amuse comme des petits fous ! Cerise sur le gâteau : le confort d’amortissement reste très prévenant… Un seul grief, parce qu’il le faut bien : les sportifs seront déçus par une direction un peu trop légère.
Budget
A peine plus puissante que le 1.5 l Mazda, mais surtout, nettement plus fort en couple que le 2.0 l Mazda, la Fiat 124 Spider affiche de base un peu supérieur à celui de la nippone : 23.990 €. La version Lusso à 27.290 € est bien évidemment plus cossue et elle profite d’un équipement de base satisfaisant.
A la pompe, la Fiat étonne : en dépit d’une conduite assez dynamique, nous n’avons consommé que 8,5 l/100 km. Il faut dire que le couple de la mécanique incite à ne pas chatouiller les hauts régimes…
Conclusion
Alors cette Fiat, fait-elle mieux que la Mazda MX-5 ? Non, elle voit les choses différemment. Et c’est là le tour de force : en changeant quelques petites pièces à droite et à gauche, Fiat a finalement réussi à développer une voiture qui se différencie assez nettement de la Japonaise dont elle reprend pourtant l’essentiel des éléments. Moins rageuse, mais plus confortable et plus feutrée, la 124 Spider se présente plus comme le cabriolet de promenade bucolique plutôt que comme le roadster affûté taillé pour l’arsouille. Choisissez votre camp !
