Hyundai i30 et i30 Turbo : Ravalement de façade

Si le marché automobile se tient mieux en Belgique que dans la plupart des autres pays européens, l’ambiance n’en est pas moins morose. Avec un marché qui recule de 4 %, les constructeurs font un peu la grise mine. Hyundai s’accroche autant que possible et n’accuse qu’un recul de 2,7 %. Ces résultats très honnêtes, il les doit principalement à un trio de modèles : les i20, iX35 et… i30 !

Beaucoup de diesel et de 5 portes

Dévoilée pour la première fois en 2007, l’i30 s’est petit-à-petit présentée comme un outsider tout à fait valable aux inébranlables références européennes que sont les Peugeot 308, VW Golf et autres Renault Mégane. En 2012, Hyundai passe à la vitesse supérieure et nous présente sa deuxième génération d’i30. Très réussie sur le plan qualitatif, celle-ci se vend principalement en version 5 portes diesel… Nous sommes en 2015, Hyundai rebiffe son modèle et en profite pour présenter une version sportive : la Turbo.

Ce qui change…

On aura rapidement fait le tour des évolutions esthétiques : un nez repoudré, de nouvelles jantes et c’est à peu près tout. Sur le plan technique, pointons la nouvelle boîte de vitesse à double embrayage et 7 rapports, ainsi qu’un moteur 1.4 essence (100 ch) plus léger. Quant au moteur 1.6 diesel (110 ou 136 ch), il ne consomme officiellement que 3,6 l/100 km.

Déjà très bien dotée dans sa première mouture, l’i30 rajoute quelques équipements optionnels : les sièges avant ventilés (une première dans le segment), un système d’aide au stationnement amélioré et une alerte de sortie involontaire de voie.

1.6 CRDi 7-DCT

A l’occasion de cette première prise en main, nous avons d’abord jeté notre dévolu sur la version diesel dotée de la nouvelle boîte automatique. Un mariage très heureux qui met toutes les qualités de l’i30 en valeur. Avec 110 chevaux, l’i30 ne peut prétendre à des prestations sportives, mais ses performances en font une machine agréable, souple et à la boîte de vitesse impeccablement calibrée et étagée. Pas de doute, la DSG de VW trouve ici à qui parler !

Turbo

Hyundai l’avoue, il ne s’agit pas d’une version radicalement sportive, mais plutôt d’une routière aux performances d’assez haut niveau. D’ailleurs, sous le capot, avec un 1.6 Turbo de 186 chevaux, la Hyundai ne peut prétendre aux prestations explosives d’une Renault Mégane RS ou d’une Opel Astra OPC.

Cela n’empêche toutefois pas la Turbo de jouer la fille coquette, avec son look spécifique, son habitacle aux inserts rouges et son ciel de toit noir. Avec une double sortie d’échappement prometteuse, on s’attend également à une sonorité en rapport avec l’esprit… Mais non, au premier coup de démarreur, le 1.6 T-GDI sonne bien fade et cela ne s’arrange pas en roulant.

Exclusivement servie par une boîte manuelle à 6 rapports, l’i30 Turbo présente des performances honorables, mais en rien explosives : 8 secondes pour le 0 à 100 km/h et une vitesse de pointe de 219 km/h. Au volant, on n’est d’ailleurs jamais tenté d’en exploiter le dernier carat : le moteur, bien rond à mi-régimes, s’essouffle au sommet du compte-tours alors que le comportement apparaît assez sage.

Tarifs

Finie comme une Européenne, voire même mieux à certains égards, l’i30 affiche un tarif relativement compétitif en prix de base : 16.649 €. Sachez toutefois que par le jeu des finitions et des options, la note peut rapidement grimper : notre version diesel 7-DCT d’essai était ainsi affichée à plus de 30.000 € ! La version Turbo, pour sa part, est annoncée à 27.999 € ce qui est plutôt costaud. Heureusement, Hyundai possède une arme secrète : la garantie 5 ans au kilométrage illimité !

Conclusion

Cette évolution ne bouleverse pas le modèle, mais elle nous rappelle à quel point cette Coréenne mérite toute notre attention. Très bien finie, l’i30 nous a principalement convaincus dans sa version diesel dotée de l’excellente nouvelle boîte automatique. La version Turbo, très soignée au demeurant, mériterait un surcroît de caractère … Mais on se plaît à imaginer une finition « Turbo Line », équipant les motorisations plus basiques et les parant d’une esthétique plus suggestive.