Essais

Land Rover Discovery Sport : Ne l’appelez plus Freelander !

Le Freelander est mort, vive le Discovery Sport ! Le changement d’appellation s’accompagne d’un changement de philosophie. Avec quelles conséquences ? Nous le découvrons avec vous…

  • Piette François
  • 26 juin 2015
  • Land Rover
2,2
score VROOM
  • 4,0
    Performance
  • 0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 0
    Sécurité
  • 2,0
    Prix/Qualité
  • 0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Confort
  • Finition
  • Habitabilité pour 5
  • Vaste coffre
  • Comportement tout terrain un peu limité (pour un land rover)
  • Tarif costaud
  • Troisième rangée étriquée

Avec la multitude de SUV qui débarque sur le marché, Land Rover doit batailler ferme pour garder son statut d’icône ! La concurrence est en effet bien plus rude qu’avant, ce qui oblige le Britannique à travailler ferme pour ne pas dégringoler dans les parts de marché. Le Freelander, accusant le poids des ans, quitte la scène et se voit remplacé par ce Discovery Sport qui joue la carte d’une plus grande polyvalence. Et en dépit de son nom, n’allez pas croire qu’il s’agit d’un sportif : son truc à lui, c’est plutôt la balade en famille…

Moins de 4,6 mètres

Si le style tranche nettement avec le Freelander, il se rapproche très fort de celui de l’Evoque ! Un choix curieux de la part de Land Rover, même si cela lui confère un incontestable sex-appeal. Affichant moins de 4,6 m de longueur, le Discovery Sport est un peu plus compact qu’un BMW X3 par exemple, même s’il propose deux places de plus !

Habitacle pour 5…

Donc, oui, le Discovery Sport propose bel et bien sept places en option. Mais honnêtement, investissez votre argent ailleurs que dans cette troisième rangée optionnelle, car bambins au gabarit riquiqui exceptés, vous n’y installerez aucun être humain normalement constitué. Les cinq autres places sont nettement plus accueillantes, d’autant que la banquette arrière est coulissante. Cette dernière fait donc varier le volume de coffre de 479 à 689 litres sous tablette.

Multimédia à la page

Enfin, Land Rover se met à la page au niveau multimédia grâce à un système à écran tactile capacitif et proposant diverses possibilités. Il peut même être le miroir de certaines applications de votre smartphone. A l’usage, le système infodivertissement est nettement plus plaisant et plus intuitif qu’auparavant, même si Land Rover accuse toujours un certain retard face aux ténors du genre, Audi et BMW en tête.

4 roues motrices

Fidèle à la réputation de Land Rover, le Discovery Sport propose une transmission intégrale (une version à roues avant motrices est prévue au catalogue) ainsi que le fameux « Terrain Response » qui modifie les paramètres du véhicule en fonction du type de surface qui se trouve sous les roues.

Tout Land Rover qu’il est, ce nouveau venu n’est pas tout à fait à la hauteur de nos espérances en matière de franchissement. Certes, il peut patauger dans 60 centimètres d’eau et il se révèle globalement plus performant que ses concurrents, mais l’absence de réducteur et ses angles d’attaque relativement modestes n’en font pas un rival pour une Jeep Renegade TrailHawk, par exemple.

Imperturbable sur la route

Sur la route, en revanche, le Discovery Sport se montre souverain. Assez précis et dénué de mouvements de caisse parasites, il enfile les virages sereinement et affiche une belle stabilité en toutes circonstances. Son confort est également l’un de ses points forts, avec un bon filtrage et une insonorisation décente face aux bruits de vent. Seul le moteur se fait entendre en charge et à hauts régimes…

Au sujet du moteur

Notre version était encore équipée du moteur 2.2 Turbo Diesel, disparu depuis peu du catalogue. Une unité disponible avec 150 ou 190 chevaux, mais gloutonne et généreuse en CO2 dans les deux cas. Incontestablement, il s’agit du point faible du modèle, notre consommation de 8 l/100 km en conduite souple le prouvant ! Toutefois, Land Rover vient d’annoncer le remplacement de cette unité par un nouveau moteur maison, un 2 litres disposant de 150 ou 180 chevaux. Un nouveau rendez-vous est donc pris pour savoir si ce dernier est à la hauteur de la tâche qui l’attend !

Notre modèle était équipé de la boîte automatique à 9 rapports qui, honnêtement, n’apporte pas grand-chose par rapport à un modèle au nombre de vitesses plus réduit. Au contraire, les changements sont plus nombreux, rendant la conduite moins confortable. Par ailleurs, notons qu’à froid, la douceur n’est pas toujours de mise. Hormis le gain en consommation sur papier, cette boîte confirme donc l’adage qui stipule que « le mieux est l’ennemi du bien »…

Tarifs

En diesel et armé du nouveau moteur, le Discovery Sport est désormais disponible à partir de 33.900 €. Sachez toutefois que la liste d’options semble étudiée en Allemagne (longue et onéreuse) et que si vous désirez un modèle 4x4, correctement équipé (finition HSE) et doté d’une boîte automatique, il vous en coûtera 48.800 € hors option, avec le petit moteur 150 chevaux.

Conclusion

Le Discovery Sport est une sacrée réussite pour Land Rover. Seul le vieux 2.2 turbo diesel obscurcit le tableau, mais le jugement est caduque, vu que le constructeur a annoncé l’arrivée de nouvelles unités. A en croire les premières ventes, le constructeur est indubitablement allé dans la bonne direction, avec un engin bien plus luxueux et plus vaste que le précédent Freelander. D’ailleurs, il semble difficile de considérer le nouveau venu comme un remplaçant, tant la différence de prestations et de… prix est sensible ! Voilà qui laisse donc un trou au niveau de l’accès à la gamme Land Rover.

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette - Manufacturer.

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