Essais

Mercedes GLC 350e Coupé : Conscience écologique, es-tu là ?

Cela va vous paraître étrange vu la flopée de SUV qui inonde le marché, mais ce GLC 350e Coupé est un produit unique en son genre ! Un produit de niche ou un produit grand public malgré tout ?

  • Piette François
  • 12 juillet 2017
  • Mercedes-Benz
3,7
score VROOM
  • 4,0
    Performance
  • 3,5
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,5
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Confort de haut niveau
  • Consommation (si recharges régulières)
  • Equipement sécuritaire
  • Finition
  • Fiscalité intéressante
  • Insonorisation
  • Autonomie en mode électrique
  • Consommation (si recharges peu régulières)
  • Garde au toit arrière
  • Masse supplémentaire
  • Prix final costaud
  • Volume de coffre en baisse

Résumons-nous : dans la gamme des SUV Mercedes, le GLC est celui qui se situe au milieu et qui se voit basé sur une plateforme de Classe C, comme le rappelle son nom. Ce descendant du GLK profite d’ailleurs de deux carrosseries, une « classique » et une autre à la ligne de toit plus tendue et fort logiquement, baptisée « Coupé ». A ce modèle, Mercedes propose une version hybride rechargeable « 350e ». Vous pouvez chercher ailleurs sur le marché, vous ne trouverez pas d’autre SUV coupé premium de gabarit moyen (4,73 m dans ce cas-ci), avec motorisation hybride rechargeable ! D’accord, cela commence à faire beaucoup de critères, mais nous attendons toujours les alternatives chez Audi et BMW !

350e, une appellation méritée ?

Il fût une époque, pas si lointaine, où la dénomination d’un modèle chez Mercedes était l’écho de sa cylindrée. Rien de tout cela aujourd’hui, puisque le 4 cylindres 2 litres turbo s’impose quasiment partout ! Ici aussi, mais il se voit joint dans son effort par un moteur électrique. Affublé de série d’une transmission intégrale, il rejette la nouvelle boîte à 9 rapports pour se contenter de l’ancienne unité à 7 rapports. Une spécificité qui lui est propre.

Dans les chiffres, cela nous donne 211 ch et 350 Nm du côté de l’unité thermique et 116 ch et 340 Nm de couple du côté de l’unité électrique. De concert, ces deux moteurs fournissent donc la respectable puissance de 320 chevaux et un couple encore plus impressionnant de 560 Nm. L’appellation est donc méritée, si l’on s’en tient à la puissance !

Quelles différences face au modèle classique ?

Non, le spectre d’un moteur vert ne s’est pas abattu sur la carrosserie en de nombreux détails verdâtres. Mercedes préfère une certaine retenue et propose un badge discret et… une trappe sous le feux arrière droit pour recharger les batteries. C’est tout. Dans l’habitacle, l’instrumentation propose un affichage adapté pour surveiller le travail des deux moteurs, alors qu’un nouveau bouton s’invite, permettant de choisir le mode de conduite souhaité. Rien de plus. Vraiment ?

Coffre en berne

Non, à vrai dire, il y a un autre changement. En guise de changement, nous parlerons plutôt d’un dommage collatéral : en effet, ces batteries, il faut bien les caser quelque part ! Et c’est le fond du coffre qui s’y colle, avec un volume en baisse de 500 à 350 litres. Le volume maximal tombe quant à lui de 1.400 à 1.250 litres. Voilà qui n’est guère flatteur. L’habitabilité arrière souffre légèrement de la ligne de toit tombante, compromettant la garde au toit pour les plus grands.

Ach, tu n’as pas changé…

Pour le reste, rien ne change vraiment. La finition est excellente, les possibilités d’équipement sont sans fin, la position de conduite ne supporte pas la critique et le système multimédia peut, en option toujours, faire preuve d’une connectivité optimale. Ce dernier n’est toutefois, pas tout-à-fait au niveau des derniers systèmes d’Audi ou de BMW (intuitivité, possibilités).

Recharge

Véhicule hybride rechargeable oblige, le GLC350e ne délivre son plein potentiel qu’avec les batteries bien pleines. Celles-ci exigent quatre heures pour une recharge complète sur une prise domestique, ou deux heures seulement via la Wallbox de Mercedes. Une fois pleines, elles autorisent une autonomie théorique de 34 km.

4 modes

Avant de prendre le volant, penchons-nous sur le mode d’emploi qui prévoie quatre modes de conduite : par défaut, le véhicule démarre sur le mode hybrid qui puise au maximum son énergie de la batterie pour réduire l’utilisation du moteur essence et donc, la consommation. Une fois les batteries vides et/ou le pied droit plus lourd, le moteur essence reprend le relais. Le « E-Mode » exploite le seul moteur électrique (maximum 140 km/h), le « E-Save » préserve la charge de la batterie et le « Charge » recharge la batterie via le moteur thermique. Ce qui ne se fait pas sans incidence sur la consommation, bien évidemment…

Sportif ? Pas vraiment…

Les valeurs de puissance et de couple supposent un engin pour le moins sportif. Et du côté du chrono, nous n’avons effectivement pas à nous plaindre, la chose abattant le 0 à 100 km/h en 5,9 secondes et atteignant une vitesse de pointe de 235 km/h. Toutefois, la pédale d’accélérateur haptique et la masse supplémentaire (plus de 2 tonnes à vide) calment vite toute tentative de conduite musclée. Non, ce modèle se veut plutôt destiné à une conduite souple et confortable.

Gérer la profusion de modes

La conduite devient donc vite « presse-boutons ». Obtenir la meilleure consommation possible réclame de bien maîtriser les divers modes et de favoriser l’électrique à basse vitesse et le thermique sur autoroute, tout en tenant la distance du trajet et l’autonomie en mode électrique à l’œil. Avec un peu d’habitude, on finit vite par en jouer, mais le résultat final ne descend pas autant que nous l’aurions espéré.

Electrique ?

Mercedes annonce une autonomie théorique de 34 km sur le mode électrique. Nous aurions espéré une valeur plus proche des 50 km, d’autant qu’en pratique, il semble difficile d’atteindre la valeur annoncée. Tablez plutôt sur une grosse vingtaine de kilomètres, voire 25 km si votre parcours rencontre des bouchons. Car contrairement à un moteur à explosion, c’est à basse vitesse que le véhicule fait ses meilleurs résultats ! Combinez ce facteur à l’assistant de conduite dans les embouteillages et à la position de conduite surélevée, et vous obtenez l’une des meilleures voitures pour affronter les embouteillages. D’autant que le moteur électrique suffit amplement pour mouvoir l’ensemble dans la majorité des situations.

Consommation

Mercedes annonce une consommation moyenne de 2,5 l/100 km, soit 59 g CO2/km. Une valeur uniquement réalisable si vous roulez moins de 25 km entre les recharges. Pour notre part, en rechargeant tous les 80 km environ et en conduisant souplement, nous avons réalisé une moyenne de 7,2 l/100 km. Ce qui est évidemment très éloigné des chiffres annoncés par la firme, mais semble plus réaliste.

Budget

Mercedes annonce un prix de base de 60.137 €. Un prix qui semble déjà élevé et qui pâtit de plus, d’un équipement de série parfois mesquin et qui implique donc un recours aux chères options. Rajoutez donc environ 10.000 € pour un véhicule bien équipé. Heureusement, les incitants fiscaux (surtout en Flandre), permettent de digérer la note.

D’un point de vue sécuritaire, tout est possible, de la reconnaissance des panneaux de signalisation au freinage d’urgence avec détection de piétons en passant par l’assistant de conduite dans les embouteillages. Du côté du confort, on saluera la possibilité de rafraichir ou de réchauffer le véhicule à distance, éventuellement depuis son smartphone. Nous avons adoré cette possibilité en ces temps de canicule !

Conclusion

Si la proposition est unique (pour le moment) sur le marché, le modèle n’en est pas moins logique pour la marque. Et ne vous fiez pas à son allure sportive et à sa puissance copieuse : ce GLC hybride privilégie la conduite souple et confortable. Comme tout véhicule hybride rechargeable, il ne s’adresse toutefois pas à tout le monde : tirer le meilleur de ce véhicule impose en effet de le recharger aussi souvent que possible, sous peine de se voir confronté à une consommation bien plus élevée qu’annoncé. A vos calculettes !

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À propos de l'auteur : Piette François

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