Essais

Opel Adam S : Petite pomme à croquer !

Mignonne à croquer, la petite Adam connaît enfin une version sportive ! Curieusement, elle ne s’appelle pas « OPC » comme les Opel sportives habituelles, mais « S ». On vous fait découvrir ses entrailles ?

  • Piette François
  • 17 août 2015
  • Opel
2,2
score VROOM
  • 4,0
    Performance
  • 0
    Tenue de route
  • 3,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 0
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Châssis agile/freinage costaud
  • Finition
  • Moteur souple et agréable
  • Possibilités de personnalisation
  • Détails bâclés
  • Habitabilité arrière/coffre
  • Moteur un peu fade/sonorité trop discrète
  • Système multimédia intellilink à peaufiner

Si cette version « S » laisse supposer l’arrivée d’une variante « OPC » bien plus corsée, Opel s’en défend. Le cocktail proposé par cette mouture n’en est pas moins relevé : en effet, le constructeur allemand a réussi à insérer le 1.4 turbo essence de 150 chevaux sous le capot. De quoi chatouiller l’Abarth 500, sa seule véritable concurrente… En attendant les futures Renault Twingo RS et autres Smart Brabus ?

Question style…

L’Adam S se la joue gentiment espiègle, sans pour autant afficher la flamboyance d’une Abarth 500. Bien entendu, s’agissant d’une sportive, nous retrouvons un aileron arrière, des jupes latérales, un toit contrasté, ainsi que quelques appendices aérodynamiques qui relèvent subtilement la sauce. Nous n’y voyons rien de spectaculaire, ni même d’outrageusement aguicheur, car le tout reste homogène et ne s’éloigne pas trop du dessin originel. Même la sortie d’échappement affiche une triste banalité face aux 4 sorties d’une Abarth 500 Competizione !

Dans l’habitacle…

Marque allemande oblige, Opel ne déroge pas à la règle qui exige du sérieux dans la qualité et la présentation. Les sièges Recaro de type baquet optionnels sont là pour la note sportive, de même que les inserts rouges, mais la qualité de finition est nettement plus proche de celle d’une confortable berline que de celle d’une bouillonnante bombinette lâchée sur l’asphalte…

De ces sièges Recaro, parlons-en : superbes, ils présentent un maintien absolument irréprochable, mais… ils n’améliorent certes pas l’accessibilité à bord ! Surtout pour les passagers arrière qui se rappelleront la chanson de Patrick Sébastien où il est question de sardines, d’une boîte, d’huile et d’aromate… Bref, dois-je vraiment vous faire un dessin ? Même refrain, c’est le cas de le dire, en ce qui concerne le coffre qui ne vous sera d’aucune utilité pour un week-end en famille. Non, l’Adam, on ne l’achète pas pour ses qualités pratiques.

Mécanique

Bon, penchons-nous sur le cœur de la chose : à l’instar de l’Abarth 500, on retrouve un 1.4 l turbo essence, délivrant ici 150 chevaux et 220 Nm de couple. Une motorisation associée à la seule boîte manuelle à 6 rapports. Ainsi parée, elle atteint les 100 km/h en 8,5 secondes et finit par pointer à 200 km/h. Côté châssis, Opel a peaufiné les réglages et surtout, a paré cette version « S » d’un freinage « OPC S » aux flamboyants étriers rouges !

Sur la route

Au démarrage, point de réveil mécanique tonitruant, mais un feulement sage et bien éduqué. L’Adam S n’est donc pas une sportive forte en gueule. Serait-ce une mini GT ? On serait tenté de le dire, car le moteur lui-même n’affiche pas un tempérament de sprinter : son couple lui permet de bonnes reprises, alors qu’il donne le meilleur de lui-même entre 3.000 et 5.000 tr/min. Au-delà, rideau, il s’essouffle ! Du côté de la bande-son, même refrain : inutile de faire taire l’équipage pour savourer les sonorités de l’échappement, vous n’y entendrez rien de particulièrement musical.

Fort en couple, mais pas spécialement taillé pour les hauts régimes, ce moteur se voit accouplé à une boîte étagée en conséquence, qui serait vraiment agréable si elle n’accrochait pas de temps à autres ! Cela dit, arrêtons de pinailler un instant : l’Adam S offre de belles prestations et en remontre volontiers à des berlines bien plus grosses qu’elles ! Mais contrairement à une Abarth qui fait savoir à tout le voisinage qu’elle se dégourdit les bielles, l’Opel reste bien sage et s’exerce sans effort apparent. Mais elle se veut aussi bien plus agréable et efficace au quotidien !

Châssis au poil !

Evidemment, avec des jantes de 18 pouces et des sièges Recaro, il ne faut pas s’attendre à un amortissement de Mercedes Classe S. Le tout est donc ferme, percute un peu dans les ornières, mais ne devient jamais vraiment inconfortable. Après tout, c’est quand même pour la bonne cause : le châssis de l’Adam S est brillamment réglé, avec ce qu’il faut d’agilité du train arrière et de précision du train avant. Dans les virolos serrés, la petite chose enquille à un rythme d’enfer, d’autant qu’elle peut compter sur un freinage infatigable… Bref, on se régale et… on en arrive presque à espérer plus de puissance !

Budget

Opel propose sa Adam S à un tarif de 18.995 €, ce qui peut paraître costaud. Après tout, 150 chevaux et un châssis travaillé, ça se paye ! D’autant que l’on y trouve un équipement assez complet : climatisation automatique, régulateur de vitesse, jantes alliage de 17 pouces…

La consommation, elle, tourne aux alentours des 8 l/100 km en conduite souple mais dynamique, ce qui est légèrement au-delà de nos espérances.

Conclusion

Avec cette version « S », Opel ajoute enfin le moteur de pointe qui manquait à la gamme Adam. Voilà donc la petite puce métamorphosée et dotée de réelles aptitudes sportives. A tel point qu’on finit par regretter de ne pas en avoir encore plus sous la pédale ! Après tout, le châssis encaisserait ce supplément sans défaillir et le conducteur se régalerait du caractère plus pimenté de l’ensemble. Vous allez dire que nous ne sommes jamais contents ? Vous avez probablement raison, car telle quelle, cette Adam S est déjà fort agréable. Mais si elle s’appelle « S » et pas « OPC », c’est qu’il y a peut-être encore un espoir pour une variante encore plus musclée ?

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette.

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