Essais

Renault Clio et Clio RS 2016 : Le best-seller se soigne !

Pas moins de 13 millions d’exemplaires vendus depuis 1990, une position de leader sur son segment en Belgique et en Europe : la Renault Clio de quatrième génération est une belle success-story. Qu’apporte donc ce facelift ?

  • Piette François
  • 20 juillet 2016
  • Renault
Avantages et inconvénients
  • Châssis extra (rs)
  • Compromis confort/tenue de route
  • Habitabilité
  • Moteurs convaincants et silencieux (dci110 – tce120)
  • Style/possibilités de personnalisation
  • Absence d'autobloquant (rs)
  • Ergonomie du r-link
  • Pas de boîte auto en dci 110
  • Sonorité trop timide ? (rs)
  • Tce120 en boîte manuelle uniquement en intens

Lors de sa présentation à la presse en 2012, nous avons tous été unanimes sur les qualités dynamiques de la belle, mais nous émettions quelques solides réserves quant à sa finition. La bonne nouvelle, c’est que le message est passé ! Finis les plastiques clinquants sortis d’une vieille berline japonaise des années 80, Renault fait honneur à son objectif qualité en soignant les atours de sa Clio… qui en profite pour afficher une plus grande coquetterie et étoffer sa palette de motorisations !

Style

Le style, c’est le premier critère d’achat de cette Clio. Il est vrai que la puce française affiche une plastique plutôt suggestive… Comme il vaut mieux ne pas changer une équipe qui gagne, les designers se sont concentrés sur les détails et notamment sur les blocs optiques qui affichent une nouvelle « signature lumineuse » (c’est le terme tendance chez nos voisins du Sud…) en forme de « C ». A cela, rajoutons également les pare-chocs avant et arrière légèrement redessinés.

Dans l’habitacle

C’est finalement à l’intérieur que le gros du travail est le plus visible. Les plastiques « plastoc » volent aux oubliettes et se voient remplacés par de nouveaux éléments moussés, au grain plus qualitatif. Incontestablement, la qualité perçue exécute un spectaculaire bond en avant.

Toutefois, quelques plastiques durs continuent de faire de la résistance, ce qui n’est vraiment gênant que dans le cas du tableau de bord qui se reflète en partie dans le pare-brise. Mais les passagers, eux, ne verront pas de raison de se plaindre, d’autant que l’habitabilité affiche des cotes étonnantes pour une voiture de ce segment. Même constatation au niveau du coffre, assez pratique au demeurant.

Equipement

La Clio profite de ce facelift pour faire le plein au niveau des équipements : dispositif de parking assisté et automatisé, stéréo Bose à 7 haut-parleurs et caisson de basse, nouveau système d’info-divertissement d’entrée de gamme (R & Go) et reflétant les informations distillées par votre smartphone… Il ne manque pas grand-chose à cette Clio pour tout avoir d’une grande ! Quoique nous restons dubitatifs au sujet de l’ergonomie du système multimédia haut-de-gamme, le R-Link...

Motorisations

La Clio reprend l’ensemble de la précédente palette et rajoute deux nouvelles motorisations : le 1.5 dCi 110 en boîte manuelle à 6 rapports, ainsi que le TCe 120 accouplé à une boîte manuelle à 6 rapports lui aussi.

Sur la route

Bien née, la Clio est une voiture remarquable en terme de compromis confort/comportement routier. D’une très belle agilité, elle se glisse avec aisance dans les dédales les plus tortueux tout en ingurgitant confortablement les autoroutes. Nous avons pu essayer les nouvelles motorisations : le dCi 110 fait preuve d’un souffle remarquable dès les plus basses rotations, reste mutin dans l’habitacle et s’accorde parfaitement avec la boîte manuelle à 6 rapports. Une réussite qui donne presque des airs de GT à cette Clio, même si, à vue de nez, le véritable supplément de confort qu’elle apporte par rapport à la dCi 90, c’est la boîte à 6 et non 5 rapports. Du côté des performances, le gain paraît assez peu perceptible…

Le TCe 120 convainc tout autant. Encore plus silencieux, il reste remarquablement malléable et s’apprécie surtout à moyens régimes. Certes, il n’a pas le coffre du diesel à bas régimes, mais il y affiche néanmoins une certaine aisance et grimpe volontiers jusque 4.500 tr/min environ. Au-delà, tirez le rideau et changez de rapport !

RS 220 Trophy

Renault en a également profité pour remanier sa sportive RS. La belle profite désormais de trois châssis : Sport, Cup et Trophy. Dans ce dernier cas, les réglages sont nettement plus pointus, la caisse se voit rabaissée et le moteur profite d’une cure de vitamines pour grimper à 220 chevaux. Mieux encore : il est possible, uniquement pour cette dernière, d’opter pour l’échappement Akrapovic qui donne un peu de couleur à la sonorité, mais sans trop en faire. Enfin, question look, elle surprend par ses feux de bouclier avant en forme de damier et ayant multiples usages : antibrouillard, feux de virage, longue portée et éclairage diurne.

Sur la piste !

Allez, assez palabré, grimpons au volant de cette RS 220 Trophy pour aligner quelques tours du charmant circuit bordelais du Haute Saintonge, au tracé technique et vallonné. Avec cette bombinette, ce parcours devient un régal, la voiture affichant un tempérament joyeux et guilleret, surtout si vous vous sentez de taille à rouler sur le mode « Race », qui débranche toutes les aides à la conduite. La voiture dévoile alors un autre visage, bien plus joueur, avec un train arrière se plaçant idéalement en entrée de courbe et contribuant à procurer une agilité stupéfiante à ce petit bolide. Seule la motricité en sortie de courbe serrée est décevante, d’autant que Renault Sport ne semble pas décidé à installer un autobloquant qui, pourtant, ferait de vrais miracles…

Le châssis est clairement le point fort de cette bombinette, avec un équilibre jouissif et un freinage en béton. Le moteur, lui, ne déçoit pas non plus, affichant une belle allonge à hauts régimes, procurant poigne et vigueur à bas régimes et à la sonorité rauque pas très démonstrative, mais néanmoins chaleureuse. Du côté de la transmission, Renault impose la boîte automatique à double embrayage, baptisée EDC. Retravaillée depuis la première mouture, elle affiche en effet une plus grande intelligence, ainsi qu’une vivacité améliorée, mais elle reste tout de même un cran en-dessous de la géniale DSG du groupe VW. Et hélas, non, il n’est toujours pas prévu d’y installer une traditionnelle boîte mécanique.

Tarifs

La Clio démarre en finition Zen à 13.700 €, en association avec le moteur 1.2 16v. Pour profiter du nouveau moteur dCi 110, vous devrez grimper jusqu’à la finition Intens, assez complète, mais qui impose alors de débourser quelque 21.150 €. Quant au TCe 120 à boîte manuelle, c’est le même refrain (19.000 €), ce qui est d’autant plus curieux que ce moteur accouplé à une boîte automatique est disponible dans une finition inférieure. Enfin, Renault prévoit une finition supplémentaire pour les amateurs de luxe : Initiale Paris. Quant à ceux qui désirent une allure sportive sans toutefois opter pour la RS, il est possible de commander un pack GT Line, qui exacerbe les traits sportifs de la belle.

Conclusion

Nous étions convaincus lorsque la Clio nous fût présentée en 2012. Nous le sommes encore plus avec cette nouvelle mouture qui corrige le plus gros défaut de la précédente version : sa finition bâclée ! Voilà donc une petite polyvalente qui affiche une humeur égale, quel que soit le terrain sur lequel elle évolue et qui semble donc repartie pour un vrai carton !

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À propos de l'auteur : Piette François

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