Essais

SsangYong SRX Cup : Du fun, à la coréenne

Le coup d’envoi de la SRX Cup sera donné le 5 mars prochain, dans la ville limbourgeoise de Maasmechelen. Il s’agit d’une coupe monomarque du Championnat de Belgique de Rallycross, exclusivement composée de SsangYong. Nous avons pris le volant de la bête avant le départ de la première course.

  • Bervoets Wim
  • 20 février 2017
  • None
Avantages et inconvénients

      « Veux-tu essayer la SsangYong Actyon Sports sur le circuit de rallye-cross de Mettet ? », demande mon collègue… D’abord, il s’agit de soupeser la question. Le collègue en question a pris part à quelques rallyes et affûte son coup de volant sur les petites routes sinueuses situées au Sud de la frontière linguistique. Votre serviteur ? Il n’a effectué que quelques tours de piste durant sa courte carrière et se déplace principalement… dans les files du ring d’Anvers !

      En manque de chevaux ?

      Rallycross, ce sont bien ces monstres débordant de puissance qui jouent dans la boue? Cette spécialité de junkies scandinaves, complétée par des fumeurs de pneus façon Ken Block ? Absolument, mais la SRX Cup veut surtout rester accessible, et donner la chance de « vivre la piste » à tout le monde. Par conséquent, l'Actyon Sports évite tout spoiler démesuré et répond aux exigences de la FIA. L’engin se compose donc d’un arceau-cage, de sièges baquets et d’un volant « racing » à l'intérieur, et de panneaux de carrosserie en polyester et de vitres en polycarbonate à l'extérieur. Un total de 250 kilogrammes a été épargné face au modèle standard.

      D’un point de vue mécanique, Ssangyong a, à nouveau, fait usage du 2.2 TDCi, un diesel à quatre cylindres, mais avec une légère mise à niveau : 225 ch, soit 40 ch plus que les Actyon Sports ordinaires. En outre, vous avez une boîte manuelle à six vitesses et un frein à main hydraulique, des amortisseurs Proflex et un différentiel à glissement limité. Et un échappement sport, bien entendu, pour éviter que cette voiture de course ne sonne comme un banal diesel...

      Entrez et roulez

      Ces interventions doivent certainement coûter beaucoup d'argent ? Bien sûr, mais elles restent "accessibles", car SsangYong a réussi à maintenir les prix : 37.500 € (hors TVA et licence de course RACB) par an, soit 7.000 € par course (idem). Ce budget comprend la préparation, la maintenance et le transport de la voiture, et ils s’occupent aussi de la restauration. La seule chose à faire est d'obtenir les participants et de conduire. Ce que je vais faire…

      Agile et rapide

      Maintenant, place à l’"embarquement" : se plier entre la carrosserie et l’arceau-cage. Et mes presque 33 printemps me rappellent que j’ai déjà été plus agile. Je passe les premiers tours à Mettet sur le siège passager, car l'un des points forts de la Coupe SRX est que vous devez toujours rouler avec un co-pilote. Mon instructeur me montre les cinq premiers tours du circuit. Cela est nécessaire, parce que je n'ai jamais roulé à Mettet.

      Plein gaz

      «Moi non plus», me dit l'instructeur. Puis il saute immédiatement au volant et nous entamons un gros travers. Le circuit est rendu traîtreusement glissant par les conditions météorologiques de ces dernières semaines, et les tronçons en gravier sont de plus en plus défoncés. Résultat : le dos se brise à peu près à chaque tour, et la suspension doit supporter un traitement féroce. Mais l'Actyon Sports ne bouge pas. Ce que je cherche surtout à retenir : une trajectoire correcte, qui est très importante ici.

      Inverser les rôles

      Mais cette trajectoire est évidemment moins évidente à tenir lorsque trois autres SsangYong plongent dans le virage à côté de vous. C’est ce que je vais apprendre tout de suite : nous inversons les rôles. Je m’installe derrière le volant, enclenche la première vitesse et à la fin de la voie des stands, je négocie le virage à 180 degrés.

      Mes premières impressions ? La facilité surprenante avec laquelle vous contrôlez l’Actyon Sports. Les pédales et la direction n'ont pas été revus, vous démarrez donc aussi facilement qu’avec une voiture de ville. L’assistance de direction filtre le contact avec la route, mais vous demande de mouliner avec le volant si l'arrière de la camionnette se sent épris d’indépendance. La boîte de vitesses prend un certain temps pour s'y habituer, parce que les débattements sont rapprochés.

      Prendre confiance

      Mais tour après tour, ma confiance augmente, et les survirages réguliers m’obligent à réagir toujours à temps. Seule la trajectoire correcte en courbe demande encore un peu de travail. Surtout sur les parties en gravier, où la Ssangyong réagit de façon différente. Mon intimidation initiale s’efface donc rapidement pour laisser place au plaisir. Ai-je effectué un super chrono ? Pas du tout. Mais de jolis travers ? Sans doute, oui.

      Rendez-vous au Limbourg

      Si vous voulez essayer par vous-même - ou si vous désirez convaincre votre patron d’ une activité de teambuilding unique – il faudra vous dépêcher : Ssangyong a déjà loué dix voitures. Le signal de départ sera donné le 5 mars sur le circuit Duivelsberg à Maasmechelen. Puis, le championnat se rendra à Mettet et à Buxtehude, en Allemagne. Durant le week-end du 12 au 14 mai, le championnat mondial FIA de Rallycross retourne à Mettet. Et en prologue : la troisième manche de la coupe SRX. Le rendez-vous est pris ?

      Lire plus:

      À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
      Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...

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