Essais

Suzuki Baleno : sortie du placard

Après l’Ignis, la Baleno est le deuxième modèle dont Suzuki ressort l’appellation du placard. Et, tout comme l’Ignis, cette nouvelle Baleno n’a en fait plus grand-chose à voir avec sa devancière.
  • Bervoets Wim
  • 11 mai 2017
  • Suzuki
1,5
score VROOM
  • 3,0
    Performance
  • 0
    Tenue de route
  • 3,0
    Confort
  • 2,0
    Équipement
  • 0
    Sécurité
  • 2,0
    Prix/Qualité
  • 0
    Consommation
  • 2,0
    Global
Avantages et inconvénients
    • Détails de finition

    La première Baleno est arrivée sur le marché au milieu des années 90. C’était une voiture japonaise typique des années 90 : pas très sexy, mais digne de confiance. Le modèle était proposé en hatchback, berline 4 portes et break. Le choix est plus restreint pour la nouvelle Baleno, qui n’est disponible qu’en version 5 portes. Et le sexappeal ? Elle n’en a toujours pas beaucoup, mais cette fois, il y a une raison…

    Comment se positionne cette Baleno ?

    Cette Suzuki est produite en Inde : la Baleno se positionne donc comme une voiture sans chichi et abordable, tant pour la marque que pour ses clients. C’est un peu la même démarche que Ford avec sa Ka+. Dommage que le design de ces « voitures mondiales » manque souvent d’inspiration... Mettez cette Baleno à côté de la nouvelle Ignis et vous remarquerez qu’il est difficile de trouver un lien de famille entre ces deux nouvelles Suzuki. Côté dimensions, la Baleno est un brin plus grande que la Swift. Et côté prix ? On y reviendra plus loin…

    Est-elle habitable ?

    Elle mesure à peine 4 mètres de long (3,995 mètres pour être précis), pour 1,75 mètre de large et 1,47 de haut. Cette voiture reste donc pratique en ville, bien qu’elle mesure 15 centimètres de plus que la nouvelle Swift. Le coffre de la Baleno est donc plus spacieux : il offre 355 litres banquette en place et 1.085 litres lorsqu’on la rabat (la banquette est fractionnée en deux parties : 60/40). On regrette juste que le seuil de coffre soit haut perché.   

    Et l’ambiance intérieure ?

    C’est plutôt terne… On trouve un mélange de plastiques durs et de couleurs sombres. Et les quelques accents de gris clair ne suffisent pas à égayer l’ambiance. Ici et là, on retrouve quelques éléments de bord du Vitara, de la Swift et de l’Ignis, dont le système multimédia à écran tactile. Mais la qualité de finition est malheureusement un cran en dessous. Par contre, on apprécie l’habitabilité : la banquette arrière peut accueillir trois personnes, mais s’il s’agit d’adultes, ils voyageront mieux à deux.

    Que trouve-t-on sous le capot ?

    Suzuki n’offre que deux moteurs à essence et pas de diesel. On trouve d’abord le 1.2 Dualjet atmosphérique à 4 cylindres de 90 ch et 120 Nm de couple, associé à une boîte manuelle à 5 rapports ou à une unité automatique CVT. Sur le plus haut niveau d’équipement, ce 1.2 DualJet est proposé en version hybride SHVS : un petit moteur électrique vient alors booster le thermique au démarrage, à l’accélération et lors des reprises. Mais nous avons surtout roulé avec la variante 1.0 BoosterJet : le tricylindre Suzuki de 112 ch et 170 Nm. Il était associé à la boîte de vitesses manuelle à 5 rapports, mais il existe aussi au catalogue une unité automatique à 6 vitesses.

    Comment fonctionne le moteur ?

    En théorie, le 1.0 BoosterJet n’a rien d’un pétard avec un temps de 0 à 100 km/h en 11,4 secondes et une vitesse de pointe de 200 km/h. Mais en pratique, il impressionne et monte volontiers dans les tours. La consommation n’est pas excessive pour ce type de moteur : nous avons relevé une moyenne de 5,9 l/100 km, soit 1,5 litre de plus que le chiffre annoncé par Suzuki (4,4 l/100 km). On ajoutera que la sonorité typique d’un tricylindre est ici bien présente, mais jamais vraiment dérangeante.

    Et la tenue de route ?

    Sur ce point, la Baleno a une particularité étonnante : c’est la première Suzuki qui repose sur la toute nouvelle plate-forme, baptisée Heartect et utilisée aussi par la toute nouvelle Swift. Cette plate-forme contient son poids et cela se ressent à la conduite : la Baleno est légère et dynamique. On regrette donc d’autant plus que le volant et la commande de boîte soient si légers et peu communicatifs. Rien à redire côté confort : la Baleno sait comment absorber les mauvaises routes. 

    Combien coûte-t-elle ?

    Le tarif débute à 16.199 €. Pour cela, vous avez droit au moteur 1.2 DualJet à boîte 5 manuelle et en finition Grand Luxe. La plus chère de la gamme est la 1.0 BoosterJet à boîte 6 automatique. Disponible uniquement en finition Grand Luxe Xtra, elle coûte 23.899 €. On rappellera que Suzuki offre toujours de belles remises. Mais on notera aussi que la toute nouvelle Swift offre des prix d’entrée plus modestes. D’accord, elle est plus petite, mais elle dispose aussi de 5 portes et est très populaire dans la gamme Suzuki.  

    Qu’est-ce que l’on a pour son argent ?

    En version de base, on ne trouve que le minimum nécessaire, avec entre autres une climatisation manuelle et une radio-CD à commandes au volant. Un niveau au-dessus, on trouve des feux au xénon et des sièges chauffants. L’exécution la plus haute est très richement équipée, avec une climatisation automatique, un système de navigation avec caméra de recul, un régulateur de vitesse, etc. Mais l’équipement de sécurité reste limité : l’avertisseur de collision avec freinage d’urgence n’est par exemple proposé que sur le plus haut niveau de finition. 

    Conclusion ?

    La Suzuki Baleno n’est certes pas très excitante, mais c’est une voiture honnête et agréable à conduire. Le moteur tricylindre 1.0 BoosterJet lui va bien et le modèle est plus spacieux que la Swift. Mais celle-ci est moins chère et pourrait donc faire de l’ombre à la Baleno.

    Lire plus:

    À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
    Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...

    Essais recommandés pour vous

    Plus d'essais
    3,5 /5 Essai : Mercedes Classe B, une familiale polyvalente et injustement sous-estimée !

    Essai : Mercedes Classe B, une familiale polyvalente et injustement sous-estimée !

    On en a assez peu parlé, mais la Mercedes Classe B a elle aussi, profité d’un récent facelift. Un comble, sachant qu’elle pourrait bien être la meilleure des Mercedes compactes ! Hélas, le plaisir sera de courte durée…

    3,9 /5 Essai : Audi SQ8 Sportback e-tron, règne en péril ?

    Essai : Audi SQ8 Sportback e-tron, règne en péril ?

    La SQ8 Sportback e-tron détient officiellement le titre de SUV électrique de pointe dans la famille Audi. Un rang qu’elle pourra encore tenir même avec l’arrivée de la SQ6 e-tron ?

    3,7 /5 Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

    Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

    La deuxième génération du Skoda Kodiaq enfonce encore le clou par rapport à son prédécesseur, en offrant davantage d'espace ! En outre, il offre quelques fonctionnalités bien pratiques, ainsi qu’une motorisation hybride rechargeable. Peut-on encore lui reprocher quelque chose ?

    3,3 /5 Essai : Volkswagen Polo, toujours pas une mini-Golf…

    Essai : Volkswagen Polo, toujours pas une mini-Golf…

    La 6e génération de la Volkswagen Polo est-elle suffisamment armée grâce à son facelift pour sortir de l’ombre de sa grande sœur, l’iconique et légendaire Golf ?

    Voitures neuves recommandées pour vous

    Plus de voitures neuves

    Essence, Manuelle

    23 748 €

    Essence, Manuelle

    21 500 €

    Essence, Automatique

    27 547 €

    Diesel, Manuelle

    32 584 €

    Voitures d'occasion recommandées pour vous

    Plus de voitures d'occasion

    Diesel, Automatique

    52 900 €
    2021
    1 500 km
    52 990 €
    2019
    105 433 km

    Essence, Automatique

    23 500 €
    2020
    30 212 km

    Essence, Automatique

    28 995 €
    2011
    65 000 km