Essais

Volvo V90 : Bousculer les références

Chez Volvo, les breaks, on connaît. Cela fait depuis 1953 que le Suédois en débite… Mais cette fois, le constructeur joue les gros bras. Avec cette nouvelle V90, ce sont les BMW Série 5 Touring et autres Mercedes Classe E break qu’il a dans le viseur ! Alors, mission réussie ?

  • Piette François
  • 28 février 2017
  • Volvo
2,4
score VROOM
  • 3,0
    Performance
  • 0
    Tenue de route
  • 5,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 0
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Arsenal sécuritaire
  • Confort de roulage
  • Habitacle, ambiance
  • Personnalité unique
  • 4 cylindres peu noble (sonorité)
  • Gestion de la boîte auto (à froid surtout)
  • Volume de coffre décevant

Si les breaks Volvo se sont souvent démarqués par leur look de frigidaire à roulettes, les choses ont changé… Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’austérité n’est plus de mise ! D’un style d’une rare élégance, la V90 se démarque du commun automobile. Ses optiques à la fois travaillées et simples lui donnent un cachet unique. Au micro-trottoir en tous cas, le modèle semble séduire les foules…

Le meilleur est à l’intérieur

Mais le meilleur est encore dans l’habitacle. L’ambiance zen qui s’en dégage rend cette V90 particulièrement reposante à conduire. La qualité des matériaux employés, l’ergonomie et la chaleur des teintes font de cet habitacle un véritable cocon dans lequel il fait vraiment bon vivre. Pas de doute, nous sommes bien dans le segment premium, la froideur des traditionnelles Allemandes en moins. Et question habitabilité, les passagers ne pourront se plaindre, avec un espace plus que suffisant aux 4 places.

Quoique ?

Plus élégant que jamais, le break Volvo n’est toutefois plus le cargo qu’il était autrefois… Les contraintes de style, que voulez-vous ! En effet, le coffre propose quelque 560 litres de volume, voire 1.526 litres en rabattant la banquette arrière (60/40). Certes, les concurrentes allemandes ne font pas beaucoup mieux, mais, comble de l’insolence, quelques familiales généralistes se permettent de mettre tout le monde d’accord : on pense aux Peugeot 308 Break, Skoda Octavia Combi et autres VW Golf Variant qui affichent toutes plus de 600 litres, banquette en place !

Un summum de confort ?

De manière générale, les véhicules premium semblent n’avoir qu’un objectif : afficher un dynamisme au meilleur niveau. Chez Volvo, les ingénieurs voient les choses différemment et ont préféré se concentrer sur le confort. Résultat : la chose est un palace mobile, absorbant avec grâce les inégalités routières. Grandiose ! En revanche, à l’oreille, le 4 cylindres manque de noblesse. Heureusement, il est bien assourdi et se fait oublier à allure constante.

En terme de dynamisme, forcément, la V90 perd quelques plumes. Toutefois, si le drakkar suédois ne peut suivre le rythme d’une Jaguar XF, il se défend honorablement, avec une stabilité de roc. Le mode « dynamique » pourrait toutefois raffermir davantage les suspensions.

Que des 4 cylindres

Chez Volvo, on remise les charismatiques 5 cylindres et les soyeux 6 cylindres aux oubliettes. Fini de compter les cylindres, cette fois, on ne relève plus que des 4 cylindres de 2 litres pour toutes les versions. La version diesel D4 qui nous occupe aujourd’hui, développe 190 chevaux et 400 Nm de couple. S’il existe encore plus puissant (D5 de 225 chevaux), ce modèle-ci nous a semblé amplement suffisant, disposant toujours de suffisamment de réserve que pour dépasser et se lancer confortablement.

La boîte automatique à 8 rapports n’est toutefois pas exempte de critique : à froid, sa gestion est digne d’une vieille boîte américaine. A chaud, les choses s’améliorent, mais la finesse de gestion et la célérité ne sont toutefois pas ses points forts.

Sécurité

La sécurité, c’est le cheval de bataille de Volvo. Sur cette V90, on retrouve donc un arsenal sécuritaire au meilleur niveau : freinage automatique (avec détection de piétons, cyclistes, grands animaux…), avertisseur d’angle mort, alerte de franchissement de ligne blanche et même un mode de conduite semi-autonome dans les embouteillages et sur autoroute.

Budget

Volvo propose déjà une V90 diesel (D3 – 150 ch) tout juste sous la barre des 40.000 €. Pour profiter des compétences du modèle, une D4 en finition Momentum et avec boîte automatique est évidemment un excellent choix… Comptez alors 50.100 €. Mais si vous recherchez le fin du fin, à savoir la D5 AWD Geartronic en finition Inscription, économisez tout de suite : 61.200 €. Toutefois, à équipement équivalent, la V90 est plutôt moins chère que ses concurrentes.

A la pompe, notre V90 D4 nous aura légèrement déçus, avec une consommation dépassant de peu les 7 l/100 km en conduite souple. On s’attendait à un demi-litre de mieux.

Conclusion

Inutile de longtemps tourner autour du pot : cette V90 est l’un de nos coups de cœur du moment. Alors certes, le 4 cylindres ne « sonne » pas de manière très noble et le coffre ne compte pas parmi les plus spacieux, mais quelle voiture ! Plus que les aspects strictement rationnels, c’est surtout l’ambiance de bord et le confort général qui nous ont séduits. Voilà une voiture charismatique qui, sans les copier et avec une personnalité atypique, se permet de donner du fil à retordre aux habituelles voitures premium allemandes.

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À propos de l'auteur : Piette François

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