Audi
Après les Sportback et berline, l’Audi A3 gagne une nouvelle variante allstreet à l’occasion de son récent facelift. Mais cette carrosserie est-elle le seul ajout intéressant au sein du catalogue de la compacte allemande ?
La Fiat 500, depuis 2007, tout le monde connaît! Ce n'est qu'en 2015 que Fiat s'est décidé à retoucher, de la manière la plus discrète possible son best-seller. Au menu, les habituels nouveaux boucliers, une signature lumineuse revue et basta pour l'extérieur! A l'intérieur, même délicatesse: tout au plus notera-t-on l'intégration d'un écran au centre de la planche de bord, le compteur TFT circulaire, une boîte à gants qui ferme, et quelques détails de matériaux ou de revêtements de siège revisités. Pas de quoi crier à la révolution ici non plus, et c'est tant mieux! Fiat avait pourtant annoncé près de 40% de pièces nouvelles, cachées sans doute aussi dans les progrès en insonorisation, quelques retouches sur les trains roulants ou dans les moteurs, alignés aux normes Euro6.
Diesel, Gucci, Riva
Un an plus tard, Fiat nous rejoue le coup de ses séries spéciales, suivant en cela la 500 by Diesel ou la 500 by Gucci. Cette fois-ci c'est Riva qui s'y colle, pour notre plus grand plaisir!
Faut-il encore présenter Riva, cette entreprise nichée sur les rives du lac d'Iseo, qui a produit les plus beaux canots automobiles du XXème siècle? Rien que les noms Florida, Ariston, Tritone ou Aquarama suffisent à évoquer leurs glorieux propriétaires: Brigitte Bardot, Alain Delon, Sean Connery, Aristote Onassis, John Kennedy et tant d'autres… L'Aquarama Special, entièrement fabriqué en acajou, restera au catalogue jusqu'en 1995.
Cette expertise dans le travail du bois a été mise à profit par Riva et Fiat pour offrir à la fiat 500 une planche de bord en acajou incrustée d'un liseré et du logo Riva en érable. L'acajou se retrouve encore sur le pommeau de vitesses, les logos des protections latérales, les seuils de porte et dans le coffre.
Tender to Riva
La 500 Riva se distingue au premier regard par sa couleur exclusive, un bleu métallisé "Sera Blue" aussi profond que les fonds marins, souligné d'un liseré aigue marine évoquant le garnissage des Riva. Les jantes se parent du même bleu, jouant avec le métal poli. Le garnissage des sièges fait appel à une peau Poltrona Frau ivoire à passepoils bleus, relevée sur les dossiers par un logo Riva brodé. Même les ceintures de sécurité n'échappent pas au raffinement, ivoire bordé de bleu.
Quelques touches de chrome parachèvent le coup d'œil: logos Riva sur les flancs et le hayon, coques de rétroviseurs, baguette sur le capot, poignées de portes, inserts sur le volant. Le plus ravissant sans doute, un logo Riva s'affichant sur fond turquoise dans l'instrument de bord lorsque le contact est mis…
Série spéciale, mais non limitée
Si la Fiat se montre exclusive, elle figure pourtant bien au catalogue, chapeautant la gamme existante. Certes, les premiers modèles vendus se démarqueront par une petite plaquette numérotée, mais c'est la seule différence. Comme les autres 500, la Riva est disponible avec différents moteurs, soit le petit 1.2 L de 69 ch, le Twinair 0.9 L en 85 ou 105 ch, ou le 1.3 L diesel de 95 ch. La boîte robotisée Dualogic est disponible avec le 1.2 L et le Twinair 85 ch. Et comme pour les autres 500, il vous sera loisible de privilégier la version découvrable, la 500C, qui se distingue par sa capote en toile bleue, spécifique à cette finition Riva.
C'est au volant d'une 500C Twinair que nous sommes partis rêver de lacs italiens et de dolce vita. Pas de surprise, la position de conduite n'a pas changé, avec une assise trop haute à notre goût et surtout un volant qui ne se règle pas en profondeur, ce qui pourra en gêner plus d'un. Et tant que nous en sommes aux doléances, bon sang! quand est-ce que Fiat jugera utile de doter sa 500 d'un régulateur de vitesse?!?
Le Twinair crépite joyeusement: amusant, mais sans doute lassant à la longue. Ceci dit, en mode "Sport", il en veut et rend la conduite de la 500 attractive et efficace. Ça se calme sérieusement en mode normal, où la petite italienne semble étouffée. Performant donc, le Twinair, mais terriblement creux sous les 2.000 trs/min. A contrario, il régule à 5.500 trs/min, mieux vaut dès lors garder un œil sur le compte-tours pour ne pas se voir couper net dans son élan!
Twinair ou pas
Une fois le mode d'emploi assimilé, ça va mieux et la 500 se montre plaisante à mener, d'autant que les freins se montrent efficaces et que le comportement ne dévoile aucune tare particulière, en réussissant une synthèse honnête entre confort et comportement routier.
Au niveau de la consommation, l'ordinateur de bord affiche un 7 L/100km, loin des chiffres annoncés, mais correct et réaliste pour un usage autoroutier et urbain principalement. Un peu plus de route devrait faire baisser ce chiffre, le pied plus lourd l'augmenter. En fait, ce moteur ne laisse guère indifférent. Soit on adore son tempérament vivant et sa sonorité particulière, soit on déplore sa plage de régime réduite, son encéphalogramme plat sous 2.000 trs/min et ses vibrations parfois envahissantes. Mieux vaut l'essayer avant de l'acheter pour se forger sa propre opinion et ne pas avoir de regrets ensuite. Pour le reste, la Fiat 500, et particulièrement dans cette variante Riva, reste une prodigieuse machine à générer de la bonne humeur!
