Essais

Fils adoptif

Deux ans après le mariage entre l’italien Fiat et le yankee Chrysler, voici le premier fruit de cette collaboration : le Fiat Freemont. Ce monovolume vous est probablement familier, car il était jusqu'à récemment, un Dodge Journey dans le catalogue de l’Américain. Mais voilà, Dodge, c’est fini en Europe ! Fiat reprend donc le Voyager à son compte chez nous. Il ne nous reste plus qu’à savoir si ces origines américaines sauront se réconcilier avec la fibre italienne ?
  • Spitzer Eric
  • 15 juillet 2011
  • Fiat
Avantages et inconvénients
  • Confort de haut niveau
  • Intérieur fonctionnel
  • Peu de concurrents directs
  • Prix attractif
  • Boîte lente
  • Diesel bruyant en charge
  • Direction artificielle
  • Siège passager non réglable en hauteur

Avec Fiat à la barre, la stratégie européenne du groupe Chrysler a été entièrement remaniée. Jeep reste actif en Europe, mais Chrysler et Dodge prennent leur retraite pour se concentrer sur les Etats-Unis. Enfin, presque : quelques modèles de ces dernières marques continuent leur carrière sous le label Fiat ou Lancia. Vous suivez toujours ? Petit exemple, cette Dodge Journey rebaptisée Fiat Freemont comble le trou laissé par les Croma, Ulysse et Fiat Multipla. En 2012, Fiat lancera un nouveau monovolume à cinq ou sept places, mais au gabarit plus compact que la Freemont.

Rafraichi

Le Freemont reprend les mêmes nouveautés introduites par Dodge sur la Journey, à savoir les pare-chocs redessinés, une nouvelle calandre et les feux arrière à LED. Bien plus important, on note le nouveau tableau de bord avec des matériaux plus souples, la nouvelle suspension et le nouveau moteur diesel provenant des étagères de Fiat.

Soft touch

La finition de l'habitacle n'a jamais été le point fort de Dodge, et le Voyager ne fait pas exception. La planche de bord a été renvoyée en pension complète et s’est vue remplacé par un ensemble tout neuf avec des cadrans modernes et des matériaux plus souples pour une impression de qualité supérieure. Des progrès indéniables, bien que le Freemont ne décroche aucun prix d'originalité. De même, il ne s’agit pas d’en attendre le même niveau d’assemblage que les Volkswagen Sharan et autres Opel Insignia Sports Tourer. Simple exemple, dans la voiture d'essai, le pommeau de levier de vitesses avait déjà pris son indépendance !

Au centre de la console centrale, on retrouve un écran tactile de 4,3 pouces qui permet d’ajuster des fonctions telles que les trois zones de climatisation ou la radio. Et, bonne nouvelle, il s’agit d’un équipement standard ! Fiat propose en option un système de navigation avec un écran plus grand (8 pouces), mais ce dernier ne sera disponible qu’en Novembre, le séisme japonais ayant retardé les livraisons. Provisoirement, une alternative TomTom est proposée.

Pratique

Le Freemont frappe fort question fonctionnalité. Les trois rangées de sièges ont été disposées comme dans une salle de cinéma. La dernière est ainsi un brin relevée ! Les enfants ont notamment été au centre de l’attention : les sièges de la deuxième rangée possèdent un rehausseur (child booster) et un rétroviseur spécifique dans le toit permet de garder un œil sur vos petits bandits ! Les portes arrière s'ouvrent à 90 degrés pour faciliter l'entrée. Même le siège de la dernière rangée reste facilement accessible.

Ça roule à la ‘ricaine !

Le Voyager américain et le Freemont européen déboulent de la même ligne de production au Mexique, mais la suspension et la direction sont réglés différemment. Les ingénieurs de Fiat ont renforcé les points d’ancrage de la suspension, ont opté pour une autre barre anti-roulis et ont changé les amortisseurs.

En dépit de tout cela, le Freemont reste fortement typé américain et absorbe en douceur les inégalités de revêtement. Un régal en conduite souple !

Le constat bascule en conduite sportive. De par ses dimensions (4,89 mètres) et son poids (1874 kg), le Freemont avoue rapidement ses limites ! Ainsi que celles de la direction et des freins. En cas de virage, prière de se montrer convaincant, le nez a tendance à pointer tout droit ! A manipuler avec douceur, donc.

Cœur italien

Le Freemont est néanmoins économique, avec une moyenne théorique de 6,4 l/100 km. Sous le capot, le moteur Volkswagen a cédé sa place pour un bloc Fiat Multijet, dérivée de l'Alfa Romeo Giulietta. Le deux litres est disponible en Belgique avec 136 ch ou 163 ch. Le couple maximal de 350 Nm est identique pour les deux versions, de sorte que la différence de performance est négligeable.

La version 163 ch se distingue toutefois par sa transmission automatique optionnelle (début 2012). La version avec 136 ch est uniquement offerte avec une unité manuelle, à l’étagement relativement long. Selon nous, une boîte automatique devrait parfaitement coller au caractère placide du modèle. En phase d’accélération, pas de doute, c’est bien un diesel qui mugit sous le capot ! Pourtant, face au précédent Voyager, l’insonorisation a été grandement améliorée. En Belgique et au Luxembourg, environ 95 % de la clientèle opteront pour un diesel, mais à partir du début d'année prochaine, une variante essence d’origine Chrysler, un 3.6 V6 avec boîte automatique, sera proposée en option.

Prix et équipements

Outre son confort et sa fonctionnalité, le meilleur atout de la Freemont, c’est son prix ! A 27 500 euros, vous repartirez avec le 2.0 Multijet de 136 ch. Avec sept sièges, la climatisation à trois zones, les jantes de 17 pouces, le verrouillage central à télécommande, un système audio et le contrôle de stabilité (ESP)… Le Freemont de base est donc assez bien équipé. Pour 1500 euros supplémentaires, la version urbaine en offre encore plus (Bluetooth, les capteurs de parking, les rails de toit...). Quant au plus costaud des diesels (163 ch), il coûte € 30 500. Le Freemont en donne pour son argent, car à ce tarif, chez la concurrence, il s’agira de se rabattre sur des modèles d’un segment inférieur.
 

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À propos de l'auteur : Spitzer Eric
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Fiat.

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