Essais

Kia Picanto 2017 : Et de trois!

Assez proche finalement du modèle précédent, cette troisième génération de la Kia Picanto préserve les acquis de cette petite citadine, mais bénéficie pour ce faire d'une toute nouvelle plateforme qui lui permet de progresser dans tous les domaines.

  • Wouters Bruno
  • 03 avril 2017
  • None
Avantages et inconvénients
  • Ambiance à bord
  • Comportement routier
  • Design réussi
  • Garantie 7 ans
  • Équipement
  • Boîte auto vieillotte
  • Motorisations modestes (actuellement)
  • Roues de 16" superflues en GT-Line

Née en 2004 et partageant sa plateforme avec sa sœur la Hyundai Atos, la Picanto effectue une mue en profondeur en 2011, et dispose alors d'atours bien plus séduisants, au point que cette Picanto de troisième génération, apparue au printemps à Genève, ne s'en éloigne guère au premier regard. On le comprendra aisément quand on apprend que plus de 1,4 millions d'exemplaires de la Picanto apparue en 2011 ont trouvé preneur dans le monde, dont 300.000 en Europe.

Tout, pourtant, diffère. Le design s'affermit et se virilise et rend la Picanto plus présente et mieux campée sur la route. Alors que la longueur hors tout n'évolue pas, l'empattement s'allonge de quinze millimètres. Les passages de roues se marquent d'un double trait, la calandre s'étire et se raccorde aux nouvelles optiques, surplombant toujours une large prise d'air inférieure, tandis que les feux arrières adoptent une signature en "C" caractéristique qui se retrouve dans le dessin du bouclier. Notons au passage que la possibilité d'opter pour une variante à trois portes disparaît du catalogue, seule la variante à cinq portes a été retenue pour ce nouveau modèle, au vu de la faible demande concernant le modèle trois portes.

Picanto goes GT!

Grosse nouveauté de cette année, l'apparition d'une variante sportive baptisée GT-Line! Entendons-nous bien, il ne s'agit en l'occurrence que de cosmétique: mécaniquement, la Picanto GT-Line ne diffère en rien de ses sœurs, seul son habillage la démarque. C'est ainsi que la GT-Line reçoit des roues de 16 pouces, une double sortie d'échappement, des boucliers avant et arrière plus virils et des accents colorés disséminés sur ceux-ci et les bas de caisse, accents colorés qui seront aussi repris dans l'habitacle, qui accueille un volant en forme de "D". Kia cède à son tour aux sirènes de la personnalisation, avec une palette de onze finitions dynamiques, des jantes de 14, 15 et 16 pouces, six teintes extérieures ou encore cinq packs couleur intérieurs.

Cette troisième génération de Picanto offre plus d'espace intérieur, et se montre en ce domaine un des meilleurs élèves du segment A, pouvant d'ailleurs accueillir jusqu'à cinq occupants. Le coffre voit sa capacité sérieusement augmentée, passant de 200 à 255 litres, voire 1.010 litres lorsque la banquette arrière 60/40 est rabattue.

Plus d'espace intérieur, mais aussi une finition en net progrès et un équipement de plus en plus riche: les plastiques, toujours durs, se veulent malgré tout nettement plus valorisants qu'auparavant, et des éléments comme l'écran flottant valorisent encore la qualité perçue. Certains détails comme l'éclairage soigné du miroir de courtoisie ne trompent pas, la Picanto se destine aussi aux femmes, qui constituent plus de 60% de la clientèle.

Les équipements d'une grande

Parmi d'autres détails et équipements bien plaisants à vivre au jour le jour, relevons l'accoudoir central avant coulissant sur 55 millimètres, les appuie-tête réglables en tous sens, les sièges et volant chauffants, le régulateur de vitesse, la caméra de recul, l'assistance au parking, l'allumage automatique des phares, le verrouillage mains-libres, la navigation, les services connectés, le Bluetooth, la recharge des smartphones par induction, l'ordinateur de bord, l'infodivertissement avec l'Android Auto et l'Apple CarPlay, le port USB, ou encore la surveillance de la pression des pneus.

D'un point de vue technique, la Picanto avance aussi de beaux arguments, tels le freinage d'urgence ou le vecteur du couple au freinage, une première dans la catégorie, qui améliore la maniabilité et la réactivité de la voiture en freinant si nécessaire les roues intérieures au virage.

Bien entendu, la richesse de ces équipements dépendra du niveau de finition privilégié et des packs retenus: ça commence avec la modeste Lounge 1.0 à 10.840 € pour culminer avec la GT-Line 1.2 à 14.590 € (15.590 € avec la boîte automatique). Entre ces deux extrêmes, l'Easy, qui débute à 11.840 € et la Fusion, dès 12.940 €.

La nouvelle plateforme apporte encore des améliorations aux trains roulants, avec des masses non suspendues diminuées, ou une direction plus directe, avec le nombre de tours du volant réduit de 3,4 à 2,8.

Motorisations connues, en attendant mieux

Ce qui ne change pas se niche sous le capot. Les deux moteurs atmosphériques proposés proviennent en effet de la précédente Picanto, peaufinés bien sûr pour la transplantation dans cette nouvelle génération. Le petit trois cylindres 1.0 L produit 67 ch et délivre un couple de 96 Nm, tandis que le quatre cylindres 1.2 L annonce quant à lui 84 ch et 122 Nm. Il faudra attendre le quatrième trimestre pour voir ces deux motorisations chapeautées par un nouveau 1.0 L T-GDI à turbocompresseur, une grande première pour la Kia Picanto qui ne se contentera plus de faire de la figuration, avec ses 100 ch et son couple de 172 Nm!

Avec sa nouvelle coque plus rigide et plus légère, son empattement rallongé est ses trains roulants corrigés, la Picanto progresse en précision et en agrément de conduite, malgré un poids qui reste conséquent: nous ne sommes pas loin de la tonne, beaucoup pour une petite puce… La Picanto s'en tire pourtant bien, même avec son petit moteur, plus attractif en réalité que sur le papier. Sans transformer la Picanto en foudre de guerre, son caractère enjoué, typique de l'architecture trois cylindres, rend la petite Kia amusante et vivante. Le moteur quatre cylindres n'apporte pas grand-chose. Un peu plus de souffle, certes, mais un tempérament plus effacé, qui ne justifie guère l'effort financier, surtout si votre usage se focalise sur la ville, un biotope où la Picanto excelle.

Menue, maniable, étonnamment accueillante tant à l'avant (il ne manquerait plus que ça!) qu'à l'arrière, la Kia se faufile avec aisance dans les embarras de la circulation. L'absence du sixième rapport ne manque guère, et si nous pouvons nous réjouir de la possibilité d'opter pour une transmission automatique, il ne faudra pas trop lui demander, avec ses quatre rapports.

La GT-Line dévoile des atours décidément très sexy, d'autant que sa dotation se veut plus généreuse, mais les roues de 16 pouces dégradent le confort et ne se justifient guère sur ce type de voiture, plus exposée aux agressives bordures de trottoirs qu'aux lacets des routes de montagne! Notre choix? Une 1.0 L en finition Fusion, à 12.940 € avec la navigation!

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À propos de l'auteur : Wouters Bruno Bruno Wouters collabore avec Vroom depuis 2005. Tant qu’il y a des roues et un moteur, c’est un homme heureux.
Et s’il apprécie les progrès technologiques, rien ne le lui plaît plus que de parcourir les routes de campagne au volant d’une Morgan ou d’une moto, pour les sensations!
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Kia.

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