Essais

Kymco X.Town 125: La maturité!

Si tout a commencé son existence en assemblant des Honda au début des années soixante, Kymco a vite compris qu'il pourrait très bien concevoir, produire et vendre sous son nom. C'est ainsi qu'est née une gamme étendue de scooters et de quads. Si longtemps Kymco s'est cantonné dans les petites cylindrées (marché local oblige!), l'ambition ne manque pas, la preuve en est avec les Xciting et Downtown de plus forte cylindrée. Mais le marché du 125cc reste vital pour les scooters et Kymco tient à proposer l'offre la plus étendue possible dans ce segment. 

  • Wouters Bruno
  • 23 mars 2017
  • None
Avantages et inconvénients

      Le constructeur taïwanais s'est rapidement hissé au niveau des meilleurs, avec une expertise reconnue par d'autres constructeurs qui n'hésitent pas à faire appel à ses services. BMW y fait réaliser les moteurs de ses scooters C650, tandis que Kawasaki y a fait son marché pour se créer une gamme de scooters! Rien à craindre donc côté qualité!

      Le Dink Street a en 2009 marqué d'une pierre blanche l'action de Kymco sur nos marchés. Cette machine, dessinée en Italie, a en effet été pensée spécifiquement pour le marché européen, avant d'être suivie par le K-XCT, le Xciting ou plus récemment le DownTown. Kymco ne s'en cache pas, le X.Town a pour ambition de remplacer le vieillissant Dink Street sur le segment des scooters GT.

      Kymco a en effet bien compris les enjeux. Si le côté émotionnel, bien présent dans le choix d'une moto, fait ici défaut, l'acheteur d'un scooter ne manque pourtant pas d'exigences et vise impérativement le meilleur rapport qualité prix. Il lui faut un produit compétitif, au design fort, pour un budget maîtrisé.

      Le Dink Street, bien né, a servi de base pour le nouveau modèle. Rien d'étonnant à cela: le récent DownTown vise le sommet du segment 125, avec évidemment un prix en rapport. Cette montée en gamme laissait naturellement place à un modèle, certes ambitieux, mais un poil plus accessible. Kymco veut absolument répondre à toutes les demandes du marché!

      Pour remplacer le Dink Street

      Le X.Town reprend donc le châssis du Dink Street, légèrement modifié. La garde au sol est en effet retravaillée, permettant d'augmenter l'angle d'inclinaison, porté à 37°. Les settings de suspension évoluent aussi, avec des amortisseurs arrières réglables en précontrainte. Le moteur est annoncé comme nouveau, et répond bien entendu aux normes Euro4. Il reprend pourtant une base connue et éprouvée, principalement repensée au niveau de la culasse et de l'alimentation, ainsi que de la transmission. Pas question de perdre en agrément au passage de la nouvelle norme environnementale!

      Le freinage fait l'impasse sur l'ABS pour d'évidentes raisons de coût, un système remplacé par un freinage couplé. Le levier de gauche actionne simultanément l'étrier de frein arrière et une partie de l'étrier avant, le levier de droite actionnant les deux autres pistons de l'étrier avant.

      Equipement complet

      Modèle plus compétitif au niveau du prix, mais pas misérabiliste pour autant: l'équipement se montre bien pensé et plutôt généreux. Citons en vrac un tableau de bord de type automobile comprenant deux cadrans analogiques encadrant un pavé d'infos digital, une selle sur vérin qui libère un coffre éclairé accueillant un intégral et un jet, un petit vide-poche non verrouillable abritant un port USB, un lèche-roue arrière, un contacteur sécurisé par un obturateur (qui commande aussi l'ouverture de la selle), des leviers réglables, des disques pétale, ou encore des valves coudées, bien pratiques pour gonfler aisément les pneus!

      Kymco lèche particulièrement le design de ses machines et le X.Town ne fait pas exception à la règle. Joliment dessiné, il se démarque au premier regard par ses signatures LEDs. Les deux optiques sont surmontées de sourcils LEDs en accent circonflexe tandis qu'à l'opposé le feu arrière marque un très significatif "X" en LEDs lui aussi. L'accueil à bord est remarquablement soigné, avec une selle au moelleux exceptionnel, un plancher évidé pour mettre pied à terre plus facilement, un tablier permettant indifféremment de poser les pieds à plat ou en avant, et pour le passager de solides poignées de maintien, des repose-pieds escamotables et une généreuse surface de selle.

      Une bonne affaire

      Petit bémol malgré tout: les plus grands regretteront de ne pouvoir reculer plus sur la selle, le dosseret intégré le leur interdisant, tandis que les plus petits déploreront de ne pas voir s'affiner plus l'avant de la selle pour mettre plus facilement pied à terre. Restons dans les critiques avec un tablier et un pare-brise ne comptant sans doute pas parmi les plus protecteurs de la catégorie.

      En dynamique, le X.Town tire admirablement son épingle du jeu, avec un comportement très sain et rigoureux, qui se paie toutefois par un amortissement encore relativement ferme. Le freinage couplé par son efficacité et son agrément ne fait guère déplorer l'absence d'ABS. Le Kymco se faufile aisément en ville, sa relative lourdeur (177 kg à sec ne se faisant guère sentir. Pas trop de souci non plus sur les voies rapides. Si notre Kymco fraîchement sorti de sa boîte avec ses 100 km au compteur n'a guère dépassé les 110 au compteur (102 km/h réels, on doit pouvoir espérer une fois rôdé et libéré accrocher les 110 réels, de quoi affronter le ring sans appréhension.

      Joliment dessiné, soigneusement fini, agréable et efficace à conduire, le X.Town a tout pour plaire, et particulièrement son prix attractif.

       

      Lire plus:

      À propos de l'auteur : Wouters Bruno Bruno Wouters collabore avec Vroom depuis 2005. Tant qu’il y a des roues et un moteur, c’est un homme heureux.
      Et s’il apprécie les progrès technologiques, rien ne le lui plaît plus que de parcourir les routes de campagne au volant d’une Morgan ou d’une moto, pour les sensations!
      Photos ©: Bruno Wouters. Source ©: Kymco.

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