Opel Cascada 2.0 CDTi, maître des éléments

Tout ce qu’il faut, là où il faut ?

Longue de 4,7 mètres, la Cascada réussit toutefois le pari de ne pas s’imposer à l’œil. On apprécie son style dynamique et élancé, ce que l’on doit, en partie, à la capote souple. Si Opel a abandonné le toit en dur rétractable, c’est pour de bonnes raisons : c’est cher, lourd, ça prend de la place dans le coffre, ça met du temps à s’ouvrir et, enfin, la fiabilité n’est pas toujours au rendez-vous. Bref, c’est encore dans les vieilles marmites que l’on fait les meilleures soupes !

Des sièges qui relèvent le reste ?

Sellerie cuir de qualité, sièges perforés, maintien optimal, coutures soignées ; on pourrait se croire à bord de l’un de ces onéreux paquebots routiers ! Sauf que quelques détails dans l’habitacle laissent à désirer : la console centrale est envahie de boutons et quelques plastiques jurent encore. Non, la Cascada n’est pas encore à l’heure du design minimaliste et l’on se perd dans cette forêt de commandes…

Attention la tête !

Capote en place, les grands gabarits pesteront contre l’assise toujours trop haute des sièges et un manque général de visibilité vers l’arrière. Voilà pour le conducteur. A l’arrière, les places sont soignées, mais à nouveau, on rencontre un problème de garde au toit. Qu’à cela ne tienne, enlevez donc le haut : c’est rapide et c’est possible jusque 50 km/h !

Avant de démarrer, on chipote également avec le système multimédia. C’est sûr, on fait nettement plus moderne, y compris chez Opel, comme le prouve l’Insignia revue et corrigée. Amateurs de connectivités en tout genre, attendez le facelift !

Une vieille connaissance

Passons sous le capot. Cette version diesel s’anime via un vieux compagnon, à savoir le 2.0 CDTi de 165 chevaux. Honnêtement, ce vieux bloc est loin d’être un mauvais bougre, car il dispose d’importantes réserves dès les plus bas régimes ! Hélas, son caractère agricole ne sied absolument pas avec la prestance et l’élégance d’un si beau cabriolet.

Ça vibre, ça claque, ça gronde, bref, son caractère rugueux ne cadre pas du tout avec la philosophie de la belle. Autre grief : une masse importante et un étagement de boîte franchement long qui finissent de l’asphyxier… Un conseil ? Le nouveau 1.6 Turbo essence fait parfaitement l’affaire !

Des trains roulants soignés

Avec son train avant HiPerStrut chipé aux Astra GTC et OPC, la Cascada est rivée au plancher. Certes, elle n’est pas légère, mais le mordant de sa direction et la précision de ses trains roulants font clairement oublier ses quelques kilos excédentaires. On finit même par s’enivrer dans une conduite dynamique, chose qui n’est pourtant pas très naturelle au volant d’un cabriolet… Qui plus est motorisé par un tournebroche aussi rêche !

Douceur de vivre

Calmons la testostérone et revenons à un rythme plus détendu. La Cascada s’y plait tout autant, abordant avec souplesse et distinction les inévitables ornières du réseau routier belge. La croisière s’amuse, d’autant que l’on salue la qualité de la stéréo, les sièges chauffants et ventilés, ainsi que l’excellente isolation face aux remous, filet pare-vent en place !

Au quotidien

Vivre au quotidien avec une Cascada, c’est possible ! Les espaces de rangement sont honnêtes et surtout, le coffre se révèle profond et volumineux. En revanche, l’accessibilité à ce dernier laisse à désirer, surtout capote repliée.

Tarifs

A 28.690 €, la Cascada n’est pas chère. Pour s’en convaincre, lorgnez du côté des marques premium et considérez le fossé financier ! D’autant que l’équipement complet justifie le tarif. Et si la garantie s’en tient au minimum légal, on profite toutefois d’options assez nombreuses, mais pas trop chères.

La consommation moyenne de notre essai se sera stabilisée sur un honnête 6,5 l/100 km. Correct sans être époustouflant.

Conclusion

Sur un segment qui fait autant parler le cœur que la raison, la Cascada réussit le tour de force de s’adresser aux deux. Très talentueux, ce beau cabriolet est aussi confortable que plaisant à conduire, preuve qu’Opel a bien saisi le sens du mot « émotion ». Avec un moteur diesel plus raffiné et un système multimédia repensé, elle pourra vraiment tutoyer les maîtres du segment, infiniment plus chers !