Essais

Des chevaux qui flattent

Il y a des voitures et des marques qui ont un truc en plus. Saab fait partie de celles-là. Déjà il y a la clé de contact qui se place sur le tunnel central. Ensuite, il y a une sorte de bien-être qui transparaît à son volant. Même en Diesel.
  • Piette François
  • 31 décembre 2004
  • Saab
Avantages et inconvénients
      Notre voiture d’essai avait le bloc 1.9 TiD de 88 kW (120 ch) mais il existe aussi une version avec un T rouge à 110 kW (150 ch). Ces blocs sont empruntés à Fiat. L’injection multiple directe à rampe commune fait bien sûr merveille tant en reprises qu’en puissance. Il faut dire que les 1910 cm³ développent leur puissance maximale à 4000 tours minute et offrent un couple de 280 Nm (315 Nm pour la version 150 ch) de 2000 à 2750 tr/min. Toutefois, le 4 cylindres est peu discret à froid et se montre présent en forte accélération. Saab n'a pas donné encore les performances de la 88 kW. Mais avec la 110 kW, le Tempo 100 est effectué en 9,5 secondes. La vitesse maximale permet d’atteindre 210 km/h. Notre voiture d'essai doit pouvoir passer de 0 à 100 km/h en à peine plus de 10 secondes et doit s'approcher de la barre des 200 km/h tant la conduite rapide se faisait sereinement avec la transmission manuelle à 6 rapports, dont le dernier semble un peu long. Ce qui est plus réjouissant c’est la consommation mixte de 5,8 litres seulement et à peine 0,1 L en plus si on choisit 150 chevaux. Voilà une spécification fort appréciée. D’autant que le Cx de 0.28 offre une belle pénétration dans l’air et donc un comportement stable. On notera que l’aérodynamique particulièrement travaillée gère judicieusement les flux d’air en évitant la projection de saletés sur la lunette arrière. Sympa de penser ainsi à la visibilité. Sur la route La boîte manuelle se commande agréablement avec un guidage précis des changements de rapport. On l’a déjà dit, la sixième semble un peu longue, mais pour le reste, cette Saab ne manque pas de ressort. Appartenant au groupe GM, la 9-3 a emprunté la plate-forme de la Vectra. Sportive, elle garde suffisamment de confort. On la sent accrochée au bitume et garde facilement le cap. Fort aidée par une bonne direction assistée avec un montage surbaissé de la crémaillère. Les trains roulants tirent profit de la rigidité torsionnelle de la coque (22.000 Nm par degré de déformation) et de l’empattement allongé. Dommage que la motricité passe mal parfois. Ceci dit, le parcours autoroutier se déroule sans problème aucun, avec un plaisir non dissimulé. On notera aussi que la suspension avant est montée sur un faux châssis hydroformé et que Saab a réduit les masses non suspendues en utilisant l’aluminium pour le porte-moyeux, les pinces et bras inférieurs de suspension arrière et l’acier creux pour les barres antiroulis. Les coussinets d’amortissement méritent aussi le devant de la scène. Ils sont situés en haut des supports d’amortisseurs pour supprimer un maximum de vibrations. On est bien À bord de la Saab on se sent bien. Il faut s’habituer à certaines coutumes locales comme la clé de contact placée à un endroit inhabituel et la commande de l’allumage des phares qui est dans le sens inverse des autres voitures. Mais les Suédois ont le sens du bien-être et de la chaleur intérieure. La sellerie est plus que confortable et les matériaux cordiaux. L’importateur nous a même fait l’honneur d’un système multimédia intégrant la possibilité de se connecter sur Internet avec le GSM. De plus, l’écran est placé dans le champ de vision naturel du conducteur. Très technologique, la 9-3 Sport Sedan utilise abondamment la fibre optique pour les systèmes embarqués. À l’arrière, on a un peu moins d’espace, classique pour une berline, mais on sent néanmoins un petit manque d’effort. Retour à l’avant où les sièges sont équipés du SAHR. Ces appuie-tête actifs de seconde génération contribuent à éviter le risque de coup du lapin lors de chocs violents par l’arrière. On a aussi droit, devant comme derrière, à des ceintures à prétensionneur et à une panoplie d’airbags. Saab a d’ailleurs d’excellents résultats aux crash-tests EuroNCAP. Preuve que la sécurité reste toujours une priorité pour les Scandinaves. 3 finitions En fonction de la finition (Linear, Arc ou Vector) on a droit à plus ou moins d’équipements. Mais on a toujours d’office le SAHR et une panoplie d’aides électroniques comme l’ABS avec répartiteur d’effort EBD, l’aide au freinage d’urgence, le contrôle des freins en virage (CBC – Cornering Brake Control). Évidemment qu’elle a des airbags. Ils sont "intelligents" en deux phases pour le conducteur et le passager. En prime, elle est équipée d’airbags latéraux à l'avant et rideaux dans tout l’habitacle, etc. Finalement, Saab garde son statut de marque « haut de gamme » tout en proposant des voitures attractives. Subtile, la 9-3 est une solution pour ceux qui veulent changer tout en gardant un certain niveau de perfection et de dynamisme. Car, il ne faut pas se leurrer, cette berline est confortablement sportive. Mais avec un truc en plus… © Olivier Duquesne

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      À propos de l'auteur : Piette François
      Source ©: Saab.

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