Essais

Le retour d’une formule gagnante ?

Après trois années d’absence, Seat ressort une Toledo ! Un modèle qui a fait recette dans sa première mouture, mais dont les ventes ont inexorablement fléchi avec les années et les deux générations suivantes… Le constructeur tente de renouer avec le succès, en dévoilant une Toledo développée en collaboration avec Skoda !

  • Piette François
  • 11 septembre 2012
  • Seat
Avantages et inconvénients
  • Coffre immense
  • Habitabilité somptueuse
  • Moteurs sobres et performants
  • Prix serré
  • Ambiance terne
  • Boîte 5 (tsi 105 et 122 exceptés)
  • Détails de fonctionnalité
  • Qualité des plastiques

Retour au concept originel

Voilà donc la Toledo arrivée dans sa quatrième génération ! Un modèle qui reprend le concept de la première du nom (1991), à savoir, une berline trois volumes avec de l’espace à bord et un prix plancher. Pour ce faire, Seat a développé une Toledo qui partage son ADN (et nettement plus) avec une certaine Skoda Rapid.

Entre ces sœurs jumelles, les différences se situent principalement au niveau stylistique. Et là, force est d’admettre que l’habituel lyrisme de la marque espagnole manque à l’appel, mais le résultat nous semble ici plus réussi que sur la cousine tchèque… Discrète et élégante, oui, enthousiasmante et sensuelle, pas vraiment…

De la place !

Avec sa Toledo, Seat espère titiller les marchés émergeants. Résultat, celle-ci est taillée pour répondre à leurs besoins, avec une habitabilité royale (à l’avant et à l’arrière) et un coffre, impérial ! Pas moins de 550 litres sont disponibles dans ce dernier ! Et proposer un tel espace à bord avec seulement 4,48 mètres de long, c’est une sacrée performance ! Regrettons simplement que la banquette arrière, une fois rabattue, ne forme pas un plancher plat.

De l’émotion, vraiment ?

Seat, c’est l’auteur de la formule « auto emoción » et désormais, du slogan plus sibyllin d’ « enjoyneering », un concept désignant la joie, le bonheur, la technologie… Pourtant, autant le dire tout de go, dans l’habitacle, c’est la déception. D’émotion ou de bonheur, il n’en est pas vraiment question. La qualité de la planche de bord est principalement en cause, avec des plastiques durs peu valorisants.

L’ambiance ensuite : Seat, la marque dynamique qui essaye de tirer son image vers le haut avec des produits qualitatifs tels que l’Ibiza, l’Exeo et la future Leon, nous inflige ici une ambiance terne et sans âme. Dommage…Des remarques qui avaient déjà été formulées à l’encontre de la Skoda Rapid. Enfin, dernier détail : équipée des quatre vitres électriques, le conducteur ne sait pourtant actionner que les deux vitres avant.

Une belle palette

Du côté des moteurs essence, le choix est large : on démarre avec le 1.2 MPI, une vieille connaissance à trois cylindres de 75 chevaux. La gamme s’étoffe ensuite avec les 1.2 TSI 85 et 105 chevaux et le 1.4 TSI 122 chevaux. En diesel, le constructeur propose le seul 1.6 TDI, de 90 ou 105 chevaux. Du côté des transmissions, on lambine un peu, avec une boîte manuelle à 5 rapports pour tout le monde. Seuls les TSI 105 et 122 font exceptions, avec respectivement, des boîtes manuelle 6 et automatique DSG 7. Une gamme cependant cohérente et qui laisse le sport aux plus délurées Ibiza et Leon.

Au volant

Aucun mal à trouver une position de conduite, tous les gabarits devraient trouver leurs aises ! On aime également ce petit volant typé sport et ces sièges à l’excellent maintient.

Sur la route, le 1.2 TSI de 85 chevaux suffit largement à la tâche. En dépit de sa modeste cylindrée, ce petit moulin a de la ressource ! Disponible à bas régimes, gaillard à mi-régimes, il semble parfaitement à l’aise dans cette pourtant grande carlingue. Largement suffisant à notre avis… Le TSI de 105 chevaux ajoute un brin de punch et surtout, l’agrément d’une boîte 6 qui fait chuter le bruit, l’usure et… les émissions de CO2 !

En diesel, nous avons pu essayer le 1.6 TDI 105 qui semble mieux encapsulé ici que sous le capot de la Skoda. Silencieux, quasi exempt de vibrations, il exécute sa tâche en silence et en sirotant avec modération le précieux carburant.

Un châssis à la hauteur !

Contrairement à la Leon qui bénéficiera de la nouvelle plateforme du groupe inaugurée par les Audi A3 et VW Golf, la Toledo doit se contenter d’un curieux rafistolage : train avant de Fabia et train arrière de Roomster ! Pourtant, le tout donne des résultats convaincants sur la route : le train avant est assez précis et l’ensemble suit sans se désunir. Un bilan plus favorable, à première vue, que sur la Rapid ! Pour la partie confort, il s’agira d’attendre un essai sur nos routes bien belges !

Moins de 15.000 €

Seat prévoit la commercialisation en Belgique pour le mois de mars 2013 ! Pour l’instant, les prix définitifs ne nous sont pas encore connus, mais l’importateur nous assure que le prix d’attaque (1.2 MPI) sera compris entre 14.000 et 15.000 € ! Reste à connaître l’équipement.

Lire plus:

À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Seat.

Essais recommandés pour vous

Plus d'essais
3,7 /5 Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

La deuxième génération du Skoda Kodiaq enfonce encore le clou par rapport à son prédécesseur, en offrant davantage d'espace ! En outre, il offre quelques fonctionnalités bien pratiques, ainsi qu’une motorisation hybride rechargeable. Peut-on encore lui reprocher quelque chose ?

3,9 /5 Essai : Audi SQ8 Sportback e-tron, règne en péril ?

Essai : Audi SQ8 Sportback e-tron, règne en péril ?

La SQ8 Sportback e-tron détient officiellement le titre de SUV électrique de pointe dans la famille Audi. Un rang qu’elle pourra encore tenir même avec l’arrivée de la SQ6 e-tron ?

3,3 /5 Essai : Volkswagen Polo, toujours pas une mini-Golf…

Essai : Volkswagen Polo, toujours pas une mini-Golf…

La 6e génération de la Volkswagen Polo est-elle suffisamment armée grâce à son facelift pour sortir de l’ombre de sa grande sœur, l’iconique et légendaire Golf ?

3,5 /5 Essai : Mercedes Classe B, une familiale polyvalente et injustement sous-estimée !

Essai : Mercedes Classe B, une familiale polyvalente et injustement sous-estimée !

On en a assez peu parlé, mais la Mercedes Classe B a elle aussi, profité d’un récent facelift. Un comble, sachant qu’elle pourrait bien être la meilleure des Mercedes compactes ! Hélas, le plaisir sera de courte durée…

Voitures neuves recommandées pour vous

Plus de voitures neuves

Essence, Manuelle

21 500 €

Diesel, Manuelle

32 584 €

Essence, Manuelle

23 748 €

Essence, Automatique

27 547 €

Voitures d'occasion recommandées pour vous

Plus de voitures d'occasion
52 990 €
2019
105 433 km

Essence, Automatique

28 995 €
2011
65 000 km

Essence, Automatique

23 500 €
2020
30 212 km

Diesel, Automatique

52 900 €
2021
1 500 km