Essais

Puissance turbo

La Forfour n’est pas encore morte. Et certainement pas avec cette version Brabus pleine de vie. Il suffit de comparer pour comprendre : la Forfour « normale » la plus « puissante » développe 109 chevaux. La version Brabus, elle, en possède 177 !
  • Piette François
  • 19 avril 2006
  • Smart
Avantages et inconvénients
  • Caractère turbo
  • Freins
  • Tenue de route
  • Détails de finition
  • Tape dur
  • Tarif
Brabus est le préparateur attitré de Smart. À ce titre, il transforme les citadines en gourmande de bitume et en distillerie de sensations fortes. La Forfour Brabus est donc, tout logiquement, un engin musclé faisant pâlir les pilotes les plus aguerris. Rapport avantageux Le petit capot renferme un bloc turbo 3 cylindres, avec cache-culasse rouge, de 1468 cm³ et 177 ch (130 kW) avec un couple maximal de 230 Nm disponible à 3500 tr/min. Étant donné que la voiture ne pèse que 1090 kg, chaque cheval vapeur n’a que 6,2 kilos à tracter. Et, croyez-nous, cela va chauffer. Endiablée Son moteur est un cœur envoûtant. Pour réussir à lui prodiguer une telle puissance, les ingénieurs de Brabus lui ont donné de nouveaux arbres à cames avec ressorts de soupapes renforcés et, surtout, un turbocompressseur. Dès que le contact est mis, le bruit rauque indique que la sauce sera pimentée. Le ronronnement à l’arrêt est puissant et englobe tout l’habitacle, sans casser les oreilles. Karting Cette voiture a tout du karting et en premier lieu ses suspensions. Car dès les premiers tours, on se dit que les ressorts sont restés au garage tant elle tape dur la Smart Brabus. Très, très dur. On a dès lors un fort ressenti dans le volant : au moins on sait où se trouvent les roues. La suspension rabaissée est cependant une des meilleures alliées du comportement. Cette voiture a une tenue de route incroyable. Le châssis réagit promptement à la moindre plongée en courbe. Le train avant est accrocheur, malgré la débauche de puissance. Vive La Forfour est une traction, on a donc les 177 ch à bout de bras. Un moteur que l’on pilote grâce à une boîte manuelle à cinq rapports. À bas régime et avec un pied droit habile, la conduite en ville est possible sans trop de soucis. Par contre, si on ouvre à peu, le coup de turbo à 3500 tr/min fait affoler les aiguilles du tableau de bord. Cette Smart est capable d'atteindre vitesse de 221 km/h et passe de 0 à 100 km/h en 6,9 secondes. Indispensable de bien s’accrocher… et de surveiller sa vitesse, ou les bas-côtés à la recherche d’appareils photos. Bras musclés En écrasant l’accélérateur, on est littéralement scotché. Les bras doivent tenir un (gros) volant faisant tourner deux roues de 17 pouces affolées par toute cette puissance. Il est formellement interdit de lâcher les mains avec cette Smart. D’ailleurs, de bons biceps et triceps faciliteront le domptage de cette bête, pourtant très docile. Si on lui dit de tourner en regardant l’endroit où l’on veut aller, et bien la Smart suivra le mouvement. Et pour le plaisir, on sentira les pneus lutter, les roues tourner et le châssis suivre la trajectoire. Les freins sont également de grand talent alliant endurance et efficacité. La maison Brabus est un club de génies de la mécanique. Watman Le conducteur de cette voiture peut vraiment maîtriser cette petite furie à quatre roues que l’on dirait agrippée à des rails. Démoniaque, elle se joue des changements de cap. Les roues 17 pouces permettant notamment de mieux transférer toute la puissance sur la chaussée. Elle a une petite tendance au sous-virage lorsque le rythme est vraiment frénétique ou le coup de volant exagéré. Toutefois, le moteur manque peut-être de mélodie à ce rythme, heureusement que l’échappement a des harmoniques plus amusantes. Ceci dit, il est indispensable de ne pas oublier ce que l’on a entre les mains. Look sportif Il n’y a pas que dans la conduite que cette Smart est sportive. Son look vaut le coup d’œil. Notre voiture test était, bien sûr, noire. La couleur Brabus. Et sous le capot, l’autre signature : du rouge. Mais Brabus lui a aussi donné des incrustations en nid d’abeilles sur la calandre, un spoiler avant surdimensionné, un diffuseur arrière, des jupes latérales et de suspensions surbaissées. De plus, le spoiler de toit n’est pas juste décoratif. Il réduit de 50 kg l’effet de portance à haute vitesse sur l’essieu arrière. J’veux du cuir L’intérieur de l’habitacle luxueux est tout en cuir. Dans des tons noirs, forcément. On retrouve le style Forfour mais avec une finition retravaillée, des sièges baquet, un volant sport avec deux boursouflures à 9h15 et des compteurs additionnels. Ce qui n’empêche pas notre Brabus d’avoir un caoutchouc antidérapant non fixé sur un espace de rangement. Pourquoi ? Le coffre n’est pas particulièrement grand non plus. Pour sa part, le toit panoramique fait entrer la lumière dans cette Forfour vraiment atypique. En rouge et noir Finalement, c’est sur les routes sinueuses, à la campagne ou à la montagne, que l’on prend le plus de plaisir à son bord. Non seulement cette voiture pourrait devenir collector fut le funeste destin annoncé de la Forfour, mais il faut, en plus, avoir le courage de ses opinions pour se laisser tenter. Le prix d’achat n’est pas donné et si la consommation mixte moyenne est annoncée à 6,8 litres, il sera très difficile de s’y tenir, tant la tentation sera grande et le plaisir accessible… © Olivier Duquesne & Lionel Hermans

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À propos de l'auteur : Piette François
Source ©: Smart.

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