Essais

toujours gourmand

Lors de son lancement, le nouveau Grand Vitara n’avait pas de Diesel. Il n’a, heureusement, pas fallu attendre longtemps. Le 1.9 à rampe commune sous le capot est d’origine Renault. Suzuki ayant renoncé au moteur PSA jugé trop onéreux en taxes et pas assez puissant.
  • Piette François
  • 26 juillet 2006
  • Suzuki
Avantages et inconvénients
  • Espaces de rangement
  • Plaisir de conduite
  • Suspensions/filtrage
  • Tenue de route
  • 5 vitesses
  • Consommationé
  • Insonorisation
  • Ouverture porte arrière

Le SUV Suzuki, 4x4 de l’année 2006, a deux atouts majeurs : son double choix de carrosserie et un tarif généreux. Il monopolise d’ailleurs le segment des tout-terrains compacts à trois portes. Ceci dit, c’est surtout la version 5 portes qui séduira les amateurs du genre. D’autant que le Grand Vitara a fort progressé. On retrouve un toucher de route convenable et un châssis qui ne joue pas au yo-yo. Mais cela, on l’a déjà évoqué dans notre essai des versions essence. Tout comme son agilité hors du bitume.

Plus agréable

L’apparition du gasoil sous le capot est bénéfique pour le Grand Vitara. En effet, le couple autorise une conduite plus sympa. Les 300 Nm étant aussi bienvenus en tout-terrain. Pourtant, le moteur n’est pas tout à fait identique à celui que l’on retrouve dans une Renault. Les ingénieurs japonais ont cru bon de revoir la gestion électronique. Conséquence : la puissance maximale arrive plus vite, mais elle perd 1 cheval vapeur. Ainsi, la Suzuki affiche 129 ch (95 kW) à 3750 tr/min. Le couple maximal s’établissant à 2000 tr/min.

Pas trop sobre

Il conviendra toutefois de garder un œil sur le compte-tours et éviter de laisser l’aiguille descendre sous les 2000 tr/min. La raison ? Un manque évident d’élasticité. Le bloc est creux avant d’atteindre le sommet de la courbe de couple. Et n’espérez pas de l’explosivité à l’approche du pic de puissance : le moteur se fatigue en tournant à plus de 3000 tours. Bref, il faut rester vigilant. D’autant que, malheureusement, la consommation reste élevée. Officiellement Suzuki nous annonce 7,4 litres pour la 3 portes et 7,7 pour la 5 portes en cycle mixte. Parfois, ces chiffres officiels reflètent bien la réalité. Cela n’a pas été le cas lors de cet essai, surtout avec le grand Grand Vitara à 5 portes. Il faut facilement ajouter 1 litre ! Voire plus. La faute sans doute à la transmission.

Pas six

La boîte mécanique des Grand Vitara se contente de cinq vitesses. Un choix étonnant car le moteur pourrait accepter six rapports. Du coup, sur autoroute, on grimpe dans les tours… et on boit beaucoup de Diesel. Et en prime, le bloc n’est pas calfeutré dans de gros coussins. Résultat : on l’entend. Un bruit qui trahit un petit laxisme en insonorisation. De plus, la maniement de la boîte est parfois déplaisant car elle se montre accrocheuse et n’aime pas qu’on la manipule à froid.

Différences

En terme de conduite, il n’y a que peu de différences entre les deux formats. Il est logique que la 3 portes soit plus vive et plus rapide, car plus « légère ». Elle peut rouler à 170 km/h et demande 12,8 s pour le 0 à 100 km/h. La 5 portes pesant 100 kg de plus, elle perd logiquement un peu de temps à l’exercice d’accélération : 13,2 s. Mais elle garde la même vitesse maximale. On doit aussi composer avec un empattement différent. La 3 portes affiche plus de dynamisme par sa carrosserie et sa compacité. Un SUV pour la ville ? Pourtant, il est terriblement à l’aise quand le terrain se dégrade. Pareil pour son grand frère plus posé mais qui semble préférer la vie de famille. Un mode de vie qui ne convient pas à la trois portes puisque les passagers arrière doivent accepter un manque d’espace. Ils doivent aussi avoir des notions d’alpinisme ou d’acrobate. Plus facile d’y accéder et d’y vivre dans la 5 portes nettement plus modulable.

Confort

Pour reprendre les grandes lignes de l’essai précédent concernant les moteurs essence, on apprécie vraiment le choix technique du châssis en échelle. Suivant logiquement l’évolution des SUV, le Grand Vitara repose sur quatre roues indépendantes. Au grand bonheur des passagers arrière et des cœurs sensibles aux mouvements de caisse. La Japonaise se montre stable. En prime, les roues contrôlent bien l’arrivée de puissance et on garde une bonne motricité sur tous les revêtements et par tout temps.

4x4

Embourgeoisée et à l’esthétique plus avantageuse, le nouveau Grand Vitara est aussi à l’aise à la ville qu’à la campagne. D’autant que les raccourcis dans la terre, la boue ou le sable peuvent vraiment être pris l’esprit tranquille. Enfin, la conduite hivernale est facilitée par une vraie transmission intégrale. En temps normal, le différentiel central à glissement limité répartit le couple selon un rapport avant-arrière de 50-50. Une répartition qui s’adapte selon les circonstances, notamment en situation d’urgence ou de perte de motricité. Il est également possible de bloquer manuellement le différentiel et d’utiliser une démultiplication courte via une molette au tableau de bord.

La porte !

On a dit que le Grand Vitara était à l’aise en ville. C’est moins vrai pour le stationnement si l’on veut prendre ou déposer quelque chose dans le coffre. Satanée porte s’ouvrant verticalement, de la gauche vers la droite. On se consolera avec un prix intéressant, un équipement généreux, une qualité perçue de bonne facture et de multiples espaces de rangement. Toutefois, il ne faut pas être trop exigeant : le GPS, le régulateur de vitesse, les essuie-glaces automatiques ou l’allumage automat�ique des phares ne sont pas prévus au programme des options. Il semble donc que Suzuki vise une clientèle amateur de SUV facile à conduire mais soucieuse de son portefeuille. Exit donc tous ces bidules électroniques et ces équipements luxueux.

Essai de la version Essence :

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À propos de l'auteur : Piette François
Source ©: Suzuki.

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