Ce qui frappe d’emblée avec la Getz c’est son look. Loin d’être moche, elle a une silhouette bien équilibrée, notamment avec son becquet arrière et une face avant souriante. Petite mais pas ridicule, la Getz a également du coffre. Il s’agit sans doute d'une des voitures les plus « utilitaires » de sa catégorie et de sa taille (3,81 m). Elle passe de 312 L à 977 L en fonction de la configuration de la banquette arrière 2/3-1/3. Ici pas de souci : on peut faire remplir son caddy jusqu’à ras bord ou partir en vacances sans devoir forcément transformer les passagers en porteurs. Le filet d’origine dans le coffre est aussi extrêmement pratique et bienvenu. Elle est à la fois modulable et confortable, grâce notamment à sa garde au toit, ses sièges et la place disponible pour les jambes. De quoi mériter son titre de « petite polyvalente » !
Vaillant le Diesel
En version essence la Getz a déjà séduit plus de 3000 personnes en Belgique et au Luxembourg depuis son lancement en septembre 2002. Avec l’arrivée du moteur Diesel, les ventes risquent bien d’être sérieusement boostées. Car, outre un prix attractif, la Coréenne n’est pas une mauvaise affaire. Son moteur gasoil de 82 chevaux se montre courageux et relativement économe avec environ 5 litres aux 100. Hyundai a fait appel à Detroit Diesel pour le développement du CRDi à rampe commune d’injection d’origine Bosch de première génération. Les ingénieurs ont réussi à améliorer le couple par rapport à la Matrix, passant ainsi de 184 à 191 Nm de 1900 à 2500 tr/min. Ce qui rend la conduite vraiment souple et agréable. Le 3 cylindres en ligne est vaillant et répond à la plupart des sollicitations sans rechigner, comme tout turbo Diesel moderne à rampe commune. Sauf qu’ici le moteur se fait entendre un peu trop, surtout à froid… Bruit qui s’atténue au fil des kilomètres, mais la symphonie est néanmoins martelante. Heureusement que l’insonorisation aérodynamique est exemplaire. La Getz Diesel est plus lourde que ses cousines à essence. Cela explique peut-être une consommation non exceptionnelle mais toutefois raisonnable. Les ingénieurs ont également retravaillé la suspension avec un tarage renforcé des ressorts et amortisseurs. La voiture se contrôle donc aisément avec sa bonne tenue de route et sa motricité efficace. Le bon amortissement est jumelé à une direction assistée correcte. De bonne augure en ville et agréable sur les routes de campagne. Les freins, avec ABS d’origine pour les versions Diesel, n’ont pas d’assistance au freinage d’urgence, néanmoins, ils sont puissants et progressifs grâce aux 4 disques… relativement grands.
Lors de l'essai les conditions étaient parfois hivernales et on a regretté l'absence de balayage intermittent de l'essuie-glace arrière. Il fallait constamment l'allumer ou l'éteindre en fonction de la visibilité arrière. Les espaces de rangement sont présents un peu partout, mais il y a un manque d'originalité qui aurait permis d'en offrir un peu plus.
Un prix compétitif
Le segment B est très concurrentiel. Car ce marché est fort convoité et touche à la fois les secondes voitures mais aussi l'auto principale pour les petites familles désireuses d’avoir un véhicule plurivalent sans devoir dépenser une fortune. La Hyundai Getz 1.5. CRDi recèle non seulement les qualités du modèle mais aussi les avantages de la motorisation gasoil dès que l’on parcourt plus de 20 000 km par an. En se positionnant ainsi sur le marché, avec une gamme très étendue, le groupe Hyundai (Hyundai et Kia) ambitionne de devenir le 5e groupe mondial. La qualité ne manque pas, il « suffit » de convaincre les acheteurs de céder aux sirènes coréennes. Certes, la Getz souffre d’un équipement un peu juste mais rien ne manque vraiment, et son prix est réellement concurrentiel (à partir de 10.700 euros pour le Diesel). D’autant que l’achat d’une Hyundai est toujours lié à une garantie de 3 ans sans limitation de kilométrage. Un réel plus pour une voiture Diesel forcément amenée à avaler pas mal de bornes.
© Olivier Duquesne
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