Un modèle, un flop : MG Métro

Dire d’une voiture produite à plus de 67.000 exemplaires qu’elle est un « flop » vous semble un peu exagéré ? Eh bien non, car la Métro a failli dans sa tâche principale : remplacer la pourtant inoxydable Mini !

  • Piette François
  • 07 juin 2017

A la fin des années 1970, les affaires vont mal pour la British Leyland. Les marques MG et Triumph souffrent beaucoup de l’apparition des nouvelles GTI plus pratiques et plus performantes, alors que les produits plus traditionnels sont dénigrés pour leur piètre qualité. L’idée vient alors de lancer l’étude d’un nouveau best-seller. Et en matière de best-seller, la vénérable entreprise britannique en tient un beau : la Mini ! Va donc pour une nouvelle Mini…

La nouvelle venue est lancée en 1980 et s’appelle Austin Metro. La British Leyland est courageuse mais pas trop téméraire et elle préserve donc la production de la Mini traditionnelle « au cas où ». Parallèlement à ce modèle, une version plus sportive est commercialisée dès 1982 sous le badge « MG ». Cette dernière marque, moribonde depuis la disparition de la B du catalogue, profite donc d’un replâtrage hâtif pour relancer ses concessions.

Avec ou sans turbo ?

Deux versions seront proposées, proposant toutes deux le même moteur à 4 cylindres de 1.275 cm³. Un petit moteur bien connu de la… Mini justement, ainsi que de quantité d’autres voitures du groupe. Toutefois, pour faire sport et parce que c’est justement dans l’air du temps, MG développe une version turbocompressée de ce moulin. Elle équipera la fort justement nommée « Turbo ». La puissance grimpe alors de 71 à 94 chevaux, ce qui permet de grappiller près de 20 km/h en vitesse de pointe (180 km/h !) et près de deux secondes au 0 à 100 km/h, avec un chrono qui tombe tout juste sous les 10 secondes.

Tout va bien ? Non, pas vraiment…

Bien ancrée dans époque, la MG Metro (ainsi que sa cousine Austin Metro) présente un aspect cubique flanqué de stickers pour faire « sport » et d’un intérieur plastique parce que c’est l’époque qui veut ça. L’aménagement est plutôt flatteur et fait oublier quelques petits errements de finition. Mais le problème de ce modèle, c’est qu’il se veut justement à la mode. Et qu’après la mode… Ce n’est plus la mode ! En 1989, MG et Austin arrêtent la production de la Metro, alors que la Mini, intemporelle, connaît toujours le succès !

Une vraie bombe ?

Soyons honnêtes, si les performances paraissent flatteuses, surtout pour la version Turbo, il ne s’agit pas vraiment d’authentiques bombinettes. Le comportement routier présente un flou pas trop artistique sur routes mal revêtues, alors que la boîte de vitesses se limite toujours à 4 rapports !

Aujourd’hui

Amateur d’originalité, vous êtes séduit ? Bon courage ! En effet, votre première tâche sera de trouver une MG Métro à vendre. Entre les modèles à la mécanique cannibalisée pour animer des Mini dopées, les exemplaires exécutés lors de « runs » sauvages et ceux suicidés par la rouille, il ne reste plus grand-chose sur le marché ! Il vous faudra donc, selon toutes vraisemblances, traverser la Manche. Ce qui veut dire le volant à droite et surtout, beaucoup de rouille ! Bref, soyez très vigilant. Parlons sous : oubliez les épaves à 1.500 € et favorisez les modèles entre 4.000 et 6.000 €.

Côté entretien, rien de plus simple ! Quoique le modèle turbo souffre d’un… turbo relativement délicat. A vrai dire, le turbo Garrett n’est pas plus fragile qu’un autre, mais il vient d’une époque où l’utilisation était toute autre : respectez le temps de chauffe et laissez le refroidir au ralenti avant de couper le contact ! Pour les pièces, les nombreux spécialistes en anglaises devraient pouvoir vous fournir les éléments techniques. Mais pour les éléments spécifiques, mieux vaut être le cousin de Sherlock Holmes !

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À propos de l'auteur : Piette François

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