Dacia
Pour cette 3e génération, le Duster monte en gamme et se taille un look musclé. Mais en devenant plus chic, n’a-t-il pas perdu son âme de SUV simple et abordable ?
Oubliez le précédent HR-V, qui se présentait comme un 4X4 accompli et affichait une allure d’indécrottable baroudeur. Le nouveau venu adoucit les angles et s’exhibe sous des traits gentiment dynamiques de SUV. Toutefois, il se trouve malgré tout à cheval entre deux catégories : si son style ne laisse guère de doute, son habitabilité et sa modularité le rapprochent plus d’un monovolume, alors qu’il ne dispose d’aucune transmission intégrale pour patauger avec panache dans la gadoue.
En dépit de dimensions compactes (4,29 m de long), le HR-V se révèle étonnement spacieux à l’intérieur ! Grâce à la position centrale du réservoir, les passagers avant et arrière profitent d’une habitabilité digne du segment supérieur… Au minimum ! Les bagages, quant à eux, peuvent s’entasser dans le coffre de 470 litres au volume largement modulable : la banquette arrière peut-être repliée en portefeuille ou rabattue de manière à former un plancher plat. A cela, Honda rajoute des dossiers inclinables. Ne cherchez pas ailleurs, personne ne fait mieux dans le segment des SUV !
Si longtemps le Belge fût friand de diesel, il semble aujourd’hui se tourner vers les motorisations essence. Du moins, en tant que particulier. Notre monture d’essai était d’ailleurs équipée du 1.5 i-VTEC maison, un moteur atmosphérique de 130 ch et 155 Nm. Il se verra bientôt remplacé par un moteur plus petit et turbocompressé. Honda le propose au choix, associé à une boîte automatique de type CVT ou à une boîte manuelle comptant 6 rapports.
A l’heure où l’immense majorité des moteurs est gavée par turbo et déborde de couple à bas régimes, il faut quelque peu modifier ses habitudes. Si ce petit moteur paraît raisonnablement souple à bas régimes, il se réveille vraiment à partir de 4.000 tr/min (soit quand les autres moteurs s’assoupissent) et s’envole à plus de 6.000 tr/min avec un entrain qui serait nettement plus communicatif s’il… n’envahissait pas l’habitacle de sa sonorité râpeuse ! Pour le titiller, notre modèle d’essai était équipé de la boîte manuelle, dont la commande est une vraie référence. Un véritable joystick !
Evidemment, avec 155 Nm à encaisser, la partie châssis n’éprouve pas de grandes difficultés à digérer l’enthousiasme du moteur. Pourtant, nous connaissons plus vif et dynamique. Le HR-V n’est certes pas le plus enjoué des SUV. Sain et sûr en toutes circonstances, il paraît plus pataud et moins tranchant que les réalisations européennes en la matière. La faute à un amortissement trop lâche, sans doute…
On l’a dit, Honda mérite cinq étoiles pour l’habitabilité à bord. Le confort de roulage est tout aussi acceptable, quoique l’insonorisation médiocre de la mécanique fait vaciller le score. Le système multimédia est fort complet, mais réclame un petit temps d’adaptation pour en comprendre toutes les subtilités. Une question d’habitude, comme toujours…
L’ambiance, en revanche, est typiquement nippone. Sombre et sérieux, l’habitacle du HR-V n’inspire pas une franche gaieté… Les plastiques durs sont fort présents, mais leur résistance dans le temps ne fait aucun doute : cette voiture est taillée pour durer ! Une caractéristique typique des véhicules du Soleil Levant et plus particulièrement, des Honda.
Affiché à 21.990 € en essence, le HR-V peut paraître fort onéreux. Mais c’est oublier une autre tradition nippone : un équipement archi-complet (sièges chauffants, connexion Bluetooth, climatisation automatique dès la première exécution !). Tant pis pour ceux qui désirent une version de base… Du côté des équipements sécuritaires, Honda propose une panoplie fort complète : alerte de collision frontale, limiteur de vitesse intelligent (qui bloque la vitesse maximale en fonction des informations récoltées par le lecteur de panneaux de signalisation), alerte de franchissement involontaire de ligne blanche…
A la pompe, le petit Nippon reste très sobre, en dépit d’un moteur au tempérament plutôt agité : nous avons relevé une moyenne de 6,2 l/100 km sur un parcours principalement routier il est vrai. Mais il n’empêche : voilà une belle performance !
Pour cette 3e génération, le Duster monte en gamme et se taille un look musclé. Mais en devenant plus chic, n’a-t-il pas perdu son âme de SUV simple et abordable ?
Outre le V6, Lotus propose également le quatre cylindres turbo de la Mercedes-AMG A 45 sous le capot de son Emira. Un moteur très différent qui rend la voiture plus intéressante ou, au contraire, qui enlève un peu de son sex-appeal ?
Le SUV coupé et électrique Smart #3 est plus que la simple déclinaison au toit fuyant de la #1. Mais est-il pour autant plus alléchant que sa petite sœur ?
Pour sa nouvelle génération, le Macan passe au tout électrique. Voyons si ce SUV sans échappement, carburant exclusivement au courant, conserve un agrément de conduite enthousiasmant.