Polestar
Un prototype de la Polestar 5 est passé de 10 à 80 % de niveau de batterie en seulement 10 min grâce à une charge constante de 310 kW avec des pics à 370 kW !
Au lendemain du premier choc pétrolier, en 1973, il fallait vraiment y croire pour persévérer dans le moteur rotatif. Ce dernier étant réputé gourmand en essence (et en huile), il fût délaissé par les constructeurs plus rassurés par les moteurs traditionnels. Sauf Mazda !
Encombrement réduit, nombre de pièces mobiles nettement plus limité, absence de vibrations et gain de poids : avec de tels avantages, on comprend aisément que le moteur rotatif (dit Wankel, du nom de son inventeur), fût largement plébiscité dans les années 60. Mais en pratique, le bilan était loin d’être aussi rose : les problèmes d’étanchéité du moteur conduisaient à une consommation d’huile très élevée, la fiabilité générale était généralement très aléatoire et surtout, l’appétit en essence de ces moteurs était bien supérieur à celui des moteurs traditionnels.
Mazda, pourtant, y croit toujours. Après quelques premières tentatives, notamment avec la Cosmo 110S, le Japonais se lance dans l’aventure avec une sportive destinée à un public assez large et à l’esthétique largement inspiré par la Porsche 924. Cette RX-7 présentait des solutions classiques (boîte à 4 vitesses, essieu arrière rigide…), mais sous le capot avant gémissait un birotor Wankel de 2,3 litres, développant 105 chevaux. Placé au plus bas et fort reculé, ce moteur garantissait une belle répartition des masses, gage d’équilibre routier.
En 1981 apparaît une évolution de la RX-7, baptisée « FB » par les puristes. Outre une esthétique quelque peu modifiée et modernisée, la voiture profite d’un moteur plus puissant (115 ch) et d’un freinage renforcé. C’est sous cette forme qu’elle cèdera sa place en 1985 à une nouvelle génération, la FC.
Face aux sportives traditionnelles, la RX-7 apportait l’originalité de son moteur à la voix pétaradante, un comportement routier efficace (sur de bonnes routes) et aussi, tradition japonaise, un équipement complet ! De quoi séduire de nombreux amateurs ? Pas vraiment, hélas, et si la voiture connût un certain succès au Japon, en trouver une en bel état en Europe devient aujourd’hui une vraie chasse aux trésors.
Acheter une RX-7, c’est un peu comme rentrer en religion. Non pas que l’acte en question soit compliqué : la voiture est rare, mais pas introuvable, y compris dans notre Royaume. La mise de fonds n’est pas non plus un gros frein, car pour moins de 7.000 €, vous devriez dégoter un exemplaire en très bel état. A ce sujet, surveillez la rouille, l’ennemi juré de la voiture !
Le problème, c’est à l’usage : le moteur rotatif capitule généralement aux alentours de 150.000 km, voire bien avant et une réfection s’avère aussi compliquée qu’onéreuse. En cause ? L’absence de spécialistes de cette mécanique très pointue ! Et il faut également s’habituer aux contraintes imposées par le moteur, comme une vérification systématique des niveaux avant chaque départ et un manque de couple à bas régimes.
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