Porsche
Pour sa nouvelle génération, le Macan passe au tout électrique. Voyons si ce SUV sans échappement, carburant exclusivement au courant, conserve un agrément de conduite enthousiasmant.
Le lion se retaille un museau ! Plus vertical, plus dynamique, il se pare de phares « full LED » qui terminent un capot plus horizontal. Ces derniers temps, il faut tout de même reconnaître que les facelifts sont du genre discret… Pas chez Peugeot ! Vue de face, on pourrait presque croire à une nouvelle voiture ! Les autres changements sont moins radicaux, même si l’on note une abondance de chromes…
« L’horlogerie de précision »
Le communiqué de presse est particulièrement dithyrambique, au point de faire référence à « l’horlogerie de précision » lorsqu’il est question de l’instrumentation… Rien que ça ! Nous n’irons pas aussi loin, mais force est de reconnaître que la finition et la présentation n’ont pas grand-chose à envier aux rivales teutonnes. Et c’est un superbe compliment ! Peugeot, le plus « allemand » des constructeurs français, ne serait-ce d’ailleurs que par sa position géographique, sait donc comment s’y prendre… Matériaux de qualité, ajustements soignés, il ne manque qu’une ergonomie mieux étudiée pour être aux anges !
Une connectivité à la hauteur
Après s’être familiarisé avec cet environnement soigneusement revu, on passe au système d’info-divertissement. Peugeot est aujourd’hui à la page et propose tout ce qu’il est possible de proposer, avec un éventail assez large d’applications couvrant l’info-trafic, la météo, les informations touristiques, les stations-services les plus proches et même l’application Coyote. Tout cela est commandé depuis l’écran tactile qui gère également la navigation, la climatisation et le système audio. Honnêtement, si on loue les possibilités du système, il n’est pas facile de s’y retrouver et l’écran aurait pu gagner en fluidité.
BlueHDi 136
Peugeot met ses diesels en conformité avec les très strictes normes Euro6 en les flanquant d’un catalyseur d’oxydes d’azote et en ajoutant de l’Adblue. Si le 1.6 délivre 115 chevaux, le 2 litres qui nous occupe propose 136, 150 ou 180 chevaux ! Raisonnables nous sommes et nous avons donc opté pour la version 136 chevaux.
Le moteur accepte de bonne grâce cette transformation, car il se révèle plus agréable que jamais ! Cette vieille connaissance opère en silence et s’apprécie principalement à bas régimes où sa force tranquille fait des merveilles. Un régal, qui s’accorde plutôt bien à la transmission manuelle à 6 rapports. Un regret : Peugeot ne propose pas de boîte automatique… Pour l’instant !
Comportement routier et confort dignes de la maison !
De manière générale, l’habitabilité est excellente à bord du vaisseau amiral de la maison sochalienne. Personne ne se plaindra de l’espace disponible, ni à l’avant, ni à l’arrière. Evitez juste les voyages à cinq… En mouvement, c’est encore mieux : l’insonorisation réussie s’accorde parfaitement avec les suspensions tolérantes.
Ces dernières ont d’ailleurs profité d’un réglage aux petits oignons, comme Peugeot sait si bien le faire ! Parfaitement stable, la 508 se cale bien sur ses appuis, ne gigote jamais et affiche une sérénité absolue en toutes circonstances, y compris en conduite très active ! Dans ce dernier cas, la direction fidèle et précise joue les excellentes interfaces. Bref, c’est tout bon !
Au quotidien
Honnêtement, côté pratique, on vous conseille le break : certes, le coffre de la berline paraît correct, mais l’habitacle assombri le tableau par un manque d’espaces de rangement. La consommation s’est révélée assez mesurée : aux alentours de 6,5 l/100 km, en conduite souple. Question émissions de CO2, Peugeot annonce 105 g/km !
Tarif
En version BlueHdi, ce 2 litres de 136 chevaux s’offre à vous dès 28.880 €. Quatre finitions sont disponibles, dont la « GT Line » à 35.580 € à la présentation plus sportive. L’équipement est correct, mais on déplore l’absence de nombreuses aides électroniques à la sécurité, comme le régulateur de vitesse actif, l’alerte de franchissement involontaire de bande, l’alerte anticollision… Il est grand temps que le lion rattrape son retard, même s’il propose le « head-up display », soit l’affichage tête haute !
Conclusion
Les berlines familiales françaises, c’est une histoire à la « je t’aime, moi non plus ». Pourtant, plus que jamais, Peugeot se rapproche des ténors du segment avec cette berline qui ne manque ni d’atout, ni de charme. Un système multimédia plus abouti, un équipement sécuritaire plus complet et une boîte automatique en option lui permettraient de se faire une belle place au soleil. En attendant, on se régale de son comportement routier qui lui, se hisse au sommet !
