Essais

Audi A3 Sportback 2.0 TDI quattro : Arme toutes saisons

Arrivée à mi-carrière, l’Audi A3 se repoudre très légèrement le museau. La belle ne semble pas vraiment avoir pris une ride, ce qui a permis à Audi de se concentrer sur la technologie embarquée. Et là, le constructeur allemand ne fait pas dans la demi-mesure !

  • Piette François
  • 14 novembre 2016
  • Audi
2,1
score VROOM
  • 3,0
    Performance
  • 0
    Tenue de route
  • 3,0
    Confort
  • 5,0
    Équipement
  • 0
    Sécurité
  • 2,0
    Prix/Qualité
  • 0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Equipement de haute volée (en option)
  • Finition
  • Moteur vigoureux
  • Tenue de route sûre
  • Evolutions esthétiques timides
  • Options nombreuses et onéreuses
  • Tarifs élevés

Il faut vraiment avoir le regard d’un expert pour relever les différences stylistiques ! Ce restylage n’apporte en effet, que des boucliers reformés, une calandre légèrement revue et des feux arrière redessinés. Une évolution est toutefois sensible et elle concerne le regard : désormais, Audi propose en option des phares à LED et, pour la première fois sur le segment, des phares à la technologie Matrix !

Des moteurs à la page, avec une grosse nouveauté

Du côté des mécaniques diesel, nous ne relevons aucun gros changement : Audi propose toujours les 1.6 TDI (110 ch) et 2.0 TDI (150 et 184 ch). Bon à savoir, la motorisation la plus puissante n’est disponible qu’avec la seule boîte automatique S-Tronic. En essence, les évolutions sont plus importantes car le 1.4 TFSI de 150 chevaux se voit désormais épaulé en bas par un 1.0 TFSI de 116 chevaux. Une mécanique qui ne comporte que trois cylindres, mais qui compte sur un turbo et un excellent rendement pour faire oublier ce manque de prestige…

L’autre nouveauté, c’est le 2.0 TFSI. Une mécanique renouvelée et développant 190 chevaux et un couple de 320 Nm entre 1.500 et 4.200 tr/min. Audi annonce un processus de combustion innovant à son sujet. Enfin, la sportive S3 profite de légers aménagements qui font grimper la puissance à 310 ch. Du côté des transmissions, c’est du classique : boîte manuelle à 6 rapports ou automatique S-Tronic à 6 ou 7 rapports selon la motorisation retenue.

Bienvenue à bord

Dans l’habitacle, la petite et compacte A3 roule des mécaniques et embarque le « cockpit virtuel », soit l’instrumentation digitale s’étalant sur un écran de 12,3 pouces et personnalisable (2 modes sont proposés), héritée des A4, TT et Q7. Audi oblige, les traditions ne se perdent jamais vraiment, cet écran est bien entendu optionnel. Il s’agit toutefois d’une grande première, aucune des rivales de l’A3 ne proposant pareil équipement… En attendant la Golf !

Pour le reste, rien n’évolue vraiment : la finition est toujours aussi soignée, l’équipement multimédia comporte tout le nécessaire et le superflu d’une voiture digne de cette année 2016. L’habitabilité est correcte pour les passagers avant et arrière et le coffre offre un volume allant de 380 à 1.220 litres. De très bonnes valeurs, mais pas exceptionnelles non plus.

En route ?

Sous le capot de notre monture, nous retrouvons une bonne vieille connaissance : le 2.0 TDI de 150 chevaux et 340 Nm. Il est ici accouplé à une boîte manuelle à 6 rapports. A son volant, on survole assez facilement la circulation : le couple disponible dès les plus bas régimes permet d’oublier une commande de boîte pourtant très agréable et d’exécuter des dépassements express dans une sonorité contenue. Inutile donc, selon nous, d’opter pour la version de 184 ch. Face au chrono, la 2.0 TDI 150 Quattro est annoncée à 214 km/h et exécute le tempo 100 en 8,2 secondes.

Sûre et facile

La transmission Quattro permet de rassurer les esprits inquiets. La motricité est bien entendu excellente, même s’il ne s’agit pas d’une transmission intégrale permanente : c’est quand ça sature à l’avant que l’arrière est mis à contribution ! Un comportement sûr, facile et stable est au programme et se marie à un confort certes un peu ferme, mais malgré tout tolérant et jamais cassant. Pour plus de souplesse, oubliez les jantes délirantes de 18 pouces et autres…

Elle roule toute seule

L’A3 restylée profite enfin et surtout, de nombreux systèmes d’aides à la conduite issus de la plus grande A4. Parmi ces derniers, pointons le « Traffic Jam Assist », soit l’assistant de conduite dans les embouteillages. Ce dispositif fonctionne principalement avec la boîte S-Tronic jusqu’à 65 km/h. Autre système inédit : le système de freinage automatique qui se met en branle si, après plusieurs avertissements, le conducteur ne consent toujours pas à freiner. Enfin, Audi rajoute également l’avertisseur de trafic transversal en cas de marche arrière.

Budget

Avec un tel logo sur la calandre, ne vous attendez surtout pas à des prix cassés… Audi annonce donc un prix de base de 22.750 € pour la 1.0 TFSI d’accès. Notre version 2.0 TDI quattro est affichée à partir de 28.300 €. Soyons honnêtes, à ce prix-là, vous n’aurez pas grand-chose digne d’Audi, en matière d’équipement. Comme toujours avec ce genre de modèle, ce n’est que bardées d’options que ces voitures distillent toutes leurs saveurs ! Ainsi, notre modèle était affiché à plus de 50.000 €. Ce qui fait une grosse somme pour une petite voiture !

A la pompe, le 2.0 TDI s’est révélé d’une belle frugalité, en dépit de la transmission intégrale. Audi annonce une moyenne de 4,7 l/100 km pour des émissions de CO2 de 122 g/km, mais pour notre part, nous avons relevé une moyenne de 2 litres supérieure… Sans vraiment jouer à l’éco-conduite, il faut bien l’avouer !

Conclusion

On ne change pas une équipe qui gagne ! Audi reste donc fidèle à sa recette lors de ce restylage : une esthétique modérément changée et des équipements toujours plus sophistiqués et hérités des segments supérieurs. Le résultat ? Une voiture parfaitement à la page, mais qui, plus que jamais, demande d’aller puiser copieusement dans les options pour délivrer tout son potentiel. Soyez donc prêts à assumer un tarif costaud !

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À propos de l'auteur : Piette François

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