Essais

Cadillac CTS: elle persiste…

Alors que sa marque sœur Chevrolet a décidé de quitter l’Europe à la fin de l’année prochaine, Cadillac veut à nouveau tenter sa chance sur le Vieux Continent. Ceux qui ne veulent pas des classiques BMW Série 5 et Mercedes Classe E verront peut-être la nouvelle CTS comme une alternative intéressante.
  • Van den Bogaert Robin
  • 04 avril 2014
  • Cadillac
Avantages et inconvénients
  • Excellent confort d'amortissement
  • Finition intérieure soignée
  • Voiture de caractère
  • Combinaison moteur/boîte
  • Gamme très limitée
  • Habitabilité et ergonomie
  • Un seul concessionnaire !

Dans cette catégorie, les trois marques allemandes « premium » dominent le marché. Mais Cadillac tente à nouveau sa chance. Mis en confiance par de bonnes ventes l’an dernier aux Etats-Unis et en Chine, le constructeur veut aussi se poser en challenger des marques « premium » en Europe. Le team européen de Cadillac, basé à Zurich en Suisse, est passé de 5 à 30 personnes, qui auront beaucoup de travail pour promouvoir la marque américaine sur notre continent. Des tentatives similaires ont déjà échoué dans le passé. On pense à la (pourtant pas désagréable) Cadillac BLS, qui était basée sur une Saab 9-3. 

Dans cette catégorie, Cadillac a lancé l’an dernier l’ATS. C’est aujourd’hui au tour de la CTS de débarquer. La CTS reprend la plate-forme de l’ATS, mais joue une catégorie plus haut. Avec une longueur de 4,96 m, la nouvelle CTS est 9 cm plus longue que l’ancienne. Et pour lui donner un air plus sportif, le toit et le capot sont situés respectivement 1,9 et 3 cm plus bas. De fait, au premier regard, on découvre une ligne élégante et originale.

A l’intérieur

La première chose qui frappe lorsque l’on grimpe à bord, c’est le soin apporté à la finition. Les matériaux sont nobles (cuir, bois et fibre de carbone) et bien assemblés. On apprécie aussi le soin apporté aux détails : le couvercle qui recouvre les porte-gobelets situés sur la console centrale s’ouvre et se ferme électriquement. Par contre, l’habitabilité déçoit. A l’arrière, l’imposant tunnel central est gênant et mieux vaut ne pas avoir de longues jambes et de grands pieds… A l’avant, nous avons aussi eu du mal à trouver une position de conduite confortable : le dossier du siège conducteur nous a semblé trop un peu trop court.

Le conducteur a devant les yeux une instrumentation entièrement digitale que l’on peut adapter selon les goûts de chacun. Quatre thèmes sont proposés qui permettent de visionner une vingtaine de paramètres (navigation, consommation, info-trafic, etc.) qui s’affichent selon vos préférences. Du moins dans le cas de la finition haut de gamme Premium car sur les autres niveaux, les cadrans sont également configurables, mais restent partiellement analogiques.  

Nous sommes moins enthousiastes en ce qui concerne l’interface Cadillac User et son grand écran couleur placé sur la console centrale. Les menus sont assez compliqués et les touches avec retour haptique demandent une certaine habitude. Graphiquement, c’est joli, mais l’ergonomie n’est pas très bonne.

Exclusivement en essence

Lors de cette présentation, nous avons pu tester le moteur 2 litres turbo à essence. En Europe, c’est le seul moteur proposé. Aux Etats-Unis (où la CTS est commercialisée depuis septembre dernier), par contre, le client a le choix entre trois moteurs à essence. Et le diesel ? « Nous savons que c’est important et nous considérons cette option », nous dit-on. Voilà une réponse plutôt vague… Pour l’instant, la CTS doit donc se contenter du petit moteur à essence, le même que celui qui équipe l’ATS.  

Ce bloc à 4 cylindres est couplé de série à une boîte automatique, développée en interne. Les changements de rapport sont certes doux, mais, en conduite sportive, cette boîte réagit souvent avec un temps de retard. Elle ne compte par ailleurs que 6 rapports, alors que la norme est aujourd’hui plutôt de 7 ou 8 vitesses dans ce segment haut de gamme.     

Avec ses 276 ch et 400 Nm de couple, le moteur ne manque pas de puissance, mais il doit composer avec le temps de réaction important du turbo et une boîte automatique trop lente. Par ailleurs, la sonorité de ce 4 cylindres n’est pas particulièrement agréable. Côté consommation, le constructeur annonce une moyenne normalisée de 8,9 l/100 km. En pratique, comptez un bon litre de plus. 

Magnetic Ride Control

La CTS se veut avant tout très confortable. Et sur ce point, elle réussit parfaitement sa mission grâce à la suspension adaptative Magnetic Ride Control. Cerise sur le gâteau : cet équipement est offert de série. Le fluide magnétique contenu dans les amortisseurs permet à la CTS de passer de son réglage le plus doux à son réglage le plus ferme en seulement 2,5 mètres. Les irrégularités sont parfaitement filtrées et en silence, ce qui fait de cette CTS une excellente dévoreuse de kilomètres.  

Et côté dynamique ? La CTS est bien sûr imposante, mais sa direction à assistance électrique est suffisamment directe. La CTS est proposée en versions propulsion ou à transmission intégrale. Nous avons testé les deux et ne voyons que peu de valeur ajoutée à la transmission intégrale (coupleur à sec et 3 différentiels ouverts) qui s’enclenche lorsque les roues avant patinent.

Un bon choix ?

La CTS débute en Belgique à 50.739 euros en version propulsion et 53.281 euros pour la variante 4x4. Elle est donc pratiquement aussi chère que ses concurrentes allemandes, mais un peu mieux équipée de série (cuir, suspension pilotée, peinture métallisée, etc.). Et si la CTS parvient à vous convaincre, encore faut-il trouver un concessionnaire. En Belgique, il n’y en a qu’un seul : le garage Buga à Anvers, qui est surtout connu pour vendre les voitures du groupe Fiat. Le réseau Cadillac devrait toutefois se développer et commercialisera aussi à terme les Chevrolet Corvette et Camaro.   

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À propos de l'auteur : Van den Bogaert Robin

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