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Essai : Mercedes-Maybach Classe S, le toit du monde

5 jours, plus de 600 km et un test approfondi de tous les boutons. Voici comment se passe la vie à bord d’une Mercedes-Maybach Classe S, en tant que conducteur et passager. 

  • Möller  Yeelen Möller Yeelen
  • 13 mars 2024
  • Mercedes-Benz
3,9
score VROOM
  • 4,0
    Performance
  • 3,5
    Tenue de route
  • 5,0
    Confort
  • 4,5
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 3,0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Confort ultime (à l’arrière)
  • Finition impeccable
  • Moteurs puissants
  • Look suffisamment subtil
  • Gabarit gigantesque
  • Prix hallucinants
  • Lifting en vue

Dans les années 2000, Maybach était une marque à part entière, qui se tenait aux côtés de Mercedes… La firme rivalisait alors avec Rolls-Royce et Bentley tout en y ajoutant une pointe de rigueur (et de gadgets) typiquement allemande. Mais les 57 et 62 (ces noms désignaient leur… longueur en décimètres) ne se distinguaient pas suffisamment de la Mercedes Classe S sur laquelle elles étaient basées. En clair, ces voitures n'étaient pas assez « spéciales » pour justifier leur prix astronomique. Mise au placard en 2012, Maybach est revenue en 2014 en tant que sous-marque de Mercedes, à l’instar d’AMG, la division sportive.

Vraiment énorme !

Au départ, seule la Classe S reçut l'honneur d’une déclinaison Maybach. Aujourd'hui, outre la traditionnelle limousine de luxe, d’autres modèles profitent des soins apportés par Maybach : on pense par exemple au Maybach GLS et même au SUV Maybach EQS électrique. Au menu du jour, nous vous proposons un essai du modèle original, dont la deuxième génération fut présentée à la fin de l'année 2020. Et autant dire qu’il s’agit d’un sacré vaisseau, avec une longueur de 5,47 m, une largeur de 1,92 m et une hauteur de 1,51 m, ce qui la rend 13 cm plus longue que la Classe S Longue ! Les fins limiers retrouveront ces centimètres gagnés au niveau de l'empattement, avec une distance de 3,40 m entre les roues avant et arrière !

Champagne !

Tout cet espace profite évidemment aux passagers, et plus particulièrement à ceux situés à l’arrière. Si nous n’avons constaté aucune crise du logement à l'avant, c'est à l'arrière que ce modèle séduit le plus. Il y est d’ailleurs possible d’étendre ses jambes quelle que soit la taille du conducteur derrière lequel on se trouve (ou presque…) ! En outre, les nombreuses possibilités de réglages des sièges arrière permettent un confort d’assise absolument divin ! De sièges arrière, d’ailleurs, on n’en trouve que deux, ce qui permet à l'épaisse console centrale d’accueillir des porte-gobelets chauffants et réfrigérants, des porte-flûtes à champagne et même un petit réfrigérateur (dans le dossier) permettant de garder la bouteille au frais.



Un seul bouton pour tout

La Mercedes-Maybach Classe S croule évidemment sous les gadgets. Par exemple, chaque siège est chauffé, ventilé et même massant (les fonctions pouvant, évidemment, être additionnées, ce qui est particulièrement agréable, notamment en hiver). On se régale également des assises moelleuses… Petite attention sympathique, la personne assise derrière le siège passager avant peut faire avancer celui-ci, sur simple pression d'un bouton ! En outre, n’allez pas non plus vous fatiguer à ouvrir et fermer les grandes portes arrière : une simple pression sur un autre bouton suffit ! Quel luxe ! Chaque passager dispose également de sa propre tablette, avec la possibilité de connecter des appareils externes via USB et HDMI. En revanche, il manque une prise 230 V…

Pas d'écran géant

Evidemment, après un tel étalage de luxe à l’arrière, les places avant paraissent tout de suite moins spectaculaires. On pourrait d’ailleurs se croire à bord d’une Classe S plus traditionnelle, mais avec des matériaux un peu plus nobles (même le ciel de toit est en cuir !) et davantage de boutons, notamment pour commander les rideaux. Contrairement aux nouveaux EQS et EQS SUV, la Classe S ne dispose pas encore d'un écran « Hyperscreen », mais doit se contenter du système MBUX monté en position portrait et qui a fait ses débuts avec cette génération de modèle. Le facelift changera sans doute la donne, mais en matière d’ergonomie, il n'y a rien à redire : l'écran tactile est réactif, offre de nombreux raccourcis et il est toujours possible de régler la climatisation, cette dernière étant affichée en permanence en bas de l'écran. Le chauffage des sièges, du volant et des… accoudoirs (!) peut quant à lui, être commandé via le panneau de porte.

V8, hybride ou V12

Sous le capot de la Mercedes-Maybach Classe S, on ne trouve que les moteurs les plus nobles. La gamme commence avec la S 580 au V8 de 4 litres développant 503 ch et doté d'un système hybride léger (0-100 km/h en 4,8 secondes). Un cran au-dessus, on retrouve la S 580 e, une version hybride rechargeable dotée d’un 6 cylindres et annonçant une puissance combinée de 517 ch (0-100 km/h en 5,1 secondes, 102 km d'autonomie électrique). Le nec plus ultra est cependant la S 680 au V12 biturbo de 6 litres et dont les 612 ch peuvent catapulter la limousine de 2,4 tonnes à 100 km/h en 4,5 secondes !

Pour notre part, nous avons essayé la « petite » Maybach S 580, dont le huit cylindres fonctionne en douceur dès le ralenti. A ce sujet, et grâce à une légère hybridation, le système start-stop est quasiment imperceptible ! Toutefois, agitez votre pied droit et il déclenche la foudre dans un grondement contenu, mais perceptible. Face à une telle démonstration, nous ne voyons aucune raison rationnelle de passer au V12. Quant à la version hybride rechargeable, si elle offre une belle autonomie électrique, elle sacrifie également une grande partie du coffre. A ce sujet, sachez que si vous optez pour le réfrigérateur, le volume de coffre est déjà considérablement réduit ! En ce qui nous concerne, la S 580 se profile donc comme le compromis idéal, offrant des performances énergiques pour une consommation qui peut être qualifiée de raisonnable si l’on se réfère au gabarit (environ 11 l/100 km en pratique).

Pas très dynamique... Forcément…

Vous ne serez sans doute pas surpris d’apprendre que le toucher de route de la Mercedes-Maybach Classe S favorise le confort ! Il existe même un mode de conduite « Maybach », qui limite les mouvements de carrosserie dans les virages et qui exploite davantage le mode « roues libres » pour glisser sur la route. Le mode « Curve » va encore plus loin et sollicite la suspension active pour « incliner » la voiture dans les virages afin de vous caler dans votre siège. Sensations fortes garanties !

Bien que la Maybach Classe S soit équipée de quatre roues directrices, nous ne pouvons pas la qualifier de dynamique ou d'agile ! Elle est tout simplement trop grande et trop lourde pour cela… Quant à l'amortissement, il est bien entendu toujours souple, quel que soit le mode de conduite. Vous noterez d’ailleurs que lors des fortes accélérations, la limousine se cabre généreusement… Toutefois, elle a le bon goût de ne pas trop plonger au freinage. En virage, la réponse des roues arrière co-directionnelles manque de naturel, mais elles sont un atout lors des manœuvres… Et à ce sujet, tout est bon à prendre car trouver une place de parking pour un tel paquebot, n’est pas une mince affaire !

Prix de la Mercedes-Maybach Classe S 2024

Forcément, tout ce luxe se paye cher ! La Mercedes-Maybach Classe S est disponible en Belgique à partir de 192.269 euros (S 580). La S 580 e plug-in-hybrid coûte un minimum de 197.109 euros ! Quant à la S 680 au gros V12, elle est vendue à partir de 250.591 euros... La Maybach est donc minimum 80.000 euros plus chère qu'une Classe S « de base », une différence qui se réduit à 48.000 euros si on les compare à motorisation équivalente. En outre, n’oubliez pas que la liste des options peut facilement faire exploser le prix ! Nous pensons par exemple au pack First Class, avec ses sièges arrière ultra luxueux, son réfrigérateur et son système audio Burmester entre autres gourmandises, pour.... 49.610 euros ! Options comprises, notre exemplaire d'essai dépassait donc largement les 250.000 euros.  

Notre verdict

Le fait que nous ayons vécu sur un nuage pendant notre essai de la Mercedes-Maybach Classe S ne surprendra personne. Un tel niveau de confort est vraiment rare, et nos passagers l'ont apprécié à sa juste valeur. En tant que conducteur, en revanche, on en profite moins : aux places avant, une Classe S « normale » offre 99% du confort, tout en se montrant plus agréable à conduire. C'est un cliché, mais cette Mercedes-Maybach est donc réellement une voiture pour se faire conduire. Et si vous choisissez une couleur subtile, vous passerez presque inaperçu ! Bien entendu, nous éviterons de répondre à la question de savoir si ce genre d’engin est bien raisonnable... 

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Möller  Yeelen
À propos de l'auteur : Möller Yeelen Yeelen est un passionné de voitures depuis l'époque où les monoplaces rouges gagnaient encore la Formule 1, et depuis 2018, il en a fait son métier. S'il le pouvait, il remplirait un hangar d'une collection éclectique allant des jolies citadines aux supercars emblématiques, mais pour l'instant, il ne peut réaliser ce rêve que via Gran Turismo...

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