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Essai : Suzuki Swift, formule à l’ancienne

Suzuki a donné à sa petite Swift un tout nouveau moteur et l’a habillée d’une robe entièrement retravaillée. Et pourtant… rien ne semble avoir changé ! Bonne ou mauvaise nouvelle ?

  • Vanhouche  Sébastien Vanhouche Sébastien
  • 22 mars 2024
  • Suzuki
3,6
score VROOM
  • 3,0
    Performance
  • 3,5
    Tenue de route
  • 3,0
    Confort
  • 3,5
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 4,5
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Comportement amusant 
  • Équipement et technologie ultra complets
  • Consommation de moineau
  • Fermeté de la suspension
  • Plastiques durs dans l’habitacle
  • Prix en hausse ?

Modèle emblématique de Suzuki, la petite Swift fait peau neuve pour la troisième fois et entre ainsi dans sa quatrième génération. Si si, on vous assure, la citadine n’a pas profité d’un « simple » facelift ! Elle a entièrement été retravaillée par le constructeur nippon et ce aussi bien d’un point de vue stylistique que technique. Et ce même si à première vue, on ne peut pas dire que les changements sautent aux yeux…

Une toute nouvelle robe ?

Si ses 3,86 m de long, 1,74 m de large, 1,5 m de haut et son empattement de 2,45 m n’ont effectivement pas changé, son style extérieur a quant à lui bel et bien évolué. Tout est d’ailleurs nouveau, du bout de son capot jusqu’à la signature lumineuse de ses optiques arrière : la Swift a entièrement fait peau neuve ! Dommage que Suzuki n’ait pas profité de l’occasion pour marquer le coup et faire véritablement évoluer sa citadine. Mais après tout, pourquoi changer une équipe qui gagne ?

Modernité intérieure

Si les évolutions sont timides à l’extérieur, c’est une autre histoire une fois à bord. Sa planche de bord change en effet du tout au tout ! Nettement plus moderne, elle est désormais dominée par un grand écran central de 9 pouces plus ou moins réactif, pas trop compliqué à prendre en main, mais qui peut surtout se connecter sans fil à Android et Apple CarPlay pour mettre tout le monde d’accord. Autre bonne nouvelle : Suzuki a conservé des commandes physiques tout ce qu’il y a de plus classique pour régler la climatisation ! Bon, le tout est évidemment réalisé en plastiques durs, mais difficile de lui en tenir rigueur. Après tout, on est à bord d’une petite citadine, pas d’une luxueuse limousine !

Le bon rapport habitabilité/encombrement

Malgré ses 3,86 m de long, la Swift n’est pas une si petite voiture que ça. Quatre adultes de taille moyenne peuvent en effet sans problème prendre place à son bord. Et si la place centrale arrière est en revanche nettement plus étriquée, son coffre affiche quant à lui un volume raisonnable évoluant de 265 à 980 l, une fois la seconde rangée rabattue. Et tout ça dans un véhicule toujours on ne peut plus à l’aise dans les petites rues bordelaises où nous avons eu la chance de l’essayer. En voilà un beau rapport habitabilité/encombrement.

Un seul moteur, mais plusieurs transmissions

Actuellement, la Swift 4e du nom n’est proposée qu’avec une seule motorisation. Il s’agit d’un tout nouveau bloc hybride affichant toujours une cylindrée de 1,2 litre, mais ne disposant plus que de trois cylindres au lieu de quatre. Il développe 60,9 kW (83 ch) ainsi qu’un couple de 112 Nm et peut envoyer cette puissance sur son train avant via une boîte manuelle à 5 rapports ou une transmission CVT. Mais, et c’est plutôt rare pour le segment, ce moteur peut aussi répartir sa puissance sur les 4 roues avec la transmission ALLGRIP AUTO (en boîte manuelle) ! Certes, aucune de ces configurations ne transforme la citadine nippone en une petite bombinette, mais elles lui permettent en revanche d’afficher des rejets de CO2 évoluant entre 98 et 111 g/km ainsi qu’une consommation moyenne WLTP évoluant entre 4,4 et 4,9 l en fonction de la transmission retenue. Des chiffres que nous avons d’ailleurs égaler sans la moindre difficultés lors de notre prise en main ! Un vrai appétit de moineau.

Loin d’être ennuyeuse !

Non content d’être frugal, le petit moteur de cette Swift 4e du nom est également assez silencieux tout en étant suffisamment coupleux pour qu’on ait pas à jouer constamment du levier de vitesses. Mais attention, n’allez pas imaginer que la Nippone soit ennuyeuse pour autant, bien au contraire ! Son châssis est sain et équilibré alors que sa direction, bien qu’un poil trop assistée, est précise. Cerise sur le gâteau, elle prend également assez peu de roulis en virage ! Il faut dire qu’elle affiche un poids en ordre de marche inférieur à 1 000 kg et ce dans pratiquement toutes ses configurations ! Bref, on a souri à plusieurs reprises à son volant et ce sans forcément dépasser la moindre limitation de vitesse.

Le revers de la médaille, c’est que pour afficher un tel comportement, Suzuki a visiblement choisi d'équiper sa Swift de suspensions assez fermes. Heureusement, la citadine fait mieux que se rattraper notamment grâce à un habitacle bien insonorisé, mais aussi des aides à la conduite qui sont légion de série et efficaces tout en n’étant pas trop intrusives une fois activées. Finalement, le seul véritable point noir que l’on a noté à son volant, c’est qu’il est incroyablement difficile de désactiver l’alerte sonore liée à la reconnaissance des panneaux de signalisation.

Combien coûte la Suzuki Swift 2024 ?

Malheureusement, au moment d’écrire ces quelques lignes, Suzuki n’a pas encore finalisé les tarifs de la 4e génération de sa Swift. Ces derniers ne seront annoncés qu’à la mi-avril. Mais ce qu’on peut déjà vous dire en revanche, c’est que cette nouvelle Swift sera un peu plus chère que l’ancienne. Il faut dire qu’elle est nettement mieux équipée de série, ne serait-ce qu’en termes d’aides à la conduite auxquelles il ne manque tout simplement rien. Et puis elle dispose également de 7 ans de garantie ainsi qu’une assistance à vie tant que les entretiens sont réalisés en temps et en heure. Mais Suzuki rassure et annonce déjà que la hausse de ses tarifs devrait rester maîtrisée. Autrement dit, on imagine qu’elle sera environ un millier d’euros plus chère que la Swift sortante débutant à partir de 21.299 €.

Notre verdict

Pourtant entièrement renouvelée, la 4e génération de la Swift n’est finalement pas si différente de la troisième. Et pour cause : la recette est toujours la même. Il s’agit ni plus ni moins que d’une bonne petite citadine à la fois frugale, amusante à conduire et affichant un bon rapport habitabilité/encombrement. Une voiture qui ravira plus que probablement tous ceux qui se laisseront tenter !

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Vanhouche  Sébastien
À propos de l'auteur : Vanhouche Sébastien Sébastien a toujours été passionné par le monde de l’automobile, au sens large. Tout l’intéresse dans le domaine, des petits ancêtres à moteur thermique aux mastodontes électriques modernes! Il a cependant toujours eu un petit faible pour les véhicules véloces, mais discrets. Rien de tel qu'un break qui déborde de puissance pour se faire plaisir tout en passant inaperçu!

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