Pieter Tsjoen a remporté une 35e édition du rallye du Condroz marquée par les Peugeot 207 Super 2000 de Loix et Vouilloz, jusqu’à leur abandon. Hubert Deferm, 2e, décroche le titre de champion de Belgique, tandis que Bernd Casier termine la saison en beauté en hissant sa VW Polo Super 2000 sur la dernière marche du podium.

On ne le dira jamais assez : le championnat de Belgique des rallyes se porte bien. Cette saison, pas moins de cinq pilotes ont revendiqué le titre et, à Huy, trois candidats demeuraient encore en lice pour le championnat. Vendredi, ce ne sont pas moins de 206 équipages qui ont pris le départ de l’ultime compétition routière de la saison. Et ce plateau était aussi exceptionnel en qualité qu’en quantité.

Samedi, sur des routes grasses, première surprise de taille : c’est Freddy Loix qui prend la tête de la course devant son équipier Nicolas Vouilloz. Jusqu’au 5e chrono de la course hutoise, les Peugeot 207 Super 2000 ont fait honneur aux titres de champion et de vice-champion IRC décrochés par leurs pilotes. Puis, progressivement, Pieter Tsjoen a pris logiquement le dessus en cernant de mieux en mieux le comportement de sa Ford Focus WRC.

Dimanche, sur des étapes rendues plus glissantes encore par la pluie de la nuit, Pieter Tsjoen a pu assurer sa première victoire au rallye du Condroz. Surtout que Freddy Loix, parti à l’attaque dès le premier tronçon chronométré, n’a pu éviter un des multiples pièges du parcours. Dès cet instant, le Flandrien n’était plus inquiété, puisque Nicolas Vouilloz partait à la faute dans la boucle suivante, presque au même endroit que son équipier.

Hubert Deferm, auteur d’une course très régulière d’un bout à l’autre, se retrouvait donc sur la 2e marche du podium. De quoi permettre au gentleman driver de Remicourt de fêter son 1er titre de champion de Belgique des rallyes à 56 ans.

«Moi qui considère chaque départ en étape spéciale comme un rêve qui s’accomplit, je ne réalise pas encore très bien », expliquait le pilote de la Subaru Impreza WRC.

Derrière cet épicurien du rallye, on trouvait un autre pilote ravi de grimper sur le podium : Bernd Casier et la VW Polo Super 2000 concluaient de la plus belle façon une saison difficile. 

Patrick Snijers, candidat au titre jusqu’à cette course, était philosophe : « J’ai piloté aussi bien que je le pouvais. Une crevaison m’a coûté une minute trente, samedi. Mais, de toute façon, ma voiture ne pouvait pas tenir la comparaison face aux WRC plus récentes. Ce n’est pas grave ; je compte remettre le couvert l’an prochain. »

Une réflexion que partageait Melissa Debackere, leader du championnat jusqu’à ce week-end : « Je n’ai pas commis de faute et je crois franchement qu’il s’agit de ma meilleure course de la saison. Ma Toyota se fait vieille ; elle ne peut suivre le rythme des meilleures voitures du plateau. En tout cas, je suis ravie pour Hubert avec qui je me suis battue toute l’année. J’ai maintenant une bonne raison de revenir l’an prochain. »

Superbe Groupe N

En Groupe N aussi, la bagarre s’est prolongée jusqu’au dernier mètre chronométré. Victime d’une crevaison samedi, Bertrand Grooten s’est employé à récupérer la première place au terme d’une lutte de tous les instants avec Gilles Schammel. L’ancien kartman s’est imposé pour cinq secondes alors qu’Olivier Collard s’est emparé de la 3e place.

En GT, Chris Van Woensel (premier leader du Condroz vendredi) a imposé sa Nissan 350 Z, tandis que, parmi les petites tractions, Bruno Thiry s’est montré le meilleur sur sa Citroën C2R2.

Enfin, au sein du Ford Fiesta Sporting Trophy, c’est Xavier Baugnet, vainqueur de la manche hutoise, qui a remporté le championnat. Thierry Neuville, lauréat du Ford RACB Rally Contest, a terminé à la 2e place de cette course, tandis qu’Anthony Martin, 3e à Huy, se classe 2e de la coupe promotionnelle.