Gravity Racing International prêt à reconsidérer sa participation au Belgian GT
Le circuit de Zolder accueillait ce week-end la 3ème manche du Belgian GT Championship, compétition à laquelle l'équipe Gravity Racing International prend part depuis le début de saison avec deux Mosler MT900 GT3 confiées à Anthony Kumpen et Bert Longin d'une part, Vincent Radermecker et Ron Marchal de l'autre. Une participation qui fait désormais l'objet d'une intense réflexion quant au bien-fondé de son prolongement...
"Depuis le début du championnat 2008, des sanctions ont été prises à l'égard de nos voitures pour les empêcher d'être performantes", entame Loris de Sordi, team-manager de Gravity Racing International. "Par rapport aux règles édictées après les tests de balance de performances de Nogaro, nos Mosler ont été pénalisées de 40 kilos supplémentaires, et d'une hauteur de caisse augmentée de 10 mm, ce avant le double rendez-vous de Dijon. Avec les conséquences sportives que l'on sait. Aujourd'hui, nous sommes en mesure de démontrer que cette opération va beaucoup plus loin. A l'instigation de Monsieur Pascal Nelissen-Grade, par ailleurs Juge au Tribunal Sportif du RACB, une pétition a été lancée par l'équipe NGT Racing, qui réclame l'exclusion des Mosler du Belgian GT Championship. Pétition signée par certains teams, non signée par d'autres. Soit. Nous nous étonnons néanmoins que le Juge d'un Tribunal Sportif puisse se permettre ce genre d'initiative visant à faire pression sur les organisateurs, ces derniers ayant par ailleurs signalé par écrit leur volonté de ne plus accueillir de Mosler dans leur championnat dès 2009.."
Lors des qualifications en vue de la joute de 120 minutes disputée ce dimanche à Zolder, Anthony Kumpen et Vincent Radermecker ont cherché le dernier carat pour décrocher les 2ème et 3ème meilleurs chronos. "Gravity a décidé d'assumer les pénalités imposées avant Dijon, et seul le talent de nos pilotes professionnels fait la différence aujourd'hui. Aux mains d'autres équipages moins affûtés, ces Mosler ne pourraient nullement se mettre en valeur. Mais visiblement, cela aussi semble gêner certaines personnes. A tel point que dans la nuit de samedi à dimanche, des individus mal intentionnés se sont introduits dans le stand Gravity, pour commettre des actes que nous pouvons qualifier de criminels. C'est ainsi que nous avons retrouvé pas moins de 7 litres d'eau dans le réservoir d'essence de la voiture de Radermecker et Marchal, tandis qu'un purgeur de frein arrière a été volontairement desserré. Sur la Mosler de Kumpen et Longin, ce sont 15 litres d'eau qui étaient retrouvés dans le réservoir, tandis que les valves des pneus devant servir pour la course étaient desserrées elles aussi. Nous avons fait constater ces faits graves par la Police." L'équipe technique de Gravity Racing International a par la suite tenté de retirer le contenu en eau des réservoirs, non sans rincer et sécher ces derniers, puis changer les filtres. Une opération qui semblait donner de bons résultats lors des 15 minutes d'essais libres ce dimanche matin, mais qui a abouti à l'abandon de la Mosler de Kumpen et Longin en course, en raison de problèmes de pression d'essence. "Chaque réservoir contient une mousse anti-choc, qui a forcément absorbé l'eau. Et comme il faut une journée pour remplacer un réservoir, nous avons pris le risque de disputer la course. En dépit des pénalités appliquées depuis Dijon, la MT900 GT3 de Radermecker et Marchal a croisé le drapeau à damier au 3ème rang. Une fois encore, les pilotes ont compensé..."
A l'issue de ce week-end marqué par des faits d'une nature inconnue à ce niveau de compétition, Gravity Racing International se retrouve dans une situation difficile. "Nous voulons bien respecter les décisions sportives, mais cette fois, l'équipe se sent clairement visée et menacée, à tel point que le sabotage dont nous avons été victimes met en danger nos pilotes. Aucune conclusion ne sera prise à chaud, mais puisque notre présence dérange à ce point, nous nous demandons dans quelle mesure il est judicieux pour nous de poursuivre ce championnat. Une pétition douteuse a été suivie par des actes inacceptables, et il m'a été confirmé aujourd'hui que l'autorité sportive n'est pas en mesure de garantir que ce genre d'agissements n'arrivera plus. Un processus de réflexion est en cours, et nous nous réservons le droit d'annoncer sous peu une décision concernant notre participation à la suite du Belgian GT Championship..."