Le Rali Transiberico, 1ère manche de la Coupe du monde de rallye-raid, a permis à Colin McRae de signer des chronos époustouflants dans les 3e et 4e étapes. Au volant du Nissan Navara de l’équipe Overdrive, l’ancien champion du monde des rallyes s’est même permis de devancer les voitures d’usine au cours de la dernière journée.
Colin McRae et Jean-Marc Fortin, son copilote, ont bien fait d’insister. Après avoir signé le 2e temps du prologue de la Transiberico, jeudi, dans la région d’Estoril, l’équipage fut contraint à l’abandon après 100 km chronométrés, vendredi.
« Une fuite dans un tuyau de frein a mis un terme aux performances de notre pick-up », expliquait Grégoire de Mevius, patron du team Overdrive. « Notre équipe a procédé à la réparation et, samedi, Colin et Jean-Marc ont pu s’élancer, sans la moindre appréhension, dans la suite du copieux programme. »
« Je suis ravi d’avoir renoncé à l’idée d’abandonner », avouait l’Ecossais dimanche soir dans le parc fermé. « Vendredi, j’étais quelque peu déçu de ne pouvoir me battre sur le devant de la scène, d’autant que les premiers temps intermédiaires étaient excellents. Samedi, j’ai bénéficié d’un véhicule parfait et, sur les longues spéciales poussiéreuses, j’ai pu donner libre cours à mon pilotage. »
« C’était un véritable régal de voir Colin à l’œuvre », racontait son équipier. « J’ai souvent observé la piste par les vitres latérales alors que nous roulions sur le 6e rapport. Du grand art ; une superbe leçon d’improvisation tout en finesse, sans prendre le moindre risque. »
Et au terme de l’étape, les résultats confirmaient cette observation : McRae et Fortin avaient signé le 2e temps cumulé sur les 440 km contre le chrono.
Fort de ce résultat, l’équipage privé repartait sur le même rythme ce dimanche. « Nous avons eu le plaisir de remporter le classement de la journée devant les véhicules d’usine », soulignait Fortin. « Je peux vous assurer qu’on n’a pas traîné en chemin. La preuve, nous avons devancé Luc Alphand de 5 secondes au terme de 300 km contre le chrono. »
Grégoire de Mevius, patron du team Overdrive, n’était pas le moins heureux à l’arrivée : « Notre petite équipe a terminé en force », soulignait-il. « Une fois que nous avons résolu les soucis de vendredi, notre Nissan Navara s’est montré d’une fiabilité exemplaire au cours des 740 km des étapes de samedi et dimanche. Et comme le montrent les classements, notre équipage était loin de ménager sa monture. Je pense que le bilan est positif : le châssis et le moteur du Nissan Navara affichent de très bonnes qualités. Sur le délicat terrain hispano-portugais, nous avons effectué un grand bon en avant au niveau du développement de ce pick-up qui constitue une arme idéale pour un équipage privé. »