Au calendrier des Belgian Touring Car Series, les 12 Heures de Spa constituent le sommet de la saison. Un rendez-vous d'autant plus difficile que les conditions météorologiques qui ont régné sur la cuvette des Ardennes ce samedi étaient de type estivale, ou presque. Ce qui n'a nullement empêché les pilotes Trading Performance de tenir un rythme élevé…
Après les incidents malheureux de Zolder et Dijon, l'équipe managée par Luc André était bien décidée à aborder cet événement avec méthode, sans nécessairement prendre tous les risques. Mission accomplie à l'issue des différentes séances d'essais, puisque les deux Renault Mégane Endurance monopolisaient la 3ème ligne de la grille de départ, Armand Fumal, Julien Schroyen et Maxime Soulet devançant de quelques dixièmes à peine David Hallyday, Claude-Yves Gosselin et Christian Kelders.
"Et honnêtement, si on peut voir le bout de la course avec les deux voitures, si possible dans la première partie du classement, nous serons très contents", déclarait Luc André sur la grille de départ ce samedi en début d'après-midi…
Au cours du tour d'horloge qui s'en suivait, les bolides frappés des numéros #7 et #8 n'allaient pas manquer d'adopter un rythme idéal, de quoi satisfaire leurs pilotes. Hélas, au fil de cette épreuve de longue haleine, une succession de petits problèmes ont sérieusement compromis toute chance de résultat spectaculaire. C'est d'abord la voiture de Hallyday, Gosselin et Kelders qui était contrainte de laisser filer de précieux tours, en raison de soucis mécaniques provoquant des coupures impromptues du moteur.
"C'est un peu frustrant, car on ne comprend pas vraiment ce qui arrive", regrettait Luc André. "Comme souvent, ce sont des périphériques sans grande valeur qui nous causent des problèmes. Si David, Claude-Yves et Christian ont accompli du très bon boulot, ces contrariétés techniques les ont empêchés de concrétiser par un résultat positif…"
Parcours plus régulier pour la #8 de Fumal, Schroyen et Soulet, qui passait le cap des 3 heures de course au 6ème rang, de quoi entraîner une première moisson de points. Et alors que le trio belge avait la ferme intention de rester dans le top 5 général, ce sont des problèmes de cardan, puis de fond plat, qui allaient leur empêcher de poursuivre sur cette belle lancée.
"J'ai l'impression qu'il y a un chat noir dans la voiture", pestait Armand Fumal, "et c'est d'autant plus frustrant qu'elle est vraiment très compétitive, et terriblement agréable à piloter. Pour une raison que je ne m'explique pas, une partie du fond plat s'est détachée. On a tenté à plusieurs reprises de solutionner le problème, avant d'enlever l'extracteur arrière, qui menaçait de s'envoler…"
Au volant d'une voiture ayant perdu de son efficacité en terme de tenue de cap, les trois pilotes allaient faire contre mauvaise fortune bon cœur, remontant de la 40ème à la… 10ème place finale ! "Je suis absolument satisfait du travail d'Armand et du Julien, et je suis ravi d'avoir pu compter sur un garçon tel que Maxime Soulet pour cette épreuve", conclut Luc André. "Son intégration dans l'équipe a été rapide, il est très vite, et sa manière d'aborder le sport auto me plait beaucoup.
Le travail d'Armand, Julien et Maxime nous permet de conclure l'épreuve avec un top 10, ce qui devrait nous valoir le prix du jusqu'au-boutisme. Pour Trading Performance, il est clair que la vitesse est au rendez-vous, mais trop de petites contrariétés techniques nous empêchent de concrétiser. Visiblement, toutes les Mégane de ce championnat BTCS n'ont pas souffert de ce mal, ce qui nous rend donc confiants pour la suite..."
La semaine prochaine, Trading Performance sera au Mans, pour disputer les 24 Heures avec une Corvette C6.R. Et dans la Sarthe, à l'occasion de la plus prestigieuse course d'endurance au monde, l'objectif sera aussi de croiser le drapeau à damier en ordre utile…