Difficile d’imaginer changement plus radical que celui qui attend les concurrents du WTCC : deux semaines après avoir dû se faufiler dans les rues étroites et tortueuses de Pau, ils s’affrontent ce prochain week-end sur la piste XXL de Brno.
« Effectivement, tout est large là-bas, le circuit comme les dégagements », explique Pierre-Yves Corthals en souriant. « Si le moindre écart de conduite se payait cash lors de la manche française, il y a par contre moyen de s’en donner à cœur joie à Brno où les possibilités de dépassement sont nettement plus nombreuses ! »
C’est un pilote SEAT-Belgique « remonté comme un coucou » qui a mis le cap sur la Tchéquie pour y défendre sa position dans le Trophée des Indépendants : « L’objectif est clair : me rapprocher du leader Luca Rangoni et creuser l’écart sur mes poursuivants ! » Des poursuivants parmi lesquels Roberto Colciago brillera par son absence : souffrant toujours de l’épaule après sa chute dans le paddock à Pau, l’Italien cèdera le volant de sa Leon à son compatriote Massimo Pedala.
Moins spécifique que Pau, le tracé de Brno ne semble a priori avantager aucune des marques engagées dans le WTCC : « Nous avons reçu les données recueillies en 2006 par l’usine SEAT concernant notamment les rapports de boîte qui doivent être bien adaptés puisque Gabriele Tarquini avait signé la pole. Au vu des résultats enregistrés il y a douze mois, le jeu reste cependant très ouvert et comme d’habitude, tout se jouera sur de petits détails… »
Précisément, l’équipe entourant la Leon aux couleurs Monroe disposera d’un atout intéressant pour ce déplacement en terre tchèque : « Nous avons gardé quelques bons pneus que nous comptons ressortir au moment opportun… Pour les exploiter pleinement, ma SEAT devra être impeccablement réglée, cela tombe sous le sens. Or, le temps est tellement compté entre chaque meeting du WTCC qu’à peine rentrés à leur base de Magny-Cours, les gars du team Exagon doivent déjà préparer le déplacement suivant ; il est donc quasi impossible de faire du roulage pour explorer de nouvelles solutions et apprendre à mieux connaître encore la Leon. Cela dit, je suis confiant car le verdict de Pau a boosté le moral de l’équipe, des ingénieurs aux mécanos en passant par tous les assistants sans oublier bien sûr… le pilote ! »