François Piette

2 AUG 2005

Carsport GLPK Racing : victime ou dans le collimateur ?

Il est, dans la vie, des décisions bien incompréhensibles. L’exclusion de la Corvette jaune du classement final des Proximus 24H of Spa peut paraître logique si ce n’est que ce fait avait déjà été sanctionné par un sérieux avertissement lors de la manche à Imola où la belle américaine remporta une splendide victoire au nez et à la barbe des « usines » ! Le team belgo-néerlandais perd sa quatrième place pourtant chèrement acquise au détriment de la Ferrari. L’Italienne tirant tout bénéfice des points, qui, de plus, comptaient double en cette occasion. Le team de la Corvette, le GLPK Racing, a pourtant décidé de ne pas faire appel de la décision ! Pour un bout de plastique Aussi stupide soit-il, c’est parce qu’un morceau de plastique, en fait la prise, n’était pas branchée sur le système d’acquisition de données (article 61 du Règlement sportif de la FIA) que la décision est tombée. Ce système est fourni et installé par la FIA et doit être connecté en permanence lors de toute épreuve FIA GT, que ce soit aux essais ou en course. Grâce aux différents capteurs, il permet d’enregistrer le régime moteur, la vitesse de rotation des roues, la dépression dans le circuit d’alimentation d’air, la position de l’accélérateur… Une vraie boîte noire ! Débranchée par inadvertance, suite aux vibrations subies pendant l’épreuve, cette connexion a déjà posé problème et la responsabilité fut mise à charge du sous-traitant de la FIA ! On comprend dès lors mal la décision d’autant qu’il n’y a aucun système d’alerte de dysfonctionnement dudit branchement. Partage ? On ne va pas polémiquer, la décision est tombée mais on ne peut s’empêcher de se demander si les uns et les autres ne sont pas responsables et coupables ? Cette connexion a posé problème : d’accord ! Le team est coupable de ne pas y avoir prêté plus attention, mais le fournisseur de la FIA est tout aussi coupable pour défaut de prévoyance. Tout système de contrôle se double d’une alarme de défaut, c’est une règle d’or en la matière. Il est aussi incompréhensible que cela ne soit arrivé qu’à la Chevrolet n°6 et pas à d’autres. De plus, le système de ravitaillement a fait l’objet d’un contrôle pendant l’épreuve de Spa et chronométré à chaque fois par une personne de la Commission technique. Si l’on y ajoute le démontage complet de la voiture après Imola, le démontage régulier de la boîte à air et une certaine réticence à homologuer la voiture avant le début de saison, nous sommes tous en droit de nous poser des questions. Tout comme on ne peut comprendre l’impassibilité du team à ne pas défendre sa cause si il ne s’estime pas en tort. À votre avis ? © Patrick Hayot Photos : © Lionel Hermans | Vroom.be

Source : FIA GT
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