Pau, ville – et circuit – de contrastes… Pierre-Yves Corthals peut en attester : malchanceux samedi en qualifications, le pilote SEAT-Belgique montait sur la plus haute marche du podium du Trophée des Indépendants, dimanche au terme de la seconde manche. Une superbe récompense que Pilou tenait à dédier aux mécanos du team Exagon, auteurs eux aussi d’une fameuse performance.
Si l’organisateur avait allongé la séance qualificative de 15 minutes en fonction de la spécificité du circuit, Pierre-Yves n’en a guère profité, le bris d’une pièce dans la direction envoyant la belle SEAT Monroe dans le mur dès son 3e tour : « J’ai tenté de tourner à gauche puis à droite, mais il ne s’est rien passé, la Leon a filé droit vers le mur de pneus ! J’étais terriblement déçu pour trois raisons : d’abord, j’étais contraint de m’élancer depuis la dernière ligne ; ensuite, le minutieux travail de mise au point que j’avais mené avec mon ingénieur Luc Marchetti n’avait servi à rien ; enfin, j’étais parti pour signer un chrono de choix puisqu’après les deux premiers partiels, j’avais un dixième de retard seulement sur Yvan Muller. »
Autant dire que la mission était quasi impossible pour le pilote SEAT-Belgique : quiconque connaît un peu le tracé palois sait en effet que les dépassements y sont plus que délicats. Au volant d’une Leon impeccablement reconstruite par les mécanos, « Pilou » s’appliquait à éviter les fautes et les accrochages pour terminer sans encombre une course néanmoins frustrante : « J’ai été contraint d’adopter un faux rythme, derrière des gars moins rapides mais dont je n’ai pu prendre la mesure tant sont rares les endroits où l’on peut tenter une attaque. De plus, ma voiture était un peu moins efficace que celle d’Emmet O’Brien en sortie de virage, ce qui m’a empêché de le passer. Bref, j’ai songé surtout à rejoindre l’arrivée, d’autant que j’avais vu que Rangoni, le leader du Trophée des Indépendants, était arrêté. »
Le scénario du second round était fort différent. Auteur d’une envolée parfaite, Pierre-Yves se faufilait avec une belle maestria dans un peloton très agité pour se retrouver en 12e position dans le sillage d’Alex Zanardi et Jörg Müller. Ses rivaux directs s’étant montrés nettement moins adroits, le sociétaire du team Exagon pointait en tête du classement des Indépendants : « Là, je n’ai pas tenté le diable, notamment quand Gabriele Tarquini et Nicola Larini se sont faits plus pressants. J’ai préféré assurer 10 points particulièrement précieux puisqu’ils me permettent de revenir dans le sillage de Rangoni au classement intermédiaire du Trophée. »
Course 1 : 1. Menu (Chevrolet) ; 2. Muller (SEAT Leon) à 2.260 ; 3. Monteiro (SEAT Leon) à 3.808 ; 4. Huff (Chevrolet) à 9.194 ; 5. Porteiro (BMW) à 11.375 ; 6. Priaulx (BMW) à 11.803 ; 7. Farfus (BMW) à 12.683 ; 8. Gene (SEAT Leon) à 19.328 ; 9. Coronel (SEAT Leon) à 22.417 ; 10. Thompson (Alfa Romeo) à 24.804 ; 11. Müller (BMW) à 25.506 ; 12. Jourdain (SEAT Leon) à 27.254 ; 13. D’Aste (BMW) à 27.807, 1er Indépendant ; 14. Hernandez (BMW) à 29.598 ; 15. Beltoise (SEAT Leon) à 30.162 ; 16. Freitas (Alfa Romeo) à 43.703 ; 17. O’Brien (SEAT Leon) à 46.478 ; 18. Corthals (SEAT Leon) à 47.452 ; 19. Tarquini (SEAT Leon) ; etc.
Course 2 : 1. Farfus (BMW) ; 2. Priaulx (BMW) à 0.462 ; 3. Monteiro (SEAT Leon) à 5.185 ; 4. Huff (Chevrolet) à 5.625 ; 5. Gene (SEAT Leon) à 13.018 ; 6. Muller (SEAT Leon) à 14.476 ; 7. Thompson (Alfa Romeo) à 20.861 ; 8. Menu (Chevrolet) à 21.160 ; 9. Zanardi (BMW) à 22.447 ; 10. Müller (BMW) à 22.643 ; 11. Larini (Chevrolet) à 25.130 ; 12. Tarquini (SEAT Leon) à 25.577 ; 13. Corthals (SEAT Leon) à 30.457, 1er Indépendant ; 14. Beltoise (SEAT Leon) à 31.311 ; 15. Ceresoli (SEAT Leon) à 1.00.427 ; etc.
Championnat (officieux) : 1. Priaulx 42 points ; 2. Farfus 40 ; 3. Müller 31 ; 4. Muller 28 ; 5. Larini 25 ; 6. Thompson 22 ; 7. Menu et Tarquini 21 ; 9. Monteiro 17 ; 10. Rangoni 15 ; etc.
Trophée des Indépendants (officieux) : 1. Rangoni 55 points ; 2. Corthals 52 ; 3. D’Aste 42 ; 4. Hernandez 29 ; etc.
SEAT Belgium