La berline de luxe aux quatre anneaux se donne les moyens de faire parler la poudre. Le 4.2 TDI qu’elle accueille développe 326 chevaux (240 kW). Ce 8 cylindres biturbo de 4,2 L redéveloppé de fond en comble permet à l’Allemande d'abattre le 0 à 100 km en à peine 5,9 secondes. Une performance à laquelle n'est pas étranger le couple de 650 Nm entre 1.600 et 3.500 tr/min. Sa vitesse de pointe est limitée électroniquement à 250 km/h.
Repenser le moteur
Le cahier des charges du nouveau TDI n’était pas du genre raisonnable. En effet, il devait être dynamique mais sobre, avoir une acoustique plaisante, avoir un faible poids et enfin être court et compact. Voilà pourquoi les ingénieurs ont dû plancher sur la conception d'un tout nouveau moteur. Ce V8 bénéficie d’une cylindrée de 4.134 cm³. Il présente un volume de chambres de combustion presque exactement 0,2 L supérieur à celui du 4.0 TDI, son prédecesseur. Par rapport à celui-ci, l’alésage est supérieur de 83 mm. La course est, elle, restée inchangée. Le taux de compression s’élève à 16,5:1.
Entraînement par chaîne
Les culasses en aluminium recèlent chacune deux arbres à cames. Ils sont entraînés par une chaîne, tout comme le sont les pompes à huile et à eau ainsi que celle de la servodirection. Les quatre soupapes par cylindre sont commandées par des leviers oscillants à galet avec rattrapage hydraulique du jeu des soupapes. En combinaison avec l'entraînement des arbres à cames quasi exempt de jeu, les leviers oscillants à galet diminuent les bruits mécaniques de la distribution et participent au silence de fonctionnement du 4.2 TDI ainsi que la rigidité du bloc et l'encapsulage.
Biturbo et deux intercoolers
Deux turbocompresseurs à géométrie variable garantissent un couple élevé déjà à bas régime tout en permettant simultanément une puissance élevée. Grâce au principe de la géométrie variable de la turbine, il est possible d'adapter de façon optimale l'angle d'attaque de l'air sur les pales de la turbine en fonction de la charge et du régime moteur. Par l'intermédiaire d'un débitmètre d'air massique, la gestion de moteur veille à ce que les deux turbos tournent toujours au même régime, garantissant un débit identique. La puissance de suralimentation maximale est de 2,5 bars. Les turbos tournent à maximum 226.000 tr/min. Chaque turbo alimente un banc de cylindres. Les deux conduits d'admission sont reliés entre eux par un manchon pour équilibrer la pression. Le collecteur d'admission est équipé de clapets de turbulences dont la position peut être modifiée en permanence.
Injecteurs piézo-électriques
Ce V8 TDI utilise un système common rail dernier cri. Il se compose d'une pompe à haute pression – logée dans le V – et d'une rampe par banc de cylindres. La pression d'injection peut désormais atteindre un maximum de 1.600 bars, soit 250 bars de plus que les rampes communes antérieures. L'injection recourt à l'effet piézo : une tension électrique est appliquée à un élément en céramique, ce qui modifie sa structure cristalline. Il se produit alors une légère dilatation qui, amplifiée de manière hydraulique, commande mécaniquement l'ouverture de l'injecteur. La commande piézo-électrique des injecteurs offre une partie mobile ultralégère, permet un dosage plus précis et augmente aussi la rapidité de l'injection. Pour le 4.2 V8, les ingénieurs Audi ont choisi de répartir l'injection en maximum 4 phases : à bas régimes, une double préinjection précède l'injection principale tandis que sur les plages moyennes de régimes, il n'y a qu'une simple préinjection. Cette stratégie favorise à la fois une réduction des émissions et une combustion plus douce qui profite principalement à l’acoustique du moteur. Cela permet aussi une consommation contrôlée et une autonomie annoncée de 950 km avec un plein.
Traitement des gaz et transmission
La 4.2 TDI dispose d’une double ligne d’échappement, avec sur chaque ligne, un catalyseur à oxydation proche du moteur et un filtre à particules à revêtement catalytique. Ces filtres fonctionnent sans additif. Ainsi, le moteur satisfait à la norme EU4. Toutes les A8 V8 TDI bénéficient de la nouvelle boîte tiptronic à 6 rapports avec programme dynamique de changement de rapports DSP et programme Sport. Enfin, vu le nom, il s’agit bien sûr d’une transmission intégrale permanente quattro. L’A8 a une carrosserie en aluminium de même que le châssis avec train avant à quatre bras par roue et train arrière à bras trapézoïdaux et tirant transversal supérieur à effet dynamo-cinématique. La suspension pneumatique est adaptative avec amortissement piloté en continu. Bref, un vaisseau amiral tout en efficacité.
© Olivier Duquesne
Source : Audi
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