Véritable mythe dans son pays d’origine, et dans le monde, la Corvette s’offre un lifting pour 2005. Déjà présentée à Detroit et Genève, la nouvelle mouture respecte les vertus du modèle. Qui plus est, elle existe aussi en version cabriolet.
Brio : c’est le mot qui désigne le mieux la Corvette sixième génération. General Motors et Chevrolet ont la responsabilité de continuer un chapitre de l’histoire automobile. La C6 veut à la fois satisfaire les garants de la tradition et attirer une nouvelle génération de passionnés. La Chevy doit donc être extrêmement performante, avoir du style, être de qualité et assurer un confort surprenant pour la conduite quotidienne. Le développement du coupé, tout autant que du cabriolet, s’est concentré sur l’élimination systématique de la moindre imperfection. Passion, performance et précision sont au rendez-vous.
Ivre de puissance
Le V8 de 6 litres (5970 cm³), le nouveau LS2, est un moteur compact qui développe 400 chevaux et 542 Nm à 4400 tours minute. La boîte manuelle Tremec à 6 vitesses est toujours disponible mais avec deux modes de rapports. Le pack Performance Z51 bénéficie de réglages particuliers pour offrir des accélérations plus agressives encore. De plus, un sélecteur de vitesse plus petit et redessiné apporte une meilleure précision de conduite (hum! de pilotage). Côté boîte automatique, l’Hydra-Matic 4L65-E est une version améliorée de la BVA actuelle. Elle a reçu la programmation Performance Algorithm Shifting de GM. Cette « intelligence » artificielle sélectionne automatiquement le rapport le mieux adapté aux conditions de conduite décelées. Elle permet de jouir d’un pilotage sportif laissant libre expression aux dérives contrôlées.
Du souffle
Comparativement à d’autres supercars, le moteur de 400 chevaux offre des niveaux de performances dignes de bolides beaucoup plus chers et tout aussi prestigieux. Son caractère joueur, la Corvette le montre également avec une monte de roues à tailles différentes : 18 pouces à l’avant, 19 pouces à l’arrière. Cela lui donne une ligne dynamique à la recherche de vitesse. Après le travail manuel de sculpteurs et des dessins informatisés, l’Américaine a passé de longues heures – 400 – en soufflerie pour améliorer sa pénétration dans l’air. Tout en conservant une ligne superbe avec une face avant expressive. Certes un peu plus petite et un peu plus haute que la C5, la C6 garde son long capot et une identité forte. Mais plus de phares rétractables, jugés trop lourds.
La technologie
Outre les appuis électroniques pour la sécurité des occupants, l’accès clé en poche et la navigation DVD à contrôle vocal, on peut se faire aider avec une suspension magnétique. Le conducteur peut choisir le réglage Corvette Standard Suspension mais aussi le Magnetic Selective Ride Control. Ce système se sert des propriétés magnétiques du fer pour adapter la caisse aux conditions de conduite et au profil de la route. Il peut faire varier, sur chaque amortisseur, les lois d’amortissement. Jusqu’à 1000 fois par seconde ! De plus, si on opte pour le pack Performance Z51, on profite d’un débattement des suspensions réduit de 10 % et de barres stabilisatrices plus grosses. Dès lors, la Corvette voit son roulis fortement diminué et son train arrière se fait plus docile.
Existe aussi sans toit
La première Corvette, en 1953, était une décapotable. La C6 a donc tout naturellement sa version découvrable. Et quelle sublimissime voiture. Toit retiré, elle est encore plus belle, surtout à l’arrière. Des fuseaux profilés prolongent l’habitacle derrière la tête des occupant et confirment une fois de plus le dynamisme aérodynamique de l’auto. Dommage que les plastiques soient un peu « cheap ». Et avec ses 1451 kilos, la C6 convertible est plus légère que sa devancière. Nouveauté : l’ouverture/fermeture motorisée de la capote est disponible en option. Tout comme sur la version coupé, on peut choisir le pack Performance Z51. Ce rêve automobile peut affronter sereinement le XXIe siècle..
© Olivier Duquesne
Source : Chevrolet